Biorhythmus

Als ich mein Geld für mein Studium als Chemielehrer an der Gewerbeschule verdiente, erklärte mir ein Kollege im Lehrerzimmer die Idee, die hinter den Biorhythmen steht. Er war ein überzeugter Anhänger dieser Lehre und trug sogar eine Armbanduhr, die ihm stets anzeigte, wie seine Rhythmen standen. Seither liess mich diese Technik der Kunst der Voraussage nicht mehr los.

Es handelt sich dabei um die Vermutung, dass es drei Sorten von wiederkehrenden Regelmässigkeiten im Menschenleben gibt. Biologische Rhythmen. Einen körperlichen von 23 Tagen, einen emotionalen von 28 Tagen und einen geistigen von 33 Tagen. Bei der Geburt starten alle drei, wellenartig einer Sinuskurve folgend. Dann geht es los für’s ganze Leben. Ein stetiges auf und ab. Auf die positive Phase folgt die Negative. Die Übergänge von positiv zu negativ und umgekehrt sollen potenziell «schlechte Tage» sein. Ein Wiener Psychologe und ein Berliner Arzt haben anfangs des 20. Jahrhunderts diese Theorie entwickelt.
Der Kollege der Gewerbeschule hatte mir einen Floh ins Ohr gesetzt. Damals, ich war gerade 27 Jahre alt, gab es kein Internet und keine Wikipedia. In meinem Studium hatte ich gelernt, Tatsachen auf den Grund zu gehen. So war ich ein Dauergast in den verschiedensten wissenschaftlichen Bibliotheken und in der Museumsgesellschaft. Quasi im Nebenamt studierte ich die Theorie der Biorhythmen. In Gesprächen mit Kommilitonen wurde mir klar, das Thema war bekannt, nur wurde es sehr kritisch beleuchtet. Es gab zwei Parteien, die Befürworter und die Gegenpartei, wie so oft bei kontroversen Gegenständen.

  • Alles Hokuspokus, wie soll ein solcher Rhythmus, der bei der Geburt beginnt, fehlerfrei, in festen Zeitabschnitten, lebenslang funktionieren?
  • Das Wirken der Biorhythmen ist vielleicht nicht wissenschaftlich belegbar, trotzdem, es lohnt sich, sich nach ihnen zu richten.
  • Natürlich, jeder hat mal bessere, produktivere Tage, die von anderen gefolgt werden, an denen nichts gelingt. Das kommt und geht. Steht aber in keiner chronologischen Gesetzmässigkeit.
  • Wenn man seinen täglichen Arbeitsplan seiner inneren Uhr, seinen Biorhythmen anpasst, geht die Arbeit besser von der Hand.
  • Der Biorhythmus ist nicht plausibel. Er widerspricht der Erkenntnis der biologischen Wissenschaft.
  • Es gibt eine innere Uhr, und die läuft sehr genau.
  • Es ist der gleiche Unsinn wie die Verwendung des Mondkalenders bei den Gartenarbeiten.
  • Wie sollen Leistungsfähigkeit und Gemütszustand rhythmisch vom Tag der Geburt an verfolgbar sein?

So prallen die Meinungen aufeinander. Die Frage ist: «Ist etwas an dieser Theorie dran?» Viele Menschen ziehen daraus immerhin einen Nutzen.
Mir schien es durchaus plausibel, dass es beim Menschen so etwas wie eine innere Uhr gibt. Es ist nicht von der Hand zu weisen, das Leben ist getaktet. Es gibt Rhythmen, die periodisch wiederkehren. Tag und Nacht, Sommer und Winter, Vollmond und Neumond, Wachzeit und Schlaf, Ebbe und Flut. Es könnte doch sehr wohl sein, dass es Biorhythmen gibt.

Richtig los ging es bei mir, als ich einen elektronischen Taschenrechner kaufte. Er konnte meine Rhythmen im Nu ausrechnen. Seitdem richtete ich meine Arbeitsabläufe häufig nach dem Stand meiner inneren Uhr.
Die Theorie der Biorhythmen ist für mich kein Religionsersatz. Ihre Auswirkungen und Zusammenhänge habe ich stets mit einem Augenzwinkern interpretiert. Cum grano salis. Mit einem Körnchen Verstand, nicht völlig unkritisch eben.
Trotzdem legte ich wichtige Besprechungen und heikle Verhandlungen nach Möglichkeit immer auf «gute» Tage. Nicht immer lief alles reibungslos. Wenn mir wieder einmal ein richtiger Flop passiert war, konnte es sein, dass ich den Anweisungen meiner Rhythmen nicht gefolgt war. Oder ich hatte vergessen, die Arbeit zeitlich auf den Biorhythmus einzustellen.

In den ersten Jahrzehnten meines Lebens hielt ich mein biorhythmisches Verhalten streng geheim. Niemand wusste von meinem Beobachten der Rhythmen. Nachdem ich aus dem Erwerbsleben ausgestiegen war, begann ich mein Geheimnis zu lüften. Positive und negative Resultate gab ich zum Besten. Dabei erntete ich im günstigsten Fall ein verständnisvolles Lächeln, meistens aber prasselten die alten Vorbehalte auf mich zu. Mir blieb nichts als ein überhebliches Lächeln.

Über viele Dezennien lebte ich bewusst in Kenntnis meines momentanen Biorhythmus. Fern von Sturheit oder fanatischem Glauben. Für mich war da schon etwas dran.

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Biorythme

 

 

Lorsque je gagnais mon argent pour subvenir à mes études de professeur de chimie à l’école professionnelle, un collègue de la salle des professeurs m’expliqua l’idée des biorythmes. Il était un adepte convaincu de cette doctrine et portait même une montre-bracelet qui lui montrait constamment ses rythmes. Depuis lors, cette technique de l’art de la prédiction ne m’a plus quitté.

On part du principe qu’il existe trois types de cycles récurrents dans la vie humaine. Rythmes biologiques. Un physique de 23 jours, un émotionnel de 28 jours et un mental de 33 jours. Tous les trois cycles débutent à la naissance en suivant une courbe sinusoïdale, comme des vagues. Et c’est parti pour le reste de la vie. Une montée et une descente successives. La phase positive est suivie par la phase négative. Les transitions du positif au négatif et vice versa devraient être des „mauvais jours“ potentiels. Un psychologue viennois et un médecin berlinois ont développé cette théorie au début du XXème siècle.
Ce collègue de l’école professionnelle m’avait mis la puce à l’oreille. À l’époque, je n’avais que 27 ans, il n’y avait ni Internet ou Wikipédia. De par mes études, j’avais appris à aller au fond des choses. J’étais donc un hôte permanent des diverses bibliothèques scientifiques et de la société des musées. Quasi parallèlement, j’ai ainsi étudié la théorie des biorythmes. Lors de conversations avec mes camarades, j’ai réalisé que ce sujet était certes connu, mais était aussi disséqué de manière très critique. Il y avait une scission très nette, les partisans et les opposants, comme c’est souvent le cas pour les sujets controversés.

  • Ce ne sont que des tour de passe-passe, comment un tel rythme débutant à la naissance, peut-il fonctionner sans faille, dans des périodes fixes, pour le restant de votre vie ?
  • Le fonctionnement des biorythmes n’est peut-être pas scientifiquement prouvé, mais cela vaut néanmoins la peine de les observer.
  • Chacun a bien sûr des journées meilleures plus productives, suivies par d’autres où rien ne fonctionne. Cela va et vient. Mais il n’y a aucune légalité chronologique à cela.
  • Si vous adaptez votre horaire de travail quotidien à votre horloge interne, à vos biorythmes, votre travail se passera mieux.
  • Le biorythme n’est pas plausible et contredit les achèvements de la biologie.
  • Il existe bien une horloge interne, qui fonctionne de manière très précise.
  • C’est la même absurdité que d’utiliser le calendrier lunaire pour le jardinage.
  • Comment la propre performance et l’état émotionnel devraient-ils être cycliquement traçables dès le jour de la naissance ?

C’est ainsi que s’affrontent les opinions. La question qui subsiste est: „Y a-t-il une quelconque vérité dans cette théorie ?“ Il semble que beaucoup de gens en bénéficient.

Il m’a semblé tout à fait plausible qu’il y ait quelque chose comme une horloge interne chez les humains. On ne peut pas le nier, la vie est rythmée. Il y a bien des cycles qui se répètent périodiquement. Jour et nuit, été et hiver, pleine lune et nouvelle lune, heure de réveil et sommeil, flux et reflux. Il se pourrait très bien donc qu’il y ait aussi des biorythmes.

J’ai été vraiment mis dans le bain quand je me suis acheté une calculatrice électronique. Elle pouvait calculer mes rythmes en un clin d’œil. Dès lors, j’ai souvent basé mon agenda de travail sur l’état de mon horloge interne.

La théorie des biorythmes n’est certes pas un substitut à la religion. J’ai toujours interprété ses effets et ses relations avec un clin d’œil. Cum grano salis. Avec un grain de bon sens, et non pas de manière totalement dépourvue de sens critique.
Néanmoins, je place toujours les réunions importantes et les négociations délicates dans les „bons“ jours chaque fois que cela est possible. Cela ne s’est pourtant pas toujours bien passé.
Si un vrai désastre m’était arrivé, il se pouvait bien que je n’avais pas suivi les positons de mes rythmes. Ou bien j’avais oublié d’adapter mon travail à mon biorythme.

Durant les premières décennies de ma vie, j’ai gardé ce comportement biorythmique top secret. Personne ne savait que j’observais ces rythmes. Après avoir complété ma carrière, j’ai commencé à révéler mon secret. J’ai partagé les résultats positifs et négatifs. Au mieux, j’ai récolté un sourire compatissant, mais la plupart du temps, les anciens préjugés m’ont rattrapé. Il ne me restait plus grand chose d’autre qu’un sourire légèrement arrogant.

Pendant de nombreuses décennies, j’ai vécu consciemment en connaissance mon biorythme actuel. Loin d’un entêtement ou d’une croyance fanatique.
Pour moi, il y a quelque chose de tangible à cela.

 

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Klassenzusammenkunft

Das war mir von Anfang klar. Zu einer Klassenzusammenkunft würde ich nie eingeladen werden. Sicher nie! In den ersten sechs Schuljahren war mir dieser Ausdruck nicht einmal begegnet. Ich wusste nicht, was Klassentreffen für Anlässe waren. Geschweige denn, warum diese überhaupt abgehalten wurden. Mein guter alter Freund Willi setzte mich viel später darüber ins Bild. Seitdem war «Klassenzusammenkunft» für mich gleichbedeutend wie gutbürgerlich, ortsfest und konservativ. Für schulische Vagabunden wie meinen Bruder und ich war das nichts. Wir hatten zusammen einmal ausgerechnet, wie viele Lehrpersonen wir in der ganzen obligatorischen Schulbildung erlebt hatten. Es waren deren fünfunddreissig, in drei verschiedenen Sprachen und unterschiedlichen Landesgegenden. Das Einmaleins und lesen und schreiben wurde uns auf Holländisch, Französisch und Deutsch beigebracht. Der Grund für diese babylonische Vielsprachigkeit war unser Vater. Als Hotelier arbeitete er in sehr vielen grossen Städten Europas. Und die Karawane, die Familie, machte den dauernden Ortswechsel mit. Das erklärt vieles. Es bedeutet, dass wir in unserer Jugend nicht von einer Ortfestigkeit reden konnten. Diese Vagabunderei gehörte bei uns Kindern zum Leben. Wir empfanden es als normal. Wir genossen diese Wurzellosigkeit. Mit zunehmendem Alter entstand zwar ein vages Gefühl der Heimatlosigkeit. Im Stillen begannen wir ein normales, gutbürgerliches Leben herbei zu wünschen.

Für Robi und für mich gab es keine Klassenkameraden, keine Schulklassengemeinschaft und keine Schulhäuser, wo man uns kannte. Wir wurden immer wieder in irgendeine weltfremde Klasse hinein parachutiert, verbrachen dort ein bis zwei Semester und verschwanden dann wieder. Von den Klassengenossen wusste niemand so richtig, woher wir kamen, wohin wir gingen. Es war ihnen übrigens auch vollkommen egal. Unsere Grundschulung war beinahe mit den Kindern von Zirkusartisten zu vergleichen. Wie sollten wir da je zu einer Klassenzusammenkunft eingeladen werden?
Das sollte anders kommen.
Willi Theurer, mein wirklich allerältester Freund, hatte ich in der Sek kennengelernt. Er hatte die Idee, ein Klassentreffen zu organisieren. Wir kannten uns seit 1947. In Luzern sassen wir nebeneinander, in der gleichen Schulbank. Dort haben wir uns gegenseitig die Hausaufgaben abgeschrieben. Das schweisst zusammen. Heute ist Willi bereits gestorben. Bis zu seinem Tod haben wir uns nie aus den Augen verloren.
1967 machte er den Vorschlag, zum zwanzigjährigen Jubiläum eine Zusammenkunft auf die Beine zu stellen. Wenn Willi etwas organisiert, dann findet der Anlass auch statt. Da gibt es nicht Halbbatziges. Jeden Generalstab lässt er mit seinen Projekten alt aussehen. Das ging so weit ins Detail, dass er sogar noch einen Klassenspiegel von damals aufgetrieben hatte. Er wusste so ganz genau, wer damals, in welcher Schulbank gesessen hatte. Alle Kameraden waren pünktlich zum Fest erschienen. Niemand fehlte.
Der erste Teil der Versammlung fand im ehemaligen Klassenzimmer statt. Jener Kammer, in der wir von zwei Lehrern unterrichtet worden waren. Jeder der Kameraden sass jetzt wieder an seinem angestammten Platz. Die beiden Lehrer waren auch da. Inzwischen betagte, pensionierte Herren. Damals waren die Schulklassen streng nach Geschlechtern getrennt. Die Mädchen gingen in einem anderen Schulhaus zur Schule. So kam es, dass auch heute gestandene Männer, die Buben von damals, brav in den Bänken sassen. Das Wiedersehen war herzlich. Es war, wie wenn wir gerade aus der Schulpflicht entlassen worden wären. Nichts hatte sich geändert. Die Lausbuben und Schlaumeier waren immer noch die gewieften Frohnaturen. Die Primusse und Streber von früher hatten nichts von ihrer Besserwisserei verloren. Auch die Unsympathischen sind nur älter geworden. Sogar die Lehrer hatten nichts von dem eingebüsst, was sie früher beliebt oder unerträglich gemacht hatte. Wir hatten den Unterricht des Sprachlehrers immer geschätzt. Wir gingen gerne zu ihm in die Stunde. Heute, am Tage des Wiedersehens, verstanden wir auch, was ihn so liebeswürdig machte. Er liebte seinen Beruf. Er mochte die Schüler, und zwar alle, die Guten ebenso wie jene, die mit dem Französisch auf Kriegsfuss standen. Er konnte mit allen umgehen. Alle haben viel von ihm gelernt. Der andere hingegen war ein Notenfuchs. Immer auf der Jagd nach Fehlern. Er ist bis in seine Pension ein Plagegeist geblieben. Heute, 20 Jahre später, hatte sich nichts, aber auch gar nichts geändert.
Das war für mich das erste Erlebnis, was ich nach dem Treffen mit nach Hause nahm. Erstaunlich, wie stabil die Talente und Begabungen sind. Wie wenig sie sich im Verhalten der Kameraden geändert hatten. Die persönlichen Eigenschaften, welche in der Jugend schon zutage traten, hatte sich unversehrt ins spätere Leben hinübergerettet. Der Charakter, das Temperament und das Verhalten der Menschen scheinen nicht zu altern.
Das zweite Phänomen fiel mir auf, als wir später in der Wirtschaft sassen und in Erinnerungen schwelgten. Auch die Verteilung von Sympathie und Antipathie hatte sich nicht verändert. Es sassen dieselben Gruppen zusammen, wie sie sich schon 1947 gebildet hatten. Die Spassvögel, die Wichtigtuer, die Ernsthaften und die Mühsamen, hatten sich sofort, heftig diskutierend, an den verschiedenen Tischen zusammengefunden.
Je weiter die Zeit fortschritt, umso fröhlicher wurde die Gesellschaft. Bis in die Morgenstunden waren wir zusammen und haben gefeiert.

Willi hatte das Gasthaus so ausgewählt, dass unsere beiden Heimwege kurz waren. Er hatte an alles gedacht. Perfekte Organisation eben.
So standen wir, alle andere Kameraden waren bereits ausser Sicht, auf dem Nachhauseweg, um halb drei in der Früh bei der Telefonkabine am Helvetiaplatz und hielten Manöverkritik. Es war ein gelungener Anlass gewesen. Jeder der Anwesenden wurde noch einmal kurz charakterisiert und qualifiziert. Dann setzte Willi zur Zusammenfassung an:

  • Der Mensch ändert sich in seinem ganzen Leben kaum.
  • Das Treffen war ein Erfolg. Einen Erfolg soll man nicht wiederholen. Es wird dann kein Erfolg mehr sein.
  • Somit genügt eine Klassenzusammenkunft im Leben.
  • «Eine Nächste werde ich jedenfalls nicht mehr organisieren. Es war schön. Es war genug.»

Hans, sag nie, nie!  Du hast jetzt Dein Klassentreffen erlebt und überlebt. Das war es dann.
Irgendwie hatte ich doch das komische Gefühl, ich gehörte da nicht richtig dazu.

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Réunion de classe

S’il y a une chose dont j’ai toujours été convaincu, c’est celle-ci: je ne serais jamais invité à une réunion de classe. Certainement jamais! Pendant mes six premières années scolaires, je n’ai même jamais entendu cette expression. Je n’avais aucune idée de ce qu’étaient ces réunions. Et encore moins de la raison pour laquelle elles étaient tenues. Mon bon vieil ami Willi m’en a affranchi que bien plus tard. Dès lors, „réunion de classe“ était pour moi synonyme de petit-bourgeois, de stationnaire et de conservateur. Pour des nomades scolaires comme mon frère et moi, cela ne signifiait pas grand-chose. Une fois, nous avions fait ensemble le calcul du nombre d’enseignants que nous avions survécus pendant toute la durée de l’enseignement obligatoire. C’étaient trente-cinq, dans trois langues différentes et dans quatre différents pays. On nous a enseigné les tables de multiplication, la lecture et l’écriture en néerlandais, en français et en allemand. La cause de ce multilinguisme babylonien venait de notre père. Il officiait comme hôtelier dans de nombreuses grandes villes d’Europe. Et la caravane, notre famille, changeait constamment de localités. Cela explique beaucoup de choses. Cela signifie que dans notre jeunesse, nous ne pouvions pas parler de sédantarisme. Ce nomadisme faisait partie de notre vie, nous, les enfants. Nous trouvions ça tout à fait normal. Nous appréciions même ce manque de racines. Avec l’âge, nous avions un vague sentiment d’être devenu apatride. En secret, nous avions commencé à souhaiter vivre une vie bourgeoise normale.  
Pour Robi et moi, ils n’existaient pas de camarades de classe, pas de communauté de classes et pas de bâtiments scolaires où nous étions connus. Nous étions toujours parachutés dans une classe hors du temps, où nous y passions un ou deux semestres avant de disparaitre à nouveau. Des camarades de classe, personne ne savait vraiment d’où nous venions ni où nous allions. Cela leur était d’ailleurs complètement égal. Notre scolarité primaire était quasi comparable à celle des enfants d’artistes de cirque. Comment aurions-nous jamais été invités à une réunion de classe?  

Mais les évènements se présenteront autrement.
J’avais rencontré Willi Theurer, mon vraiment vieil ami, à l’École Secondaire. C’est lui qui eut l’idée d’organiser une de ces réunions de classe. Nous nous connaissions déjà depuis 1947. À Lucerne, nous étions assis côte à côte devant le même pupitre. Là, nous nous avons copié mutuellement les devoirs. Cela crée des liens. Aujourd’hui, Willi est déjà décédé. Jusqu’à sa mort, nous ne nous sommes jamais perdus de vue.  
En 1967, il avait proposé d’organiser une réunion pour le vingtième jubilé. Et quand Willi organise quelque chose, alors l’événement aura lieu. Il n’y a pas de demi-mesure. Dans la facture de ses projets, il ferait passer tous les états-majors pour des séniles. Il est allé si loin dans les détails qu’il a même trouvé une répartition des places de l’époque. Il savait ainsi exactement qui était assis à quelle place à cette époque. Tous les camarades étaient arrivés ponctuellement pour la fête. Personne ne manquait.

La première partie de la réunion eut lieu dans l’ancienne salle de classe. La salle où deux professeurs se partageaient l’enseignement. Chacun des camarades était maintenant à nouveau assis à son ancienne place habituelle. Les deux enseignants étaient également présents. Bien vieillis, des messieurs à la retraite. À cette époque, les classes n’étaient strictement pas mixtes. Les filles allaient à l’école dans un autre bâtiment. Et c’est ainsi que des hommes matures d’aujourd’hui, ces garçons de l’époque, s’alignaient bien en rang dans leurs bancs respectifs. Les retrouvailles furent cordiales. C’était comme si nous venions juste de quitter l’école obligatoire. Rien n’avait changé. Les cancres et les finauds étaient toujours encore des personnages joyeux et rusés. Les premiers de classe et les arrivistes d’autrefois n’avaient rien perdu de leur pédanterie. Même les plus désagréables n’avaient rien fait d’autre que de vieillir. Même les enseignants n’avaient rien perdu de ce qui les avait rendus soit populaires, soit insupportables par le passé. Nous avions toujours apprécié les leçons du professeur de langues. Nous aimions aller en classe chez lui. Aujourd’hui, le jour de cette réunion, nous avions également compris ce qui le rendait si aimable. Il aimait son métier. Il aimait les écoliers, tous, les bons tout comme ceux qui étaient en guerre avec le Français. Il pouvait composer avec tout le monde. Et tout le monde a beaucoup appris de lui.  
L’autre par contre était un pinailleur. Toujours à la recherche d’erreurs. Il est resté une vraie plaie jusqu’à sa retraite. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, rien, mais alors vraiment rien n’avait changé.
C’était la première expérience que j’avais ramené chez moi après cette réunion. Il est étonnant de constater à quel point les talents et les dons restent stables. Combien peu ils avaient changé dans le comportement de mes camarades. Les qualités personnelles qui s’étaient manifestées dans la jeunesse s’étaient transmises intactes dans la vie ultérieure. Le caractère, le tempérament et le comportement des gens ne semblaient pas vieillir.
Le deuxième phénomène me frappa plus tard, alors que nous étions attablés à l’auberge et que nous nous complaisions dans nos souvenirs. Même la répartition de la sympathie et de l’antipathie n’avait pas changé. Les mêmes groupes se réunirent comme ils l’avaient fait en 1947. Les plaisantins, les pédants, les sérieux comme les laborieux, s’étaient immédiatement retrouvés aux tables respectives, discutant avec ardeur.
Plus le temps passait et plus la société devenait joyeuse. Jusqu’à l’aube, nous étions ensemble et nous faisions la fête.  

Willi avait choisi l’auberge de manière telle que nos deux chemins de rentrée étaient courts. Il avait pensé à tout. Une organisation parfaite, donc.
Nous nous sommes retrouvés tous les deux, les autres camarades étaient déjà hors de vue, sur le chemin du retour, à deux heures et demie du matin près de la cabine téléphonique de l’Helvetiaplatz et nous avions commenté la manœuvre. C’était une fête réussie. Chacune des personnes présentes fut brièvement caractérisée et requalifiée, une fois de plus.  
Puis Willi commença le résumé :

  • L’homme ne change guère pendant toute sa vie.
  • La réunion fut un succès. Il ne faut pas répéter un succès. Il ne serait plus un succès.
  • Une seule réunion de classe par vie suffit donc.
  • „En tout cas, je n’en organiserai pas une autre. C’était bien. Et bien suffisant“.

Hans, ne dis jamais jamais! Tu as donc vécu et survécu ta réunion de classe. C’est tout. Fini, terminé.J’ai quand même eu l’étrange sentiment que d’une certaine manière, je n’y étais pas vraiment à ma place.

 

 

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Black Friday

Black Friday wird in den Vereinigten Staaten der Freitag nach Thanksgiving genannt. Da Thanksgiving immer auf den vierten Donnerstag im November fällt, gilt der darauffolgende Black Friday als Start in ein traditionelles Familienwochenende und als Beginn der Weihnachtseinkaufsaison.
Der Black Friday ist eine Verkaufsveranstaltung des Einzelhandels, die Rabatte in den Fokus stellt und den Konsum anregen soll. Es geht hier um Schnäppchen.
Da die meisten US-Amerikaner diesen Tag als Brücke nutzen und erste Weihnachtseinkäufe tätigen, werden grosse Umsätze in den Geschäften gemacht. Viele Läden und Handelsketten öffnen schon in den frühen Morgenstunden – üblicherweise um fünf Uhr – und bieten Sonderangebote, Rabatte und Werbegeschenke an. Deshalb warten viele Menschen nachts in langen Schlangen vor den Geschäften, um Schnäppchen zu ergattern. Inzwischen blüht dieser Ablasshandel auch im Internet.
Vor acht bis zehn Jahren ist diese Welle der Verkaufsankurbelung über den Atlantik geschwappt und wurde von den europäischen Marketingstrategen mit offenen Armen empfangen. Obschon der Black Friday bei uns nichts mit dem Buss- und Bettag zu tun hat, blieb auch die Schweiz nicht von diesem Startsignal des Weihnachtsgeschäfts verschont. Beschleunigungen des Konsums, besonders wenn sie aus den USA kamen – damals war Amerika noch ein Vorbild, ein Vorreiter aller Aktionen, die die Volkswirtschaft betrafen – wurden auf dem Kontinent gerne übernommen. Als noch der Onlinehandel im Internet dazukam, kam es zu einer noch nie dagewesenen Einkaufseuphorie.


Und mich haben sie auch erwischt, diese Fallensteller von Onlinehändlern. Ich bin richtig in ihr Netz gestolpert. An diesen Leimruten der cleveren Marketingleute blieb ich kleben. Ich habe ein Schnäppchen geschnappt. Ich habe einen Staubsauger gekauft. Im Internet. Nicht dass ich wirklich einen neuen Staubsauger bräuchte. Nein, ich habe ja schon zwei. Der Neue ist kabellos, preisgünstig und sehr leistungsfähig, wie ich im Web-Portal lesen konnte.
Prompt brachte der Postbote am nächsten Montag ein Riesenpaket. Acht Kilo schwer. Ebenso gross war meine Neugierde. Sie trieb mich an, den Ballen sofort zu öffnen. Da lag er, mein neuer kabelloser Freund. In Einzellasten zerlegt. Den Packzettel, mit der ich die Vollständigkeit der Lieferung hätte kontrollieren können, war nirgends zu finden. Schulterzuckend, aber mutig, wagte ich mich an den Zusammenbau. Ein Kinderspiel. Nach sieben Minuten war der Apparat betriebsbereit. Und es funktionierte!
Eigentlich lese ich nie eine Bedienungsanleitung. Diesmal wurde ich von der Grösse dieses Buches aber derart beeindruckt, dass ich nicht umhinkonnte, mit der Lektüre zu beginnen. Eine dicke Broschüre, sie war nicht zu übersehen, die in den ersten dreissig Seiten in 17 verschiedenen Sprachen auf «Wichtige Sicherheitshinweise» aufmerksam machte. Schon gut, man darf ihn nicht als Hammer benutzen. Man darf ihn nicht an die Wasserleitung anschliessen. OK, ich werde ihn liebevoll als Staubsauger und nur als Staubsauger benutzen.
Genug der Theorie, ich brauche jetzt ein paar praktische Hinweise, wie das Gerät platzsparend an der Wand aufgehängt werden kann. Das geht nur mit der Ladestation. Sie befand sich auch als Zubehör im Paket. Weit und breit kein Hinweis in der Bedienungsanleitung, wie die Ladestation zu befestigen sei. Sie soll ja nicht nur den ordentlichen Wegstau des Saugers ermöglichen. Sie muss auch den Akku mit Strom versorgen. Es geht nicht nur um ein mechanisches Problem. Es kommt noch ein Elektrisches dazu! Irgendwo, ganz versteckt unter einem Packkarton fand ich ein Leporello in der Grösse einer Kreditkarte. Eines jener Faltbüchlein, welche in Form eines langen Papierstreifens ziehharmonikaartig zusammengelegt ist. Der Name geht auf Mozarts Opernfigur Leporello zurück, den Diener des Frauenhelden Don Juan, wo dieser in der Registerarie die Heldentaten seines Herrn besingt. Er hat da einen solchen langen Papierstreifen in der Hand.
Das besondere an meinem Leporello war, dass sich darauf keine Worte, sondern nur achtzehn technische Bildchen befanden. So lernte ich Schritt für Schritt, wie die Ladestation montiert werden sollte.
Es war eine gute Idee vom Lieferanten, nur Bilder, wie in einem Comic, ohne ein einziges Wort abzudrucken. So spart man, im Gegensatz zu den Sicherheitshinweisen, Übersetzungskosten. Im Nu hing die Vorrichtung an der Wand. Nur, wie kommt der Strom in die Maschine? Ein Kabel zur Steckdose war zwar vorhanden. Aber es gelang mir nicht, dieses so anzuschliessen, dass der Akku geladen wird.
Aus den Bildern wurde ich nicht so richtig klug. Also, Google fragen. Die Website des Staubsaugers fand ich recht schnell. Was ich vor mir hatte, war ein Wirrwarr von Bildern und Texten. Man wollte mir einen Sauger verkaufen. Mit meinem Problem jedoch kam ich nicht voran, bis ich in der rechten oberen Ecke die Möglichkeit für einen Chat entdeckte. Es meldete sich Tim. Sehr freundlich wollte er die Fabrikationsnummer meines Apparats wissen. Wo um Himmels Willen finde ich diese Nummer? Bis ich sie gefunden und zur Sicherheit auch notiert hatte, war Tim nicht mehr in der Leitung. Neuer Chat. Jetzt meldete sich Polly. Auch sie war sehr freundlich und dienstfertig und sendete mir ein Video, in dem ich lernte, wie die Station zu montieren sei. Wieder eine gute Idee. Das Video konnte ich abspielen so oft ich wollte. Jeder Handgriff war in der richtigen Reihenfolge gefilmt. Echt gute Instruktionen für Lehrlinge. Nur mir half es nicht weiter. Polly hatte mir ein falsches Video für ein älteres Modell geschickt. Das merkte ich nicht sofort. Erst als ich einen richtigen Menschen am Telefon hatte, irgendwo hatte ich die Telefonnummer gefunden, bestand Möglichkeit zu einem echten Dialog. Es gab ein längeres Hin-und-Her mit diesem deutschen Ingenieur. Er verzweifelte fast als ich ihm, inzwischen auch schon recht genervt, erklärte, dass mir das Video nicht weiterhalf. Um mich loszuwerden, empfahl er mir auf YouTube zu gehen und dort den Film über meinen Sauger anzuschauen. Am besten Sie laden ihn gleich herunter. Das nenne ich Kundendienst. Der Film war gut. Für Laien mit zwei linken Händen gemacht.

An die Arbeit! Die bereits im Besenkasten montierte Ladevorrichtung musste wieder ausgebaut werden. Das war nicht ganz einfach. Im Besenkasten ist es nicht nur eng, sondern auch stockdunkel. Mit einer Taschenlampe im Mund hatte ich wenigstens beide Hände frei. Sowohl die Demontage als auch die anschliessende Montage der Ladestation mit richtig eingelegtem Anschlusskabel gelang. Jetzt war der technische Teil vollbracht. Es fehlte nur noch die Bestellung der Garantiedokumentation.

Bis heute hielt ich mich bei der Durchführung von kleinen Handwerkerarbeiten im Haushalt für durchschnittlich geschickt, Ab heute weiss ich, dass, um im internationalen Geschäft als Heimarbeiter zu bestehen, ein völlig neues Know-how nötig ist.
In einem früheren Blog habe ich dies schon einmal festgehalten. Der Kunde ist bestimmt nicht mehr König!

Noch ein letzter Gedanke: Black Friday versprach mir einen Preisnachlass von 20%. Müsste ich meine Arbeitszeit, es waren mehr als vier Stunden brutto, nach dem SIA-Tarif abrechnen, die 20% hätten sicher nicht genügt.

Die Lehre für’s weitere Leben: «Hüte Dich vor Schnäppchen, besonders im Internet und ganz besonders an einem Freitag.»

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Black Friday

Aux États-Unis, le vendredi après „Thanksgiving“ est appelé “Black Friday“ (Vendredi Noir). Puisque „Thanksgiving“ tombe toujours le quatrième jeudi de novembre, le “Black Friday“ qui suit, constitue le début d’un week-end traditionnel à passer en famille, ainsi que le début de la saison des achats de Noël.
Le „Black Friday“ est une célébration de la vente au détail, axée sur des remises conséquentes, dont le but avoué est d’aiguillonner la consommation. Il est de bon ton de conclure de bonnes affaires.
Étant donné que la plupart des Américains utilisent cette journée pour faire un pont et effectuer leurs premiers achats de Noël, des chiffres d’affaires conséquents sont réalisés dans les magasins. De nombreux points de ventes et chaînes de magasins ouvrent ce jour déjà très tôt le matin – généralement à 5 heures – et proposent des offres alléchantes, des réductions importantes et des cadeaux. Raison pour laquelle beaucoup de clients passent la nuit devant les portes des magasins pour être les premiers à réaliser de bonnes affaires. Ce négoce d’indulgences se propage entretemps également sur Internet.
Cette vague de stimulation frénétique des ventes a traversé l’Atlantique il y a huit ou dix ans et a été reçue à bras ouverts par les stratèges de marketing européens. Bien que le „Black Friday“ n’ait rien à voir avec le Jeûne fédéral, la Suisse n’a pas été épargnée par ce coup de feu de départ pour les achats de Noël.
Le dopage de la consommation, en particulier lorsque la recette nous venait des États-Unis, a été volontiers embrassée par le continent – à l’époque, les États-Unis étaient encore un pays modèle, un précurseur de toutes les actions, qui intéressaient l’économie nationale. Lorsque le commerce en ligne sur Internet y fut ajouté, il provoqua une extase d’euphorie de consommation sans précédent.


Et ainsi, moi aussi, je suis tombé dans le piège de ces détaillants en ligne. Je me suis vraiment empêtré dans leur toile web. Je suis resté collé sur ces gluaux du marketing ingénieux. J’ai cru trouver une super affaire. J’ai donc acheté un aspirateur. Sur Internet. Non pas que j’ai vraiment eu besoin d’un nouvel aspirateur. Non, j’en possède déjà deux. Mais le nouveau vient sans fil, est peu coûteux et très puissant, comme je pouvais le lire sur le portail Web.
Le lundi suivant, le facteur m’a délivré promptement un colis géant. Huit kilos, la chose. Ma curiosité était en proportion tout aussi grande. Cela m’a éconduit à ouvrir le paquet immédiatement. Il était bien là, mon nouvel ami sans fil. Mais livré en pièces détachées. Le bordereau d’expédition, avec lequel j’aurais pu vérifier l’intégralité de la livraison, était introuvable. Haussant les épaules, mais courageux, je m’aventurais donc vers l’assemblage. Un jeu d’enfant. La machine était prête à l’emploi après sept minutes. Et ça fonctionnait !
En principe, je ne lis jamais les manuels d’instructions. Mais cette fois, j’ai été tellement impressionné par la taille de ce gros bouquin, que je n’ai pas pu m’empêcher de commencer à le lire. Une épaisse brochure, que l’on ne pouvait ignorer, qui attirait l’attention du lecteur sur les « informations importantes de sécurité » étalées sur les trente premières pages en 17 langues différentes. D’accord, bien compris, on ne peut pas utiliser l’aspirateur comme un marteau, reçu cinq sur cinq. On ne doit pas le connecter au réseau d’eau potable. OK, je m’engage à l’utiliser tendrement comme aspirateur et uniquement comme aspirateur.
Assez de théorie, j’ai maintenant besoin de quelques conseils pratiques pour accrocher l’appareil au mur du réduit à balais pour économiser de l’espace. Cela n’est possible qu’avec la station de chargement – qui était également inclue comme accessoire dans le paquet. Mais hélas, aucune indication dans les instructions de service quant à comment fixer la station de chargement. Elle ne doit pas seulement permettre à l’aspirateur d’être correctement rangé. Elle doit également charger la batterie. Ce n’est pas seulement un problème mécanique. Mais aussi électrique ! Quelque part, bien caché sous une boîte d’emballage, j’ai trouvé un Leporello de la taille d’une carte de crédit. Un dépliant, qui se plie comme un accordéon. Le mot fait allusion au personnage Leporello dans l’opéra de Mozart – le valet du séducteur Don Juan, qui présenta la longue liste des conquêtes de son maître. Il avait un tel livre accordéon dans sa main.
La particularité de mon Leporello était qu’il n’y avait pas un seul mot écrit dessus, mais seulement dix-huit images techniques. Je me suis donc lancé, étape par étape à monter la station de chargement.
C’était une bonne idée du fournisseur que de n’imprimer que des images, comme dans une bande dessinée, sans un seul mot. Contrairement aux consignes de sécurité, cela réduit les coûts de traduction. L’appareil fut accroché au mur en un rien de temps. Mais comment brancher l’électricité à cette station ? Un câble avec une fiche était bien livré. Mais je n’ai pas réussi à connecter la chose pour que la batterie se charge.
Les images n’étaient pas vraiment une révélation. Bon, alors on va demander à Google. J’ai trouvé le site Web de l’aspirateur assez rapidement. Mais ce qui s’étalait devant mes yeux éblouis était un fouillis d’images et de textes. Ils voulaient simplement me revendre un aspirateur. Mais avec tout ça, je ne résolvais pas mon problème – jusqu’à ce que je découvris une occasion de „chatter“ la chose avec un spécialiste en cliquant dans le coin supérieur droit. Un nommé Tim se présenta dans le „chat“. Il voulait tout d’abord très aimablement connaître le numéro de série de mon appareil. Où diable pouvais-je trouver ce numéro ? Jusqu’à ce que je le trouve et, pour des raisons de sécurité, que je l’écrive, Tim n’était plus en ligne. Nouvelle conversation. Maintenant, c’était une Polly qui répondait. Elle était également très sympathique et affable et elle m’envoya une vidéo dans laquelle j’appris à assembler la station. Une autre bonne idée. Je pouvais voir la vidéo aussi souvent que je le voulais. Chaque mouvement y avait été filmé et ce dans le bon ordre. Vraiment de bonnes instructions pour les apprentis. Mais cela ne m’a pas vraiment assisté. Polly m’avait en effet envoyé la fausse vidéo d’un ancien modèle. Je ne l’ai pas remarqué immédiatement. Quelque part, j’ai enfin trouvé un numéro de téléphone. Ce n’est que lorsque j’ai eu une personne réelle en chair et en os bout du fil qu’il y eut une chance de vrai dialogue. Il y eut un assez long va-et-vient avec un ingénieur allemand. Il fut au bord du désespoir quand je lui ai confessé, déjà assez énervé, que la vidéo ne m’avait pas aidé. Pour se débarrasser de moi, il me recommanda d’aller voir sur YouTube le film concernant mon aspirateur. Il m’indiqua qu’il était préférable de le télécharger immédiatement. J’appelle ça un vrai service client. Le film, certes, était bon. Conçu pour un profane doté de deux mains gauches.
Au travail! La station de chargement étant déjà installé dans le réduit à balais, j’ai dû la démonter à nouveau. Ce n’était pas très évident. Non seulement c’était étroit dans le réduit à balais, mais aussi très sombre. Avec une lampe de poche calée dans ma bouche, j’avais au moins les deux mains libres. Le démontage et le remontage de la station de chargement avec son câble de connexion correct eurent enfin abouti. Maintenant que la partie technique était terminée, il ne manquait plus que la commande de la documentation de garantie.

Jusqu’à ce jour, je me considérais comme étant dans la moyenne quant à effectuer de petits travaux manuels à la maison. Je sais désormais que pour survivre dans le commerce international en tant que travailleur à domicile, un tout nouveau savoir-faire est devenu nécessaire.
J’ai raconté cela dans un blog précédent. Le client n’est plus roi !

Une dernière pensée : Le „Black Friday“ me miroitait une remise de 20%. Si je devais compter mes heures de travail – c’étaient plus de quatre heures tapantes – selon le tarif SIA, les 20% ne les auraient certainement pas compensés.

La leçon à en tirer : „Méfiez-vous des bonnes affaires, même sur Internet et surtout un vendredi“.

 

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Neujahr 2020



 

 

Liebe Angehörigen meines Bekanntenkreises,
liebe Freunde, Bekannte und Verwandte,

mitzunehmendem Alter wird der Aktionsradius immer kleiner. Statt in New York den Museen nachzusteigen, war dieses Jahr das Bundesbriefarchiv dran. Ich war von der Stiftung der Päpstlichen Schweizer Garde zum Martinimahl nach Schwyz eingeladen. Vor dem Gelage stand der Besuch des Bundesbriefmuseums an.
Gleich in der Eingangshalle empfingen mich Wilhelm Tell, die Drei Eidgenossen und Arnold Winkelried, drei wichtige Persönlichkeiten, die in der Geschichte der Schweiz eine Rolle spielen.
Wilhelm Tell der legendäre Freiheitskämpfer, schreitet mit geschulterte Armbrust und seinem Sohn Walter durch Altdorf.
Winkelried liegt auf dem Gemälde von Konrad Grob in der Speeren der Habsburger bei der Schlacht bei Sempach.
Die Drei Eidgenossen, Werner Stauffacher von Schwyz, Walter Fürst von Uri und Arnold von Melchtal aus Unterwalden, beschwören auf dem Gemälde von Heinrich Füssli den ersten Bund auf dem Rütli.
Die ersten Stunden in Schweizer Geschichte der Primarschule kommen mir in den Sinn. Wie stolz waren wir Schüler auf unsere Helden. In den Unterrichtspausen stellten wir im Schulhaushof die Schlachten der Eidgenossen gegen die Österreicher nach. So wurden wir unsere überschüssige Energie los und mit geschwellter Brust – natürlich hatten wir die Habsburger besiegt – ging es zurück zum Unterricht. Jahre später, in der Kantonsschule, wurde meine stille Bewunderung zu unseren Gründervätern rücksichtslos zerstört. Der damalige Geschichtslehrer – ein junger promovierter Historiker – teilte uns kalt und emotionslos mit, weder Tell noch Winkelried und schon gar nicht die Drei Eidgenossen hätten je gelebt. Das haben die Quellen, die er für seine Doktorarbeit ausgegraben hatte, bewiesen. Wir Studis waren klug genug zu erfassen, dass die Geschichten um die Gründung der Eidgenossenschaft eher Legenden und Mythen als Geschichte waren. Beleidigt waren wir trotzdem. Unser romantisches Bild der Heldentaten, so in der Luft zu zerreissen.
Mein Besuch im Bundesbriefmuseum am Tage des heiligen Martin, stellte alles in ein neues, glaubwürdiges Licht.
Für den jungen Gymnasiallehrer galt als Geschichte, was in schriftlichen Quellen, in Verträgen, Briefen und Dokumenten in den Archiven zu finden war. Helden wie Winkelried und Tell gehören nicht in die historische Wissenschaft.
Damals, kurz nach dem Krieg, war das in der Schule ganz anders. Alles war Geschichte. Die Drei Eidgenossen gehörten ebenso dazu wie die Schlacht bei Sempach.
Das Bild von der Schlacht bei Sempach von Konrad Grob ist ein gutes Beispiel für beides, Geschichte und Mythos. Die Schlacht ist verbrieft. Sie fand statt, es gibt Quellen: Das ist Geschichte. Der Einsatz von Winkelried wird nicht erwähnt. Keine Quelle, keine Geschichte, höchstens Mythos.
Um die Vergangenheit der Historie der Menschheit darzustellen braucht es eben beides. Geschichte und Mythos, sie gehen Hand in Hand. Zwei Seiten derselben Medaille, Körper und Seele, Geist und Materie. Das lernte ich von der Kuratorin des Bundesbriefmuseums. Ich bin wieder versöhnt.
Die Geschichte soll die Rekonstruktion der geschriebenen Vergangenheit wahrheitsgetreu aufarbeiten. Die Mythen stehen dagegen als Symbole für Freiheit (Tell), Mut und Entschlossenheit (Winkelried) und gegenseitige Hilfe (Rütlischwur).
Was brachte uns nun das verflossene Jahr?
Wenn man der Presse glauben darf war es von Turbulenzen geprägt. Finanzkrisen, kriegerische Auseinandersetzungen, Probleme im Umgang mit Migranten, kurz schwierige Zeiten. Das vor allem ausserhalb unseres Landes. Im Gegensatz zu diesen Meldungen hatten wir auch heuer Erfreuliches zu verzeichnen.
Beinahe keine Arbeitslosigkeit, kaum ein Anstieg bei den Prämien, das Wohnen wurde günstiger, keine Inflation und die Börse im hoch! Uns ging es gut. Natürlich lief nicht alles rund. Unser Land hatte, wie viele andere Staaten auch, jahrelang gelernt mit turbulenten Zeiten umzugehen und zu überleben.
Man könnte zurzeit den Eindruck erhalten, die Welt sei aus den Fugen geraten. Allzu viel haben wir davon nicht zu spüren bekommen. Ein gewisses Unbehagen bleibt doch zurück. Was wäre, wenn wir, ohne es zu merken, in dieses globale Chaos hineinrutschen würden? Bestimmt gäbe es Probleme. Bestimmt würden wir diese lösen. Wie damals Tell, Walter Fürst und Winkelried. Ein grosser Wandel wird zwar auf uns zukommen. Vieles was früher richtig war, ist heute falsch. Die Volkswirtschaften der westlichen Hemisphäre sind daran sich zu verändern. Die Schweiz ist ein Teil davon. Wir sind in der Lage zu dieser Mutation unseren Beitrag zu leisten.
Mit Zuversicht werden wir diesen Wandel meistern. Mit dieser Aussicht können wir das kommende Jahr in Angriff nehmen. Die Schweiz ist grundsolide aufgestellt. Wir gehen einer guten Zukunft entgegen.
Dazu wünsche ich allen eine gute Zeit.
Ein frohes und glückliches Neues Jahr!
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!

Hans von Werra

Chers amis et parents,
Avec l’âge, le rayon d’action se réduit fatalement de plus en plus. En lieu et place des musées de New York, cette année, c’était donc le tour des Archives fédérales des lettres. La Fondation de la Garde pontificale suisse m’y avait invité lors du repas de la Saint Martin à Schwyz. Précédent le banquet, une visite au Musée fédéral des lettres était organisée.
Guillaume Tell, les Trois Confédérés et Arnold Winkelried, ces trois personnalités marquantes de l’histoire de la Suisse, m’ont accueilli dans le hall d’entrée.
Guillaume Tell, le légendaire combattant de la liberté, avance, l’arbalète à l’épaule, accompagné de son fils Walter, dans Altdorf.
Winkelried est représenté sur le tableau de Konrad Grob, empalé sur les lances des Habsbourgs lors de la bataille de Sempach.
Sur le tableau d’Heinrich Füssli, les Trois Confédérés, Werner Stauffacher de Schwyz, Walter Fürst d’Uri et Arnold von Melchtal d’Unterwalden, jurent ensemble le Serment de Rütli.
Les premières heures d’histoire de la Suisse lors de mon école primaire me reviennent à l’esprit. Nous, les écoliers, que n’étions nous fiers de nos héros! Pendant les pauses, nous reproduisions dans la cour de récréation les batailles des confédérés contre les Autrichiens. Nous nous débarrassions ainsi de notre excédent d’énergie et, la poitrine fière et gonflée – nous avions évidemment vaincu les Habsbourgs – nous retournions en classe. Des années plus tard, à l’école cantonale, mon admiration silencieuse pour nos pères fondateurs fut impitoyablement anéantie par notre professeur d’histoire – un jeune historien diplômé – qui nous informa froidement et sans émotion, que ni Tell, ni Winkelried et certainement pas les Trois Confédérés, n’avaient jamais vécu. Ces faits étaient soutenus par des sources qu’il avait découvertes pour sa thèse de doctorat. Nous, les étudiants, étions assez intelligents pour comprendre que les histoires relevant de la fondation de la Confédération ressemblaient plus à des légendes et à des mythes qu’à l’histoire réelle. Nous sommes toutefois restés quelque peu froissés que notre romantique image des exploits passés soit ainsi annihilée.
Cette visite au Musée fédéral des lettres le jour de la Saint Martin m’a présenté le tout sous un jour nouveau et crédible.
Pour le jeune professeur d’histoire, les faits considérés étaient ceux trouvés parmi les sources écrites, les contrats, les lettres et les documents des archives. Des héros comme Winkelried ou Tell ne font pas partie de ces sciences historiques.
Mais à l’école, à cette époque juste après la guerre, c’était très différent. Tout était de l’histoire. Les Trois Confédérés aussi bien que la bataille de Sempach en faisaient partie.
Le tableau de la bataille de Sempach de Konrad Grob est un bon exemple pour les deux, l’histoire et le mythe. La bataille est documentée, elle a bien eu lieu, il en existe des sources: c’est de l’histoire. L’intervention de Winkelried n’y est pas mentionnée. Aucune source, aucune histoire, tout au plus un mythe.
Pour décrire le chemin de l’histoire de l’humanité, cela requiert en fait les deux. L’histoire et le mythe vont de pair. Deux faces d’une même pièce, corps et âme, esprit et matière. J’ai appris cela de la conservatrice du Musée. Du coup, je suis à nouveau réconcilié avec mon passé.
L’histoire doit décrire fidèlement la reconstruction du passé documenté. Les mythes, en revanche, représentent les symboles de liberté (Tell), de courage et de détermination (Winkelried) et d’entraide mutuelle (Serment de Rütli).
Que nous a donc apporté l’année écoulée?
A en croire la presse, elle aurait été marquée par des turbulences, des crises financières, des conflits armés, des problèmes de gestion de flux migratoires, bref, des temps difficiles. Surtout en dehors de nos frontières.
A l’instar de ces informations, nous avons également été gratifié cette année par de bonnes nouvelles.
Quasiment pas de chômage, une hausse des primes à peine perceptible, l’habitat est devenu moins cher, peu d’inflation et le marché boursier est à la hausse! Nous allons donc très bien.
Evidemment, tout cela ne s’est pas passé sans encombres. Pendant de nombreuses années, notre pays, comme nombreux autres États, avait à faire face aux turbulences et trouver le moyen de survivre.
Pour l’instant, on pourrait avoir l’impression que le monde est sorti de ses gonds, bien que nous n’en avons pas trop ressenti cela. Un certain malaise pourtant subsiste: Et si nous sombrions dans ce chaos mondial sans nous en rendre compte? Cela génèrerait certainement de gros problèmes, mais nous relèverions ces défis. Comme Tell, Walter Fürst et Winkelried.
Un grand changement nous attend. Une grande partie de ce qui semblait juste auparavant est maintenant devenu faux. Les économies occidentales sont en pleine mutation. La Suisse en fait partie. Nous allons contribuer à cette mutation.
Nous pouvons maîtriser ce changement avec sérénité. Attaquons donc l’année à venir dans cet esprit. La Suisse est construite sur une base solide. Nous nous dirigeons vers un avenir clément.
Je vous souhaite à tous du bon temps.
Bonne et heureuse année!
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!
(Restez en bonne santé et ne vous faites pas trop de Soucis !)

Hans von Werra


Traduction du texte français:: Edmond Berrang, Zurich, Suisse












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Niklaus

Das Fest des heiligen Niklaus am 6. Dezember habe ich ein Leben lang genossen.
In meiner frühesten Jugend erlebte ich schon mit Spannung die Ankunft des Bischofs aus Spanien mit seinem Knecht Piet. In Holland war das der Anfang einer längeren Festzeit, an der es für alle Geschenke gab. Zu der Zeit war Weihnachten in den Niederlanden das Fest der Geburt Christi. Da gab es zwar den Weihnachtsbaum und die Krippe, aber keine Geschenke. Das erledigte der Niklaus drei Wochen vorher. Der Namenstag des Niklaus ist immer noch ein richtiges Volksfest, an dem die Kinder ihren grossen Anteil haben.
Später in der Schweiz verschoben sich die Gewichte. Am 5. und 6. Dezember zog der Nikolaus mit seinem Knecht Schmutzli von Familie zu Familie und diente der Erziehung und dem Beschenken der Kinder. Als Schmutzli startete ich meine Karriere als einer der Darsteller bei diesem Fest. Das war meine Lehre, mit fremden Kindern umzugehen. Es ging nicht lange, und ich war der Hauptdarsteller, der Chlaus. Diese Rolle sollte mich mein ganzes Leben begleiten. Als Nikolaus war ich ein gefragter Mann.
Als meine Braut und spätere Frau in Basel im Bläsischulhaus unterrichtete, brauchte sie einen Chlaus. Natürlich war ich zur Stelle. Alle waren mit meinem Aufritt in der zweiten Primarklasse zufrieden. Sowohl die Kinder wie auch Doris. Ich verabschiedete mich bei den Kindern. «Der Nickinecki muss jetzt weiter. Sein Eselchen wartet schon im Schulhof.» Das war ein Fehler. Alle Buben und Mädchen wollten mit mir in den Hof, um das Eselchen zu sehen und es zu streicheln. Wie Doris es geschafft hat, die Kinder im Klassenzimmer zu halten, bis ich das Weite gesucht hatte, weiss ich nicht mehr.
Ein paar Jahre später kam der Niklaus bei unserer Familie in Basel auf Besuch. Die Rolle des Niklaus hatte Willi, der Götti von Susanna und Obmann der Fasnachtsclique Rumpel übernommen. Für diesen Einsatz der richtige Mann. Nach seinem Auftritt, wir sassen alle schon am Tisch bei Kaffee und Kuchen, kam «zufällig» Willi vorbei und gesellte sich zu uns. Als es Zeit wurde, brachte ich Christine und Susanna ins Bett. Beim Gutachtsagen erwähnte Susanna ganz nebenbei «der Samichlaus und der Götti haben die gleichen Schuhe.»
Oft wurde ich als Niklaus an Erwachsenenanlässe gebeten. Da gehörte es sich, mit geistvollen Sprüchen und ausgefallenen Geschenken dem Abend die richtige Würze zu geben. Einmal stach mich der Hafer. Aus meinem Sack schenkte ich einem Mitglied unseres Rotaryklubs ein lebendiges Kaninchen.

Als Sabine im Gymnasium war, hatte sie mich überredet, als St. Niklaus in ihrer Klasse zu erscheinen. Inzwischen hatte ich schon etwas Routine und glaubte, aus den gemachten Fehlern gelernt zu haben. So setzten sich Sabine und ich schon im November zusammen. Das, um den Anlass sorgfältig zu planen. Wir würden zu zweit auftreten. Mein Bruder als Schmutzli und ich natürlich als Chlaus. Es wurde die Chemiestunde als Austragungsort gewählt. Das passte gut. Erstens kann Chemie im Gymi nicht oft genug ausfallen. Und zweitens war der Chemielehrer ein Konsemester von mir. Wir hatten zur selben Zeit am Poly studiert. Hatten uns aber etwas aus den Augen verloren. Sabine präparierte einen präzisen Klassenspiegel, damit würde ich die Namen auswendig lernen und jeden Schüler mit dem Vornamen ansprechen. Ferner brauchte ich von 8 – 10 Gymnasiasten besondere Ereignisse aus dem Schülerleben. Diese mussten vor den Sommerferien zurückliegen. Dies, um die allwissende Präsenz von St. Niklaus zu dokumentieren. Es musste der Eindruck entstehen, dass der Niklaus wirklich alles über alle weiss. Am ersten Dezember hatte Sabine alles zusammengestellt und ich begab mich in die Zentralbibliothek. Dort suchte ich die Dissertation meines Kollegen Peter Strickler heraus und studierte seine 30 Jahre zurückliegende Doktorarbeit.
Am Vortag des Niklaus Fests kam mein Bruder nach Gossau. Wir besprachen den Ablauf der Show. Es war Dienstag, der 6. Dezember 1983, als wir kurz nach Zehn ins Chemiezimmer von Peter Strickler traten. Wir übernahmen sofort die Führung und stellten den Unterricht ab. Stickler benahm sich sportlich und verkroch sich auf die hinterste Bank. Nach einer kurzen Begrüssung und ein paar hochgestochenen akademischen Floskeln blickte ich autoritär in die Runde. Zeigte mit meiner weissbehandschuhten Hand auf eine Schülerin, nannte sie beim Namen und bat sie zu mir. Mein Bruder Robert übernahm den clownesken Teil. Er verteilte die Geschenke gespickt mit faulen Sprüchen. Es war ein richtiges Gaudi. Die Kinder genossen das Theater. Die Stimmung steigerte sich zu einem allgemeinen Verblüffen, als Niklaus die Austauschstudentin aus Los Angeles in ihrer Muttersprache aufforderte nach vorne zu kommen. Als dann noch ein Knabe aus Holland beim Klaus ein holländisches Niklausverschen aufsagen musste, war der Höhepunkt erreicht. Schmutzli und ich schritten majestätisch auf den Lehrer zu. Schmutzli kramte eine gute Flasche Rotwein aus seinem Sack, ich zitierte dazu einige Passagen aus seiner Diss. Dann verabschiedeten wir uns.

Peter holte uns auf dem Gang ein. Er war sichtlich gerührt. Das sei das erste Mal in den zwanzig Jahren seiner Lehrtätigkeit, dass er vom Santiklaus besucht wurde. Natürlich hätte er mich sofort erkannt und gewusst, dass Sabine die ganze Übung eingefädelt hatte.
Sabine kam etwas später als gewöhnlich zum Mittagstisch. Robi und ich waren wieder in Zivil. Sabine strahlte über ihr ganzes Gesicht und überschäumte vor Freude. Das war eine gelungene Sache gewesen. Eine Freundin hatte ihr im Stillen anvertraut, sie glaube, es gebe ihn wirklich, den St. Niklaus, der alles wisse.
Mein letzter Auftritt als Samichlaus war bei der Familie von Sabine in Winterthur, als ihr Sohn Seraphim sechs und seine Schwester Xenia vier Jahre alt waren. Mein Ehrgeiz war angestachelt. Es musste alles so organisiert werden, dass ich mich als Grossvater-Niklaus nicht verraten sollte. Dafür wurde ein ganzes Lügengebäude aufgebaut.
Brigitta läutete an der Haustüre. Die Kinder waren schon ganz aus dem Häuschen. Heute kommt der Nikolaus. Sabine hatte eine gute Stimmung vorgelegt. Beide rannten zur Türe und fanden dort nur Brigitta vor. «Wo ist der Grosspapi?» «Der kommt später. Er kommt aus Paris. Sein Flugzeug hat Verspätung.» Daran war man gewohnt. Grosspapi war viel mit dem Flugzeug unterwegs. Er wird schon noch kommen. Dass ich inzwischen in der Waschküche mich bis auf die Unterhosen ausgezogen hatte und mich als Niklaus einkleidete, wussten die Kinder natürlich nicht. Ich gab mir alle Mühe, keine Spuren an meinem Kostüm zu hinterlassen. Keine Armbanduhr. Keinen Siegelring. Weisse Handschuhe. Alte Stiefel. Sauber geschminkt. Falsche Augenbrauen. Falscher Bart. Noch den Bischofsstab und das grosse Buch. Ich kannte mich selbst nicht mehr und ging in den Garten.
Festlich wurde ich vom Vater Dominik empfangen. Ein grosser Stuhl, fast ein Thron, stand bereit. Die Erwachsenen schön im Hintergrund. Erwartungsvoll und etwas ängstlich hatten sich die beiden Kleinen, Seraphim und Xenia, aufgebaut und bestaunten die Szene. Das schwierigste an der Darstellung von St. Niklaus ist das Verstellen der Stimme. Am Anfang geht es in der Regel ganz gut. Mit der Zeit muss man höllisch aufpassen, nicht in die Tagesroutine abzurutschen und sich zu verraten. Alles lief reibungslos. Seraphim wollte lieber ein Liedchen singen als ein Verschen aufsagen. Xenia, die sonst gar nicht auf den Kopf gefallen ist, hatte eine Stoffpuppe bei sich, der sie nervös den Arm ausdrehte. Als der Niklaus sie etwas streng darauf hinwies, immer die Sicherheitsjacke zu tragen, wenn sie in den Kindergarten geht, sprang Seraphim in die Bresche: «Sie hat das nur zweimal vergessen», sagte er zur Verteidigung.
Die Geschenke waren verteilt. Ein Abschlussliedchen gesungen. Der Klaus begab sich zur nächsten Familie. Wieder in der Waschküche war ich sicher, die haben mich nicht erkannt. Um keine Zweifel aufkommen zu lassen, besuchte ich die nächstgelegene Wirtschaft, las dort beinahe die ganze NZZ und kam eine Stunde später «aus Paris« an.
Hochstimmung herrschte. Alle sassen schon um den Tisch. Selbstgebackene Gritibänzen wurden verteilt. »Der mit dem dicksten Bauch gehört dem Grosspapi». Es wurde so richtig entspannt getafelt. Da sagt die vierjährige Xenia, sie hatte ihre angeborene Unverfrorenheit wieder zurückerobert: «Der Grosspapi ist der Samichlaus!» Betretenes Schweigen in der Runde. «Und wir sind alle Prinzessinnen.» Damit wurde die entstandene Spannung gleich wieder abgebaut. Man wand sich anderen Themen zu. Als die Kinder im Bett waren, fragten wir Erwachsenen uns, woran die Kleine mich als Niklaus erkannt hatte.

Das Geheimnis wurde ein paar Tage später gelüftet. Xenia hatte mich an meine Lesebrille erkannt!

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Saint Nicolas

De toute ma vie, j’ai apprécié la fête de la Saint-Nicolas le 6 décembre.
Dans ma prime jeunesse, j’étais déjà tout excité à l’arrivée de l’évêque qui venait d’Espagne accompagné de son serviteur Piet. En Hollande, c’était le début d’une longue période festive avec des cadeaux pour tout le monde. Aux Pays-Bas, à cette époque, Noël était uniquement la célébration de la naissance du Christ. Il y avait bien l’arbre de Noël et la crèche, mais pas de cadeaux. Saint Nicolas les avait déjà distribués trois semaines auparavant. Le jour de la fête de Saint-Nicolas est toujours encore une véritable fête populaire, à laquelle les enfants tiennent une grande part.
Plus tard, en Suisse, la considération a changé. Les 5 et 6 décembre, Saint Nicolas et son compagnon le Père Fouettard vont de famille en famille, servant ainsi l’éducation et pourvoyant des cadeaux aux enfants. J’ai débuté ma carrière d’acteur de cette fête en tant que Père Fouettard. C’était mon apprentissage quant au contact avec les autres enfants. Il ne m’a pas fallu longtemps pour devenir le personnage principal, Saint Nicolas. Ce rôle devait m’accompagner toute ma vie. En tant que Saint Nicolas, j’étais devenu un personnage très demandé.
Quand ma fiancée Doris, et plus tard ma femme, enseignait à l’école de Bläsi à Bâle, elle avait besoin d’un Saint Nicolas. Bien sûr, j’étais présent. Tout le monde était satisfait de ma performance en deuxième classe primaire. Les enfants et Doris. Je disais au revoir aux enfants:„ Saint Nicolas doit continuer sa route maintenant. Son âne attend déjà dans la cour de l’école“. C’était une erreur. Tous les garçons et filles voulaient descendre dans la cour avec moi pour voir le petit âne et le caresser. Je ne me souviens plus comment Doris avait réussi à garder les enfants dans la classe jusqu’à ce que je sois parti.

Quelques années plus tard, Saint Nicolas vint rendre visite à notre famille à Bâle. Le rôle de Saint Nicolas était tenu par Willi, le parrain de Susanna et président de la clique de carnaval Rumpel. L’homme parfaitement indiqué pour cette situation. Après sa performance, nous étions tous déjà assis à table avec du café et des gâteaux, Willi vint nous rejoindre „par hasard“.Puis vint le moment de mettre Christine et Susanna au lit. Pendant qu’elle me souhaitait une bonne nuit, Susanna mentionna avec désinvolture „Saint Nicolas et parrain ont les mêmes chaussures“.
On m’a souvent recruté en tant que Saint Nicolas lors d’événements pour adultes. Il était de bon ton d’épicer la soirée par des paroles pleines d’esprit et des cadeaux inhabituels. Même qu’une fois, fougueux et impétueux, j’ai offert à un membre de notre Rotary Club un lapin vivant de mon sac.

Quand Sabine allait encore au lycée, elle m’avait convaincu d’apparaître en tant que Saint Nicolas dans sa classe. Entretemps, j’avais acquis une certaine routine et pensais avoir appris des erreurs commises. C’est ainsi que Sabine et moi-même, nous nous étions réunis déjà en novembre afin de planifier soigneusement l’événement. Nous apparaîtrions par couples. Mon frère comme Père Fouettard et moi bien sûr comme Saint Nicolas. La leçon de chimie avait été choisie comme moment opportun. C’était un bon plan. Premièrement, la chimie au lycée ne peut pas être saquée assez souvent, et deuxièmement, le professeur de chimie était un de mes anciens condisciples de l’Ecole Polytechnique. Mais nous étions quelque peu perdu de vue. Sabine avait préparé un index des écoliers très précis, et j’avais mémorisé tous les noms et pouvait de ce fait adresser chaque élève par son prénom. De plus, j’étais censé remémorer des événements spéciaux dans la vie scolaire de 8 à 10 élèves du secondaire. Cela devait être d’avant les vacances estivales. Il s’agissait de documenter la présence omnisciente de Saint Nicolas. Il fallait créer l’illusion que Saint Nicolas savait vraiment tout de tout le monde. Le 1er décembre, Sabine avait tout compilé et je suis allé à la Bibliothèque centrale rechercher et étudier la thèse d’il y a 30 ans de mon collègue Peter Strickler, le professeur de chimie.
La veille de la Saint-Nicolas, mon frère était venu à Gossau. Nous avions discuté le déroulement du spectacle. C’était mardi le 6 décembre 1983, lorsque nous sommes entrés dans la salle de chimie de Peter Strickler peu après dix heures. Nous avons immédiatement pris les devants et stoppé les cours. Stickler pris la chose sportivement et se retira sur les bancs du fond. Après une brève salutation et quelques phrases académiquement bien distillées, je scrutais le groupe avec autorité. Ma main gantée de blanc pointait sur une étudiante, je l’appelais par son nom et lui demandais de venir vers moi. Mon frère Robert s’occupait repris la partie clownesque. Il distribuait les cadeaux pimentés de paroles insolentes. C’était vraiment drôle et les enfants appréciaient le théâtre. La bonne humeur devint un étonnement général lorsque Saint Nicolas demanda, dans sa langue maternelle, à l’étudiante d’échange de Los Angeles de se manifester. Quand un garçon hollandais dut me réciter un vers néerlandais de Saint-Nicolas, le paroxysme était atteint. Le Père Fouettard et moi approchions alors le professeur avec majesté. Le Père Fouettard pris une bonne bouteille de vin rouge dans son sac, pendant que je citais quelques passages de sa propre dissertation.
Puis, nous avons dit au revoir.
Peter nous a rattrapés dans le couloir. Il était visiblement ému. C’était la première fois en vingt années d’enseignement qu’il avait reçu la visite de Saint Nicolas. Bien entendu, il m’avait immédiatement reconnu et savait aussi que Sabine avait planifié tout l’exercice.
Sabine est venue nous rejoindre un peu plus tard que d’habitude au déjeuner. Robi et moi étions à nouveau en civil. Le visage de Sabine rayonnait de joie. Ce fut une performance bien réussie. Une amie lui avait secrètement confié qu’elle croyait que Saint Nicolas qui savait tout existait vraiment.

Ma dernière apparition en tant que Saint Nicolas fut avec la famille de Sabine à Winterthur, lorsque leur fils Seraphim avait six et sa sœur Xenia quatre ans. Mon orgueil avait été piqué. Tout devait être organisé de façon à ne pas être reconnu en tant que grand-père. Un monument de mensonges avait été édifié à cet effet.  
D’abord, ce fut Brigitta qui avait sonné à la porte. Les enfants étaient déjà très excités. Aujourd’hui, Saint Nicolas arrive. Sabine avait déjà préparé la bonne ambiance. Tous deux ont couru jusqu’à la porte et n’y ont trouvé que Brigitta. „Où est grand-papa?“. „ Son avion est en retard. Il vient de Paris“. Tout le monde était habitué à cela. Grand-papa voyageait beaucoup en avion.“ Il viendra bientôt“. Bien sûr, les enfants ne savaient pas que je m’étais entretemps déshabillé jusqu’à la culotte dans la buanderie et déguisé en Saint Nicolas. Je m’étais appliqué à ne laisser aucun indice sur mon costume. Pas de montre-bracelet. Pas de chevalière. Gants blancs. Vieilles bottes. Maquillage impeccable. Faux sourcils. Fausse barbe. Le bâton d’évêque et le gros livre. Je ne me reconnaissais plus moi-même et je suis allé dans le jardin. Je fus reçu de manière solennelle par le père Dominik. Une grande chaise, voire presque un trône, était apprêté. Les adultes bien alignés en arrière-plan. Les petits, Seraphim et Xenia, étaient un peu peureux, mais dans l’expectative et admiraient la scène. La chose la plus difficile dans le déguisement de Saint Nicolas était l’intonation juste de la voix. Au début, les choses se passent généralement plutôt bien. Mais au fil du temps, il faut rester extrêmement prudent de ne pas glisser dans la routine quotidienne et de ce fait se démasquer. Tout s’était bien passé. Seraphim préféra chanter une chanson plutôt que de réciter un vers. Xenia, qui d’habitude n’était pas tombée sur sa tête, portait dans ses bras une poupée de chiffon et lui tordait nerveusement un membre. Lorsque Saint Nicolas la réprimanda de toujours porter le gilet de sécurité lorsqu’elle allait à l’école maternelle, Seraphim sauta dans la brèche: „Elle ne l’a oublié que deux fois“, a-t-il déclaré pour sa défense.
Les cadeaux furent distribués. Une chanson de clôture fut chantée. Saint Nicolas allait se rendre dans la famille suivante. De retour dans la buanderie, j’étais certain qu’ils ne me m’avaient pas reconnu. Pour ne laisser subsister aucun doute, j’allais au bistrot le plus proche, y lire presque toute la NZZ et arrivais une heure plus tard „de Paris“.
L’humeur était exaltée et tout le monde était attablé. Des petits bonhommes de pâte faits maison étaient distribués. „Celui qui a le plus gros ventre appartient à grand-papa“. La ronde était vraiment détendue. C’est alors que Xenia, quatre ans, ayant retrouvé son audace innocente, déclama: „C’est grand-papa qui est le Saint Nicolas“ ! Cela jeta un coup de froid dans l’assemblée et Il régna un silence un peu gêné dans le groupe. „Et nous sommes toutes des princesses.“ La tension qui avait été créée fut immédiatement détendue. L’on se tourna volontier vers d’autres sujets. Quand les enfants furent au lit, nous, les adultes, nous nous sommes demandés comment la petite fille m’avait reconnu.

Le secret fut révélé quelques jours plus tard. Xenia m’avait reconnu à cause de mes lunettes de lecture!

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König

 

Der Kunde ist der König. Als meine Mutter 1933, in Den Haag ihr Hutgeschäft betrieb war das bestimmt so. Ein echter König herrscht über sein Reich. Der Kunde herrscht über den Kaufvorgang. In diesem Mikrokosmos bestand zwischen Kunde und Verkäufer ein ungeschriebenes und streng einzuhaltendes Ritual. Der Kunde hatte das Geld. Der Kaufmann brauchte das Geld. Weil der Kunde über Bares verfügte, war er der König. So gesehen war für ihn der Kaufpreis keine feste Grösse. Nicht nur im türkischen Basar war das Feilschen üblich, auch bei uns wurde der Preis verhandelt. Es ging oft sehr lange bis der Handelspreis auf Heller und Pfennig ermittelt war. Als der Verkäufer damit einverstanden war, stand der Preis fest. Wer sich nicht daran hielt und weiter verhandeln wollte, verstiess grob gegen den Ehrenkodex des Handels. Daran wurde nicht mehr gerüttelt. Ein Hut kostete dann 7 Franken und 86 Rappen. Das wurde bar bezahlt. Der Kaufmann nahm dann 7.80 entgegen und überliess dem Kunden, dem König, 6 Rappen Nachlass als Dank für den Kauf. Mit vielen Dankesworten und Komplimente begleitete man ihn zur Türe und entliess den König, mit guten Wünschen und der Bitte bald wieder vorbeizuschauen.

Das war vor dem Zweiten Weltkrieg. Während des Krieges wurden die Güter knapper. Lebensmittel und Verbrauchsgüter waren rationiert. Die Preise wurden nicht mehr verhandelt. Der Kunde war froh überhaupt etwas kaufen zu können. Er akzeptierte das starre Regime der festen Kosten. Er nahm in Kauf, dass sein Königtum mehr und mehr zusammenschrumpfte. Eine Ausnahme gab es noch. Das war der blühende Schwarzhandel, der sich als zweiter Versorgungskanal etabliert hatte und glorreich funktionierte. Hier wurde gefeilscht, bis sich die Balken bogen. König war hier der Schwarzhändler. Er hatte die Ware, Konkurrenz gab es keine.
Nach dem Krieg kam die Registrierkasse aus Amerika nach Europa. Zum ersten Mal gab es für jeden, noch so kleinen Kauf einen Beleg, einen Kassenbon. Der Handel unterlag einem Wandel. Er wurde von Tag zu Tag unpersönlicher. Vieles wurde nicht mehr bar bezahlt. Die Zahlung erfolgte per Rechnung. Wenn einmal auf der Stelle bezahlt wurde, dann per Bankcheck. Im Detailhandel stellte sich eine Demokratisierung ein. Der Kunde war zwar immer noch gerne gesehen. Er wurde immer noch mit auserlesener Höflichkeit empfangen und bedient. Aber man handelte jetzt auf Augenhöhe. Der Kundenkönig war entthront.
Es kam die Zeit des Wirtschaftswunders. Überall in Europa nahm der Wohlstand zu. Die Wirtschaft boomte. Damit entstanden immer mehr Unternehmen welche ähnliche Produkte feilboten. Eine solide Konkurrenz baute sich auf.
Produktion und Handel unterstanden einem grossen Systemwandel. Die Betriebswirtschaft perfektionierte sich laufend von Jahr zu Jahr. Das Geschäft mutierte vom individuellen Güteraustausch zum professionellen Verkaufssystem. IBM trat auf den Markt und sorgte für ein neues Rechnungswesen. Die altmodische, mühsame Buchhaltung erhielt ein neues Kleid. Viele bisher unbekannte Details traten in der elektronischen Buchführung ans Tageslicht. Ein neuer Berufszweig entstand; der Controller. Der Produzent wusste plötzlich mit welchen Produkten er wirklich Geld verdiente und wo er drauflegte. Es lagen immer mehr detaillierte Daten vor. Früher wurden sie von Hand in der kaufmännischen Abteilung generiert. Das benötigte viel Personal und noch mehr Zeit. Die moderne Datenverarbeitung brauchte für die Aufarbeitung der Information zwar immer noch Zeit. Nur fällt diese nicht mehr in der Firma, beim Buchhalter an. Der Kunde ist es, der diese Zeit zur Verfügung stellt. Heute steht er, weit entfernt vom früheren Feilschen, in einer Warteschlange vor der elektronischen Kasse und wartet. Er wartet, bis der Verkäufer, bei einem Kauf eines Mantels zum Beispiel, alle Details des Preisschildes in die Tastatur der Kasse übertragen hat. Dafür wird der Kunde mit einem ellenlangen Kassenzettel belohnt. Darauf befinden sich alle Einzelheiten, welche für die Erstellung der Betriebsbuchhaltung notwendig sind. Für ihn, dem Kunde sind sie völlig bedeutungslos. Was ihn interessiert, ist der zu zahlende Preis. Irgendwo steht auch der auf dem Zettel. Ist er gefunden, bezahlt er mit einer Kreditkarte. Dann wird ein grosser Plastiksack überreicht und der Kunde mit einem Kopfnicken verabschiedet. Der Nächste, bitte.
Sie stehen alle in der Warteschlange, die entthronten Könige von damals. Gut erzogen erdulden sie die Wartezeit. Sie helfen ja mit, die Buchführung der Firma, immer rationeller am Laufen zu halten. Dann wird der geduldige Kunde auch noch zu einem unentgeltlichen Werbeträger des Kaufhauses. Ohne dafür bezahlt zu werden, übermittelt er allen Fussgängern auf der Strasse seinen im Warenhaus getätigten Einkauf. Steht doch der Name des Kaufhauses in grossen Lettern auf dem Plastiksack.
Es geht weiter so. In grossem Stil greift die Rationalisierung um sich. Wie eine ansteckende Krankheit erfasst sie alle die etwas kaufen möchten. Und dann, Bühne frei für das Internet! Mit ihm werden die enormen Fortschritte des Online-Handels möglich. Sehr praktisch. Alles von zuhause aus.
Kürzlich wollte ich wissen, ob die Filiale von Swisscom in Uster den Telefonapparat Marke «Montreux» an Lager hatte. Im Telefonverzeichnis fand ich die Telefonnummer dieser Filiale. Kaum hatte ich die Nummer eingestellt, meldete sich eine sympathische Stimme. «Herzlich willkommen bei Swisscom. Möchten Sie eine Bestellung aufgeben, drücken Sie bitte die Eins.» Nein ich will ja bloss wissen, was bei Euch an Lager ist. Es ging unbeirrt weiter. «Für technische Anliegen die Zwei, für die Telefonabrechnung die Drei.» So ging es weiter bis zur Sechs. Dann kann die Erlösung. «Für alle andere Belange, bleiben Sie bitte am Apparat. Wir bitten um etwas Geduld. Die nächste freie Mitarbeiterin wird Sie so rasch wie möglich bedienen.» Ich hatte acht Minuten Geduld. Da meldete sich eine andere Stimme, eine andere Dame. Mit ihr war immerhin ein Dialog möglich. Nachdem ich ihr in knappen Sätzen meinen Fall mitgeteilt hatte, erklärte sie mir, sie müsse mich weiterleiten, an die Logistik. Wieder konnte ich lüpfige Volksmusik lauschen. Nach weiteren vier Minuten war ein Herr am Draht. «Ich möchte wissen, ob die Filiale in Uster den Apparat «Montreux» an Lager hat.» «Weiss ich nicht», war die Antwort, «wir haben hier nur den gesamtschweizerischen Lagerbestand auf dem Bildschirm. Die Filialen bewirtschaften ihre Lager selbstständig.» «OK, dann stelle Sie mich bitte nach Uster durch:» «Geht nicht. Die Filialen können nur ausgehende Telefongespräche führen. Keine annehmen. Sie betreuen die Laufkundschaft.» «Wie finde ich heraus, ob die das Produkt an Lager haben?» «Am besten, Sie gehen selbst hin.» «Merci. Von wo aus telefonieren Sie denn? Doch wohl nicht von Uster?» «Nein ich sitze in Bümpliz!» Resigniert legte ich den Hörer auf die Gabel. Im Ganzen war ich 16 Minuten am Telefon und bin so klug als wie zuvor. In dieser Zeit hätte ich ohne Eile in Uster im Swisscom-Shop sein können. Waren das noch goldene Zeiten als man noch von Ort zu Ort telefonieren konnte. Damals wurde noch eine einfache Antwort auf eine kurze Frage gegeben.
Zugegeben, die Jüngeren unter ihnen, liebe Leserin, lieber Leser, kennen sich im Gegensatz zu mir auf diesem Gebiet der Kommunikation besser aus. Darüber hinaus haben Sie den Vorteil, nicht von den Usanzen der Geschäftsgeplogenheiten des letzten Jahrhunderts belastet zu sein. Sie sind auch nicht mit alten, heute unnützen Erfahrungen vorbelastet. Sie sind mit dem Smartphone und dem Internet aufgewachsen. Sie kennen die Wege wie man am PC rasch und zuverlässig zum Ziel kommt.
Aber finden Sie nicht auch, es wird von Monat zu Monat komplizierter und damit weniger effizient? Nach jedem Update findet man sich auf dem Monitor nicht mehr zurecht. Hat man dann endlich mit dem neuen Format Frieden geschlossen, wird wieder alles mit dem allerneusten Update, auf den kopfgestellt. Diese ständigen «Verbesserungen» bringen für mich als Normalverbraucher nichts als Ärger. Die Softwareingenieure scheinen keine Ahnung von den wirklichen Bedürfnissen der User zu haben. Unter dem Feigenblatt «Kostensparen» toben sie ihre Spielfreude aus. Und wir dürfen dann das Kinderzimmer wieder aufräumen. Ein weiteres Schlagwort ist «Zeitgewinn». Auch daran glaube ich nicht. Wenn man alles sauber durchrechnet. Alle die Zeit aller am Kommunikationsprozess Beteiligten zusammenrechnet, so ist am Schluss nicht viel gewonnen. Einzig die Schwergewichte haben sich verschoben. Der Softwareprogrammierer ist heute der König, der Kunde sein Vasall.

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