Neujahr 2020



 

 

Liebe Angehörigen meines Bekanntenkreises,
liebe Freunde, Bekannte und Verwandte,

mitzunehmendem Alter wird der Aktionsradius immer kleiner. Statt in New York den Museen nachzusteigen, war dieses Jahr das Bundesbriefarchiv dran. Ich war von der Stiftung der Päpstlichen Schweizer Garde zum Martinimahl nach Schwyz eingeladen. Vor dem Gelage stand der Besuch des Bundesbriefmuseums an.
Gleich in der Eingangshalle empfingen mich Wilhelm Tell, die Drei Eidgenossen und Arnold Winkelried, drei wichtige Persönlichkeiten, die in der Geschichte der Schweiz eine Rolle spielen.
Wilhelm Tell der legendäre Freiheitskämpfer, schreitet mit geschulterte Armbrust und seinem Sohn Walter durch Altdorf.
Winkelried liegt auf dem Gemälde von Konrad Grob in der Speeren der Habsburger bei der Schlacht bei Sempach.
Die Drei Eidgenossen, Werner Stauffacher von Schwyz, Walter Fürst von Uri und Arnold von Melchtal aus Unterwalden, beschwören auf dem Gemälde von Heinrich Füssli den ersten Bund auf dem Rütli.
Die ersten Stunden in Schweizer Geschichte der Primarschule kommen mir in den Sinn. Wie stolz waren wir Schüler auf unsere Helden. In den Unterrichtspausen stellten wir im Schulhaushof die Schlachten der Eidgenossen gegen die Österreicher nach. So wurden wir unsere überschüssige Energie los und mit geschwellter Brust – natürlich hatten wir die Habsburger besiegt – ging es zurück zum Unterricht. Jahre später, in der Kantonsschule, wurde meine stille Bewunderung zu unseren Gründervätern rücksichtslos zerstört. Der damalige Geschichtslehrer – ein junger promovierter Historiker – teilte uns kalt und emotionslos mit, weder Tell noch Winkelried und schon gar nicht die Drei Eidgenossen hätten je gelebt. Das haben die Quellen, die er für seine Doktorarbeit ausgegraben hatte, bewiesen. Wir Studis waren klug genug zu erfassen, dass die Geschichten um die Gründung der Eidgenossenschaft eher Legenden und Mythen als Geschichte waren. Beleidigt waren wir trotzdem. Unser romantisches Bild der Heldentaten, so in der Luft zu zerreissen.
Mein Besuch im Bundesbriefmuseum am Tage des heiligen Martin, stellte alles in ein neues, glaubwürdiges Licht.
Für den jungen Gymnasiallehrer galt als Geschichte, was in schriftlichen Quellen, in Verträgen, Briefen und Dokumenten in den Archiven zu finden war. Helden wie Winkelried und Tell gehören nicht in die historische Wissenschaft.
Damals, kurz nach dem Krieg, war das in der Schule ganz anders. Alles war Geschichte. Die Drei Eidgenossen gehörten ebenso dazu wie die Schlacht bei Sempach.
Das Bild von der Schlacht bei Sempach von Konrad Grob ist ein gutes Beispiel für beides, Geschichte und Mythos. Die Schlacht ist verbrieft. Sie fand statt, es gibt Quellen: Das ist Geschichte. Der Einsatz von Winkelried wird nicht erwähnt. Keine Quelle, keine Geschichte, höchstens Mythos.
Um die Vergangenheit der Historie der Menschheit darzustellen braucht es eben beides. Geschichte und Mythos, sie gehen Hand in Hand. Zwei Seiten derselben Medaille, Körper und Seele, Geist und Materie. Das lernte ich von der Kuratorin des Bundesbriefmuseums. Ich bin wieder versöhnt.
Die Geschichte soll die Rekonstruktion der geschriebenen Vergangenheit wahrheitsgetreu aufarbeiten. Die Mythen stehen dagegen als Symbole für Freiheit (Tell), Mut und Entschlossenheit (Winkelried) und gegenseitige Hilfe (Rütlischwur).
Was brachte uns nun das verflossene Jahr?
Wenn man der Presse glauben darf war es von Turbulenzen geprägt. Finanzkrisen, kriegerische Auseinandersetzungen, Probleme im Umgang mit Migranten, kurz schwierige Zeiten. Das vor allem ausserhalb unseres Landes. Im Gegensatz zu diesen Meldungen hatten wir auch heuer Erfreuliches zu verzeichnen.
Beinahe keine Arbeitslosigkeit, kaum ein Anstieg bei den Prämien, das Wohnen wurde günstiger, keine Inflation und die Börse im hoch! Uns ging es gut. Natürlich lief nicht alles rund. Unser Land hatte, wie viele andere Staaten auch, jahrelang gelernt mit turbulenten Zeiten umzugehen und zu überleben.
Man könnte zurzeit den Eindruck erhalten, die Welt sei aus den Fugen geraten. Allzu viel haben wir davon nicht zu spüren bekommen. Ein gewisses Unbehagen bleibt doch zurück. Was wäre, wenn wir, ohne es zu merken, in dieses globale Chaos hineinrutschen würden? Bestimmt gäbe es Probleme. Bestimmt würden wir diese lösen. Wie damals Tell, Walter Fürst und Winkelried. Ein grosser Wandel wird zwar auf uns zukommen. Vieles was früher richtig war, ist heute falsch. Die Volkswirtschaften der westlichen Hemisphäre sind daran sich zu verändern. Die Schweiz ist ein Teil davon. Wir sind in der Lage zu dieser Mutation unseren Beitrag zu leisten.
Mit Zuversicht werden wir diesen Wandel meistern. Mit dieser Aussicht können wir das kommende Jahr in Angriff nehmen. Die Schweiz ist grundsolide aufgestellt. Wir gehen einer guten Zukunft entgegen.
Dazu wünsche ich allen eine gute Zeit.
Ein frohes und glückliches Neues Jahr!
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!

Hans von Werra

Chers amis et parents,
Avec l’âge, le rayon d’action se réduit fatalement de plus en plus. En lieu et place des musées de New York, cette année, c’était donc le tour des Archives fédérales des lettres. La Fondation de la Garde pontificale suisse m’y avait invité lors du repas de la Saint Martin à Schwyz. Précédent le banquet, une visite au Musée fédéral des lettres était organisée.
Guillaume Tell, les Trois Confédérés et Arnold Winkelried, ces trois personnalités marquantes de l’histoire de la Suisse, m’ont accueilli dans le hall d’entrée.
Guillaume Tell, le légendaire combattant de la liberté, avance, l’arbalète à l’épaule, accompagné de son fils Walter, dans Altdorf.
Winkelried est représenté sur le tableau de Konrad Grob, empalé sur les lances des Habsbourgs lors de la bataille de Sempach.
Sur le tableau d’Heinrich Füssli, les Trois Confédérés, Werner Stauffacher de Schwyz, Walter Fürst d’Uri et Arnold von Melchtal d’Unterwalden, jurent ensemble le Serment de Rütli.
Les premières heures d’histoire de la Suisse lors de mon école primaire me reviennent à l’esprit. Nous, les écoliers, que n’étions nous fiers de nos héros! Pendant les pauses, nous reproduisions dans la cour de récréation les batailles des confédérés contre les Autrichiens. Nous nous débarrassions ainsi de notre excédent d’énergie et, la poitrine fière et gonflée – nous avions évidemment vaincu les Habsbourgs – nous retournions en classe. Des années plus tard, à l’école cantonale, mon admiration silencieuse pour nos pères fondateurs fut impitoyablement anéantie par notre professeur d’histoire – un jeune historien diplômé – qui nous informa froidement et sans émotion, que ni Tell, ni Winkelried et certainement pas les Trois Confédérés, n’avaient jamais vécu. Ces faits étaient soutenus par des sources qu’il avait découvertes pour sa thèse de doctorat. Nous, les étudiants, étions assez intelligents pour comprendre que les histoires relevant de la fondation de la Confédération ressemblaient plus à des légendes et à des mythes qu’à l’histoire réelle. Nous sommes toutefois restés quelque peu froissés que notre romantique image des exploits passés soit ainsi annihilée.
Cette visite au Musée fédéral des lettres le jour de la Saint Martin m’a présenté le tout sous un jour nouveau et crédible.
Pour le jeune professeur d’histoire, les faits considérés étaient ceux trouvés parmi les sources écrites, les contrats, les lettres et les documents des archives. Des héros comme Winkelried ou Tell ne font pas partie de ces sciences historiques.
Mais à l’école, à cette époque juste après la guerre, c’était très différent. Tout était de l’histoire. Les Trois Confédérés aussi bien que la bataille de Sempach en faisaient partie.
Le tableau de la bataille de Sempach de Konrad Grob est un bon exemple pour les deux, l’histoire et le mythe. La bataille est documentée, elle a bien eu lieu, il en existe des sources: c’est de l’histoire. L’intervention de Winkelried n’y est pas mentionnée. Aucune source, aucune histoire, tout au plus un mythe.
Pour décrire le chemin de l’histoire de l’humanité, cela requiert en fait les deux. L’histoire et le mythe vont de pair. Deux faces d’une même pièce, corps et âme, esprit et matière. J’ai appris cela de la conservatrice du Musée. Du coup, je suis à nouveau réconcilié avec mon passé.
L’histoire doit décrire fidèlement la reconstruction du passé documenté. Les mythes, en revanche, représentent les symboles de liberté (Tell), de courage et de détermination (Winkelried) et d’entraide mutuelle (Serment de Rütli).
Que nous a donc apporté l’année écoulée?
A en croire la presse, elle aurait été marquée par des turbulences, des crises financières, des conflits armés, des problèmes de gestion de flux migratoires, bref, des temps difficiles. Surtout en dehors de nos frontières.
A l’instar de ces informations, nous avons également été gratifié cette année par de bonnes nouvelles.
Quasiment pas de chômage, une hausse des primes à peine perceptible, l’habitat est devenu moins cher, peu d’inflation et le marché boursier est à la hausse! Nous allons donc très bien.
Evidemment, tout cela ne s’est pas passé sans encombres. Pendant de nombreuses années, notre pays, comme nombreux autres États, avait à faire face aux turbulences et trouver le moyen de survivre.
Pour l’instant, on pourrait avoir l’impression que le monde est sorti de ses gonds, bien que nous n’en avons pas trop ressenti cela. Un certain malaise pourtant subsiste: Et si nous sombrions dans ce chaos mondial sans nous en rendre compte? Cela génèrerait certainement de gros problèmes, mais nous relèverions ces défis. Comme Tell, Walter Fürst et Winkelried.
Un grand changement nous attend. Une grande partie de ce qui semblait juste auparavant est maintenant devenu faux. Les économies occidentales sont en pleine mutation. La Suisse en fait partie. Nous allons contribuer à cette mutation.
Nous pouvons maîtriser ce changement avec sérénité. Attaquons donc l’année à venir dans cet esprit. La Suisse est construite sur une base solide. Nous nous dirigeons vers un avenir clément.
Je vous souhaite à tous du bon temps.
Bonne et heureuse année!
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!
(Restez en bonne santé et ne vous faites pas trop de Soucis !)

Hans von Werra


Traduction du texte français:: Edmond Berrang, Zurich, Suisse












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