Automobil

 

Wer am Freitagabend von Zürich nach Bern auf der Autobahn unterwegs ist, empfindet für den Individualverkehr keine Liebeserklärung. Von Kilometer zu Kilometer steigt die Nervosität, steigt die Abneigung. Das Auto wird zur Last, für dem man nur noch negative Gefühle hegt. Es hat zu viele Autos. Das führt zu riesigen Staus. Die Autobahn wird zu einem Parkplatz. Man kommt nicht vom Fleck. Die Autos verstopfen alle Strassen. Darüber hinaus verpesten sie die Luft. Sie stellen eine Gefahr für Leib und Leben dar. Hier muss jemand Abhilfe schaffen!
Gemach! Gemach! Da kommt mir ein Bericht, der vor 140 Jahren geschrieben wurde, aus dem Jahr 1875, in den Sinn. Darin geht es um den Pferdedroschkenverkehr in den grossen Städten wie London, New York, San Franzisco oder Paris. Wir hatten immer den Eindruck, die Heu- und Haferfresser seien besonders ökologisch. Völlig falsch. Der Bestand von Pferden belief sich auf mehr als 50’000 pro Stadt. In NewYork waren es vor 120 Jahren 120’000 Rosse. Über 130 Tonnen Pferdemist mussten täglich entsorgt werden. Wohin damit? So viel Rosendünger konnte kein Garten verkraften. Ganz zu schweigen vom Urin, tausende von Litern täglich. Eine verheerende Verschmutzung und ein höllischer Gestank in den Strassen. Die Chaussee war glitschig. Mensch und Tier stürzten und verletzten sich oft. Tote Pferde schufen in jeder Stadt grosse Probleme. In Chicago mussten jährlich 15’000 Kadaver weggeschafft werden. Paris vermeldete im 19. Jahrhundert 700 Tote und 5’000 Verletzte pro Jahr, verursacht von Unfällen mit Pferdefuhrwerken. Das Parkieren von Pferdekarren brauchte viel Platz. Mindestens zwei mal fünf Meter. Des Weiteren brauchte es Ställe und Futter für die Tiere, Stallknechte und Remisen für die Kutschen. Auch wenn die Tiere nicht gebraucht wurden, mussten sie gepflegt und gefüttert werden. Die Kosten und die Probleme des Pferdeverkehrs waren so enorm, dass die Erfindung und das Aufkommen des Automobils als unschätzbarer Fortschritt zum Heil und Gedeihen der Städte und Bürger begrüsst wurde.
Die Vorteile waren unverkennbar. Saubere Strassen durch das Ausfallen von Kot und Urin. Bloss Benzin statt Hafer, Heu und Stroh. Garage ersetzten die Remisen. Das Auto war auf einem weit kleineren Raum verstaubar. Kein zusätzliches Personal war mehr nötig. Henry Ford hatte ein Wunder des technischen Fortschritts geschaffen.
Und heute? Eine ähnliche Situation. Wir brauchen einen neuen Henry Ford. Das Auto muss, ähnlich wie damals die Pferdedroschke, abgelöst werden. Es liegt bereits eine neue Ära des persönlichen Transports in der Luft:
Der vollautomatisierte Individualverkehr, das autonome Auto. Ein Traum. Niemand sitzt mehr am Lenkrad. Das Auto findet seinen Weg selbst. Die Zeit, die man im Auto verbringt, kann für etwas Nützliches verwendet werden. Autofahren wird ähnlich wie das Zugfahren. Man reist und kann gleichzeitig essen, telefonieren, mailen, die Post erledigen, sich elektrisch rasieren, lesen oder sogar schlafen und natürlich arbeiten. Das automatische Auto wird zu einem zweiten Zuhause. Dort kann man fast alles tun was Zuhause auch möglich ist. In dem Gefährt der Zukunft spielt die Dauer des Transports eine untergeordnete Rolle. Die Länge des Arbeitsweges, damit ebenso. Autofahren ist kein Zeitverlust mehr.
So weit, so schön! Das ist Zukunftsmusik. Immerhin eine realistische Musik. Klar, das automatische Auto ist noch weit von der Marktreife entfernt. Doch das autonome Auto wird höchstwahrscheinlich kommen. Wann? Das steht noch in den Sternen. Zu viele Hürden sind noch zu überwinden. Sehr viele Fragen müssen noch geklärt werden. Ganz bestimmt geht es hier um einen Massenbetrieb. Diese Technik muss mit Millionen von Autos funktionieren. Wie werden die Fahrzeuge unter einander kommunizieren? Wie mit den Fussgängern? Wie mit den Verkehrssignalen? Wie mit Bauabschrankungen? Voraussetzung für die Kommunikationstechnik sind sehr kurze Reaktionszeiten und der Umgang mit riesigen Datenmengen. Das Navigationssystem muss sehr genau sein. Die Sicherheit des Bordcomputers spielt eine grosse Rolle. Was passiert, wenn das Mobilfunknetz ausfällt? Was bei einem Hackerangriff? An die Informatik werden höchste Ansprüche gestellt. Wahrscheinlich wird es mehr Verkehr geben. Es wird viele leer zirkulierende Fahrzeuge geben. Um den Benutzer abzuholen. Um selbstständig zurück in die Garage zu fahren. Um Kinder alleine in die Schule zu fahren. Um die Bestellungen im Supermarkt abzuholen. Und dann noch eines. Wie werden sich konventionell gelenkte und die automatisch handelnden Autos während einer sehr langen Übergangsfrist den gleichen Strassenraum teilen?

Trotzdem, wenn die Autos dereinst selbstständig fahren wird die Welt sich verändern. Das Auto wird neben Haus und Arbeitsplatz, zur dritten Lebensumgebung! Das ist so reizvoll, dass es verständlich ist, heute darüber zu phantasieren um morgen davon zu profitieren.

Police de la route du futur
OK je suis déjà parti
A la patrouille 48: un conducteur roule sur la A2!

 

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Automobile

Le chauffeur qui circule le vendredi soir sur l’autoroute de Berne à Zurich ne ressent pas de sympathie pour le transport individuel motorisé. De kilomètre en kilomètre, sa nervosité s’accroît et son aversion s’intensifie. La voiture devient un fardeau qui ne réveille que des sentiments négatifs. Il y a trop d’automobiles. Qui provoquent des bouchons énormes. L’autoroute devient un parking gigantesque. On ne bouge plus. Les voitures bouchent toutes les routes. En plus, elles polluent l’air. Elles représentent un danger vital. Il faut que quelqu’un intervienne!
Du calme! Du calme!
Cela me rappelle un rapport publié il y a 140 ans, en 1875. Il traitait de la circulation des fiacres dans les grandes villes comme Londres, New York, San Francisco ou Paris. Nous avons toujours cru que ces consommateurs de foin et d’avoine furent particulièrement écologiques. Grosse erreur.
L’effectif de chevaux comptait plus de 50’000 équidés par ville. A New York, il y a 120 ans, 120’000 chevaux circulaient dans les rues. Il fallait éliminer quotidiennement plus de 130 tonnes de crottin. Où le mettre? Les jardins ne pouvaient pas absorber autant d’engrais à rosiers. Sans parler de l’urine, des milliers de litres par jour. Une pollution désastreuse accompagnée d’une puanteur infernale. Le sol des voies était glissant. Chevaux et humains tombèrent et se blessèrent souvent. Les chevaux morts posaient des problèmes dans toutes les villes. A Chicago il fallait éliminer 15’000 cadavres par an. Au 19ème siècle, Paris comptait 700 morts et 5’000 blessés par an à la suite d’accidents provoqués par des chars à chevaux. Le stationnement d’un attelage demanda beaucoup de place. Une surface d’au moins deux par cinq mètres. En plus, ils avaient d’autres besoins comme des écuries et de la nourriture pour les animaux, des palefreniers et des remises pour les chars. Même au repos, les animaux exigeaient soins et alimentation. Tous ces frais et les problèmes causés par la circulation hippomobile atteignirent une telle dimension que l’arrivée de l’automobile fut accueillie comme un bienfait inestimable pour les villes et les habitants.
Les avantages étaient évidents. Des rues propres sans crottins et urine. Que de l’essence au lieu d’avoine, foin et paille. Les remises remplacées par des garages. Un besoin d’espace de stationnement bien plus réduit. Absence de personnel supplémentaire. Henry Ford avait créé une évolution technique miraculeuse.
Et aujourd’hui?
Une situation similaire. Nous avons besoin d’un nouveau Henry Ford. La voiture automobile doit être remplacée, comme dans le temps la voiture à chevaux. Les premiers signes d’une nouvelle ère commencent à se manifester pour le transport personnel:
La circulation individuelle automatisée, la voiture autonome.
Un rêve.
Plus de chauffeur au volant. Le véhicule trouve son chemin tout seul. Le temps passé dans la voiture peut servir à des occupations utiles. Le déplacement en auto ressemble aux voyages en train actuels. Tout en roulant, on peut manger, téléphoner, envoyer des mails, répondre au courrier, se raser, lire, même dormir et, évidemment, travailler. La voiture autonome devient un deuxième chez-soi. Presque toutes les activités pratiquées à la maison sont réalisables dans l’auto de demain. Dans le véhicule du futur, la durée du déplacement ne joue qu’un rôle secondaire. Tout comme la longueur du trajet de travail. Rouler en voiture n’est plus une perte de temps.
Ceci dit, s’il s’agit encore d’un rêve, cette vision du futur est quand-même assez réaliste. Bien sûr, l’automobile autonome est loin de la commercialisation. Mais il va très probablement arriver.
Quand? Seul l’avenir pourra le dire. Trop d’obstacles restent à franchir. Beaucoup de questions doivent être clarifiées.
Sans aucun doute il s’agit d’une entreprise à grande échelle. Cette technologie doit fonctionner pour des millions d’autos. Comment ces véhicules vont-ils communiquer entre eux? Avec les piétons? Avec les signalisations de la circulation? Avec les palissades des chantiers? La communication exige des réponses très rapides en traitant des quantités de données gigantesques. Le système de navigation doit être extrêmement précis. La fiabilité de l’ordinateur de bord joue un rôle décisif. Que va-t-il se passer lors d’une panne du réseau radio mobile? D’une cyberattaque? Les exigences à l’informatique sont énormes.
La circulation deviendra probablement plus dense. Il y aura beaucoup de véhicules circulant à vide. Pour rejoindre l’utilisateur. Pour retourner au garage de façon autonome. Pour amener des enfants seuls à l’école. Pour chercher la marchandise commandée au supermarché.
Et enfin, comment vont les voitures conventionnelles et les véhicules autonomes se partager l’espace routier pendant la longue période de transition?  

Malgré tout, quand les voitures seront autonomes le monde va changer. L’auto deviendra un troisième espace de vie, à côté de la maison et du lieu de travail! Une perspective tellement séduisante qu’elle justifie les phantasmes d’aujourd’hui pour en profiter demain.

 

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Ökonomie

 

 

Nach dem Waffenstillstand, welcher den Zweiten Weltkrieg beendete, hatte mein Vater in Fribourg ein kleines Hotel gepachtet. Fribourg war damals schon eine fröhliche Studentenstadt. Viele Studiosi verkehrten bei uns in der Gaststube. Der grosse Saal im ersten Stock wurde sogar gelegentlich als Fechtboden für pflichtschlagende Studenten aus Bern benutzt. An der Freiburger Universität gab es keine schlagenden Verbindungen.
Zu den Mietern der Zimmer des Hotels zählten regelmässig Studenten aus dem Oberwallis. Einer der Bewohner war Karl Adolf Bayard, der Sohn des Arztes von Leuk-Stadt. Er war sieben Jahren älter wie ich. Wir kannten uns schon lange aus der Zeit, da wir noch in Leuk wohnten. Oft hatte ich Gelegenheit mit ihm zu plaudern oder seinen interessanten Geschichten zuzuhören. Wir verstanden uns gut. Von ihm habe ich so einiges gelernt. Er studierte Ökonomie. Eines nachmittags wollte ich von ihm wissen, was Ökonomie eigentlich sei. Wir sassen zusammen im Carnotzet. Er mit einem Bier von der Brassserie Cardinal. Ich mit einem Glas Süssmost von der Mosterei in Düdingen. Gemütlich setzte Karl Adolf zu folgender Geschichte an:

Kaum zehn Jahre nach dem Frieden von Versailles, dem Ende des Ersten Weltkriegs, wurde ganz Europa und Amerika von einer sehr grossen Krise, der Weltwirtschaftskrise, heimgesucht. Am »Schwarzen Freitag« im Oktober 1929 brachen die Finanzbörsen ein. Eine sehr unstabile, materielle Lage war die Folge. Massenarbeitslosigkeit, Konkurse zu Hauf, Zahlungsschwierigkeiten der Banken, der grosse Bankenkrach, riesige Spekulationsverluste, weltweite Verschuldung, Armut und Hunger plagten die Mitmenschen.
Die Schweiz wurde von diesem Unglück nicht verschont. Ich möchte Dir am Beispiel der Gemeinde Gadmen zeigen, wie sich die Krise bei uns in der Schweiz manifestierte. Gadmen liegt im Berner Oberland an der Auffahrt zum Sustenpass. Dieser war zu der Zeit ein Saumpass, welcher die Verbindung zu Wassen im Kanton Uri herstellte. Man lebte von Alp- und Viehwirtschaft und vom aufblühenden Tourismus. Um die Jahrhundertwende lebten dort ungefähr 800 Menschen. Als die Wirtschaftskrise ihren Höhepunkt erreichte, hatte sich die Bewohnerzahl auf die Hälfte reduziert. Die Armut zwang den Menschen auszuwandern. Die meisten zogen nach Nordamerika, einige auch nach Brasilien. Wer zurückgeblieben war, schlug sich so recht und schlecht durchs Leben. Alle hatten Schulden. Es war ein Dasein auf Kredit.
Eines Tages im August 1932, betrat ein reicher Tourist die Halle des Hotel Bären und legte eine Fünfzigfrankennote auf den Tresen im Empfang. Es handelte sich um die echte grüne Banknote, auf dessen Rückseite der berühmte Holzfäller von Ferdinand Hodler abgebildet ist. Der Tourist begab sich in den ersten Stock des Hotels, um ein für ihn geeignetes Zimmer auszuwählen. Gleichzeitig schnappte sich der Hotelier das Geld, eilte zum Metzger und beglich dort seine Schuld. Der Fleischer, von Geldsegen beglückt, rannte zum Schweinezüchter und entledigte sich dort seines Ausstandes. Dieser wieder bezahlte damit seine fällige Miete beim Immobilienverwalter Busslinger. Busslinger, dieser Lebemann, stand bei einer Dame des ältesten Gewerbes der Welt in der Schuld und kaufte sich frei. Sie schritt wie eine Königin zum Hotel Bären. Stand sie dort doch wegen einer Zimmermiete in der Kreide. Der Hotelier, wieder im Besitz der Banknote, legte diese zurück auf die Tresen. Gerade in dem Augenblick, als der wohlhabende Hotelgast die Treppe hinunter kam. Sein Geld lag noch da. Er nahm es an sich, mit der Bemerkung, er habe kein Zimmer gefunden, welches ihm entspräche, und verlies das Gasthaus durch die Eingangstüre.
Kein Mensch hatte etwas verdient. Nichts hatte sich verändert. Nur das ganze Dorf war schuldenfrei. Das ist Ökonomie! 

Karl Adolf bestellte ein zweites Bier. »Ökonomie scheint mir wirklich einfach. Warum muss man das überhaupt an der Uni studieren?« fragte ich Karl Adolf. »Das frage ich mich auch.« War die lakonische Antwort.
Karl Adolf hat nach zwei Semester Betriebswirtschaft umgesattelt und ist Doktor der medizinischen Wissenschaften geworden.

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Economie

 

Après l’armistice qui a mis fin à la deuxième guerre mondiale, mon père a pris en gérance un petit hôtel à Fribourg. C’était déjà une ville plaisante, animée par les étudiants de l’université. Aussi, ces derniers fréquentaient assidument notre salle de restaurant. La grande salle du premier étage avait même vu des duels à l’épée entre étudiants venus de Berne. Il n’y avait pas d’association d’étudiants combattants à l’université de Fribourg.
Des étudiants venant du Haut-Valais occupaient régulièrement des chambres de l’hôtel. Parmi eux, Karl Adolf Bayard, fils du médecin de Loèche-Ville. Il était mon ainé de sept ans. Nous nous connaissions depuis longtemps, ayant vécu tous les deux à Loèche. On se parlait souvent et j’écoutais volontiers ses histoires intéressantes. Nous nous entendions bien et j’ai appris beaucoup de choses. Il fut étudiant en économie. En bavardant un après-midi je lui ai demandé de m’expliquer ce qui était l’économie au juste. Nous étions installés au Carnotzet, lui devant une bière de la brasserie Cardinal, moi-même avec un verre de cidre doux de la cidrerie de Guin. Paisiblement, Karl Adolf se lança dans l’histoire que voici:

A peine dix ans après la paix de Versailles, la fin de la première guerre mondiale, l’Europe et l’Amérique ont subi une crise énorme, la crise économique mondiale. Le “vendredi noir” en octobre 1929 les marchés boursiers se sont effondrés, entraînant une situation matérielle extrêmement instable. Chômage de masse, faillites en cascade, manque de liquidité des banques, le grand krach bancaire, pertes de spéculation gigantesques, endettement généralisé, pauvreté et faim affligeaient les populations.
La Suisse ne fut pas épargnée par ce malheur. Je vais te montrer par l’exemple de la commune de Gadmen, comment la crise s’est manifestée chez nous, en Suisse. Gadmen se situe dans l’Oberland bernois, sur la route vers le col du Susten. A cette époque, c’était un chemin muletier qui menait à Wassen dans le canton d’Uri. On vivait de la production animale alpestre et les débuts du tourisme. Au tournant du siècle, la commune comptait environ 800 habitants. Au point culminant de la crise économique, sa population était réduite de moitié. La pauvreté forçait le gens à s’expatrier. La plupart émigrait vers l’Amérique du Nord, quelques-uns au Brésil. Les restants survivaient comme ils pouvaient. Tout le monde avait des dettes. Ce fut une vie à crédit.
Un beau jour en aout 1932, un touriste cossu se présenta à l’Hôtel Bären et déposa un billet de cinquante francs sur le comptoir d’accueil. C’était bien un vrai billet de banque de couleur verte avec, au verso, le fameux bûcheron de Ferdinand Hodler. Le touriste se rendit à l’étage de l’hôtel pour choisir une chambre à son goût. Aussitôt, l’hôtelier saisit le billet, alla voir le boucher et paya la dette qui s’était acumulée. Ravi de cette manne, ce dernier accourut vers l’éleveur de cochons et se débarrassât de son passif. De son côté, l’éleveur régla au gérant immobilier Busslinger le loyer arrivé à échéance. Ce Monsieur Busslinger, bon vivant, s’était endetté auprès d’une dame de petite vertu qui encaissa son dû sans cacher sa satisfaction. D’une démarche hautaine elle se dirigea vers l’hôtel Bären où elle alimenta son compte de loyers de chambres quelque peu déséquilibré. A nouveau en possession du billet, l’hôtelier le redéposa sur le comptoir. Au même moment le touriste cossu descendit l’escalier et vit son argent. Il récupéra le billet en annonçant qu’il n’avait pas trouvé de chambre correspondante à ses besoins et quitta l’hôtel par la grande porte.
Personne n’avait gagné quoi que ce soit. Rien n’avait changé. Sauf que tout le village était désormais délivré de ses dettes. Voilà ce que c’est, l’économie.

Karl Adolf commandait une autre bière. J’ai fait la remarque “L’économie me paraît vraiment simple comme science” et ajoutais la question “Je me demande même pourquoi il faut l’étudier à l’université?” La réponse de Karl Adolf fut laconique: “C’est bien la question que je me pose ces derniers temps”.
Après deux semestres d’études d’économie, Karl Adolf changea son fusil d’épaule et devint docteur en sciences de médecine.

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Augenmass

Augenmass ist plötzlich wieder in aller Munde. Augenmass läuft Gefahr, zum »Wort des Jahres« zu werden. Besser gesagt als in aller Munde; es ist in jeder Feder. Wir finden das Wort in Texten bekannter Autoren, Kolumnisten und Schriftsteller. Ursprünglich verstand man unter Augenmass die Fähigkeit eine Messgrösse, zum Beispiel die Grösse eines Mannes, recht genau abschätzen zu können. Messen mit den Augen. Nicht auf den Millimeter genau, doch erstaunlich präzise.
In neuerer Zeit nun, hat der Begriff eine zweite Bedeutung bekommen. Einfach gesagt, steht er für «mit gesundem Menschenverstand». Vor allem Politiker lieben ihn oft zu verwenden. Verstanden wird darunter so etwas wie Toleranz. Wie zumutbare Ausnahme von der Regel. Verkraftbare Abweichungen von einer Vorschrift.
Was macht das Wort plötzlich so aktuell? Warum wird immer mehr Augenmass gefordert? Weshalb dieses Verlangen nach einer Ausnahme? Bevor eine Antwort auf diese Frage gegeben wird, eine kurze Geschichte zur Verdeutlichung.
Der Fall liegt lange zurück. Vor mehr als zehn Jahren wurde ein Knabe von einem Pitbull zu Tode gebissen. Der Pitbull gehört zu den aggressiven Hunderassen. Es ist eine Kreuzung zwischen Terrier und Bulldogge und wurde ursprünglich als Rattenfänger eingesetzt. Solche kompakten Hunde wurden früher, als dies noch erlaubt war, für Hundekämpfe gezüchtet. Heute dienen sie als Wachhunde. Der Kampfwille ist ihnen geblieben. Der Halter muss sich bewusst sein, eine Kampfmaschine zu besitzen die streng erzogen werden muss, damit sie sich vom Hundeführer leiten lässt. Es darf nicht zu einem Angriff auf einen Menschen kommen. Der Hund wird sonst zur Bestie.
Der schreckliche Vorfall von vor zehn Jahren konnte stattfinden, weil sein Halter ein verantwortungsloser Typ war. Er war nicht gewillt, sich um die gerechte Haltung eines gefährlichen Hundes zu kümmern.
In der Öffentlichkeit herrschte Empörung. Die Politik und die Behörden wurden aktiv. Gefährliche Hunde wurden verboten. Darüber hinaus mussten alle Hundehalter einen Hundekurs besuchen und bestehen. Alle Hunde mussten in die Schule! Nicht nur die aggressiven oder angsteinflössenden grossen Tiere. Alle, vom Bernhardiner und Schäferhund bis zum kleinsten, zierlichsten Pekinesen mussten, zusammen mit ihren Herrchen lernen, wie sich ein Hund in unserer Gesellschaft zu benehmen hat.
Nun gibt es in der Schweiz etwas mehr als eine halbe Million Hunde, die in Privathaushalten gehalten werden. Mangel herrschte an allen Ecken und Enden. Es gab zu wenig Hundeschulen. Zu wenig Standorte um Hundeausbildung aufzuziehen. Zu wenig geeignetes Personal. So kam es, wie es kommen musste. Beim Parlament setzte sich die Erkenntnis durch, diese Unverhältnismässigkeit abzusetzen.
Bei der ganzen Geschichte wurde übers Ziel geschossen. Es fehlte an Augenmass.
Wir wissen es. Das Leben ist nun mal lebensgefährlich. Immer wieder treten lebensbedrohende Einzelfälle auf. Das Risiko lässt sich nicht völlig neutralisieren, nicht völlig aus der Welt schaffen. Es lassen sich immer wieder Tatsachen finden, wo es an Augenmass fehlt. Überreaktionen der Verwaltung vielleicht.
Es gab einmal einen einzigen Todesfall in der Uhrenindustrie durch Vergiftung. Beim Reinigen von Zifferblättern mit Benzol starb eine Mitarbeiterin. Daraus entstand das Giftgesetz, welches eigentlich ziemlich unnötig ist. Es ist aus dem Druck der Empörung aus der Öffentlichkeit entstanden. Was übrig blieb, von dieser Überreaktion der Verwaltung, waren nur Erschwernisse für die Industrie. Mit etwas Augenmass wäre das zu vermeiden gewesen.
Es gibt weitere Einzelfälle, die zu einer Regulierung führten. Bestimmt wissen sie, lieber Leser, liebe Leserin das auch aus eigener Erfahrung. Schon höre ich aus einer Ecke unfreundliche Bemerkungen in Richtung Verwaltung und Amtsschimmel. Ich finde es ungerecht den Politikern und vor allem der Verwaltung Übereifer und Regulierungswut in die Schuhe zu schieben. Nach ereigneten Einzelfällen ist es die empörte Stimme des Volkes, die sich lautstark erhebt und nach Vorschriften, Regulierung und Gesetz ruft. Das geht genauso lange, bis zu dem Augenblick an dem einer der Rufer, selber mit seinem Dackel zum Hundekurs muss. Oder zu einer medizinischen Untersuchung um die Autofahrtüchtigkeit abzuklären.
Dass wir immer mit einem gewissen Risiko leben müssen, lässt sich mit Regeldichte nicht vom Tisch wischen. Mit dieser Tatsache müssen wir leben. Es kann nicht durch ein noch so dichtes Netz von Vorschriften völlig ausgeschaltet werden. Druck der öffentlichen Meinung erzeugt Gegendruck. Pikanterweise von der genau gleichen Öffentlichkeit. Diese Öffentlichkeit empfindet Einengung. Eingeengt von einer Lawine von Vorschriften und Weisungen.
Darum ist heute das Wort »Augenmass« in aller Munde. Um die Frage »was ist jetzt eigentlich unter Augenmass zu verstehen?« kommen wir, hier angelangt, nicht herum.

Mit der Zunahme der hyperaktiven Berichterstattung der Medien, der Publikation über das Verhalten der Menschen und dem Vorschreiben der Verantwortung die wir scheinbar haben, ist das Leben komplizierter geworden.
Etwas Wichtiges ist verloren gegangen. «Die Sache gut sein lassen.» «Fünf gerade sein lassen.» «Unbedeutende Fehler akzeptieren.» »Sich selber nicht immer so wichtig nehmen.» Dieser Verlust verhindert heute meistens einen vernünftigen Einsatz von Augenmass. Im Grossen ist da wohl nicht viel zu verändern. Im Kleinen aber schon. Zulassen, dass der Baum des Nachbars etwas über die Grundstückgrenze hinauswächst. Oder der Rasenmäher beim andern Nachbar während der Mittagszeit in Betrieb ist. Oder am Rotlicht etwas Geduld im Autoverkehr, wenn der vor uns liegende Wagen nicht gleich bei grün startet und wegfährt.
So können wir einen guten Einsatz von Augenmass zurückgewinnen. Das Leben in der engsten Umgebung angenehmer, lockerer und gemütlicher gestalten. Wäre doch schön, mit etwas Augenmass!

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Jugeote

Dans la partie germanophone de notre pays, le terme Augenmass revient sur toutes les lèvres. Il risque même de devenir le “mot de l’année”. En fait, on ne le trouve pas seulement dans l’oral, mais surtout sous la plume d’auteurs connus, écrivains et chroniqueurs. Initialement, cette expression désignait la faculté d’apprécier une mesure, par exemple la taille d’un homme, avec une certaine exactitude. De mesurer à vue d’œil. Une estimation qui n’est pas au millimètre près, mais souvent étonnamment précise. Ce que nous appelons “avoir le compas dans l’œil”. Or, plus récemment le mot Augenmass a pris une deuxième signification qui veut dire, en simplifiant, “avec bon sens”. Appelons-le jugeote. Les politiciens se servent volontiers de ce terme. Il exprime quelque chose comme tolérance, exception acceptable de la règle ou appréciation lucide d’une  situation.
Pourquoi cette notion est-elle soudainement d’actualité? D’où vient ce besoin croissant de jugeote? Avant de répondre à ces questions, je vais évoquer une brève histoire pour illustrer mes propos.
L’évènement date de longtemps. Il y a plus de dix ans, un garçon a été mordu à mort par un Pitbull. Le Pitbull fait partie des races de chiens agressifs. C’est le résultat du croisement entre terrier et bulldog, destiné initialement à chasser les rats. Ils étaient élevés pour les combats de chiens quand cette pratique fut encore autorisée. Aujourd’hui ils servent de chiens de garde. Mais l’instinct combatif est toujours présent. Leurs propriétaires doivent être conscients qu’ils possèdent une arme de combat qui a besoin d’une éducation sérieuse pour obtenir la soumission à son maître. Il faut absolument éviter qu’il s’attaque aux humains. Sinon le chien devient une bête féroce.
L’évènement terrible d’il y a dix ans s’est produit parce que le propriétaire fut un maître irresponsable. Il n’était pas disposé à s’occuper de l’éducation d’un chien dangereux.
Le public fut révolté. Les politiciens et les autorités s’activèrent. Les chiens dangereux furent interdits. De plus, tous les propriétaires de chiens devaient suivre une formation et passer l’ examen final. Tous les chiens allaient à l’école! Non seulement les animaux agressifs ou effrayants par leur taille. Tous, depuis le Saint Bernard et le Berger allemand jusqu’au plus petit Pékinois gracile étaient obligés d’apprendre, avec leurs maîtres, les bonnes manières.
Or, on compte en Suisse plus d’un demi-million de chiens qui vivent chez des particuliers. Il y avait donc pénurie de tout. Trop peu d’écoles canines. Trop peu de terrains d’entraînement. Trop peu de personnel compétent. La conséquence fut inévitable: le parlement décida de retirer les mesures disproportionnées.
Dans toute cette histoire s’est manifesté un zèle excessif . On avait manqué de jugeote.
Nous le savons bien. La vie comporte des risques vitaux inévitables. Il y aura toujours des cas isolés de menaces mortelles. Les risques ne peuvent pas être complètement éliminés. Et les mesures qui manquent de jugeote existeront toujours. Peut-être des réactions excessives de l’administration.
Il y a eu un seul accident mortel par intoxication dans l’industrie horlogère. Une employée est décédée à la suite du nettoyage de cadrans au benzène. Comme conséquence, la loi sur les produits toxiques fut créée, une directive à vrai dire peu utile. Elle était née sous la pression du public indigné et apportait surtout des complications à l’industrie. Avec un peu de jugeote, ces inconvénients auraient pu être évités.
Il y a d’autres cas isolés qui ont provoqué des réglementations. Vous en connaissez sans doute, cher lectrice, cher lecteur, des exemples fondés sur votre expérience personnelle. Je crois entendre des remarques peu aimables concernant l’administration et le bureaucratisme. Il me semble toutefois injuste de reprocher un excès de zèle aux politiciens et surtout à l’administration. A la suite d’évènements avérés, c’est la voix indignée du peuple qui se manifeste en réclamant des directives, de la réglementation et des lois. Cela dure jusqu’au moment où le manifestant doit lui-même amener son teckel à l’éducation canine. Ou passer un examen médical pour vérifier son aptitude à la conduite automobile.
Le fait que nous soyons obligés de vivre avec certains risques ne peut pas être éliminé par des réglementations en grand nombre. Nous devons vivre avec cette réalité. Il est impossible de l’éradiquer par un réseau de directives, aussi dense fut-il. La pression de l’opinion publique provoque de la contre-pression. Ironiquement par exactement le même public. Cette fois, il ressent de l’étouffement. Une restriction par une avalanche de consignes et d’instructions.
Voilà pourquoi la notion “jugeote” est de nos jours dans toutes les bouches.
A cause de l’intensification de l’hyperactivité des média, les informations sur le comportement des humains et les rappels de notre soi-disante responsabilité, notre vie au quotidien est devenue compliquée.
Une chose importante s’est perdue. “Laisser le passé de côté”. “En rester là”. “Accepter les fautes insignifiantes”.” Ne pas toujours se prendre tant au sérieux”. Cette perte de tolérance empêche souvent l’application raisonnable de la jugeote. A grande échelle on ne peut sans doute pas intervenir efficacement. A notre petite échelle par contre on peut. Accepter que l’arbre du voisin dépasse légèrement la limite de propriété. Que l’autre voisin fait marcher la tondeuse à l’heure du déjeuner. Savoir patienter dans la circulation, lorsque la voiture précédente ne démarre pas immédiatement quand le feu passe au vert.
Ainsi nous pouvons récupérer la bonne application de la jugeote. Rendre la vie dans l’environnement immédiat plus agréable, paisible et détendue. Que ce serait beau, avec un peu de jugeote!

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Lesen

 

Betriebsanleitungen zu Haushaltsgeräten werden nicht gelesen.
Vorworte in Büchern werden nicht gelesen.
Protokolle von Sitzungen werden nicht gelesen.
Gebrauchsanweisungen zur Herstellung von Malerfarben werden nicht gelesen.
Packungsbeilagen bei Arzneimittel werden nicht gelesen.
Fussnoten in Zeitschriften werden nicht gelesen.
Kleingedrucktes auf Versicherungspolicen wird nicht gelesen.
Arbeitsrapporte vom Servicemonteur der Heizungsanlage werden zwar unterschrieben, aber nicht gelesen.

Warum um Himmelswillen werden sie dann geschrieben?

Bedienungsanleitung.
Ich bin doch nicht blöd, ich weiss wie der neue Mikrowellenherd funktioniert. Eben nicht. Die Kartoffeln wurden nicht weich. Reumütig kriecht man zu Kreuze, nach Canossa. Jetzt nimmt man das Büchlein, welches mit dem Gerät mitgeliefert wurde, zur Hand. Aber nein! Ist das Deutsch? Natürlich, das Produkt kommt aus China. Genauso chinesisch ist die Abfassung der Gebrauchsanleitung. Es ist offenbar, die Chinesen haben eine andere Logik als wir Europäer. Dann die seitenlangen Warnungen. «Ein lebendiges Schosshündchen darf nicht im Mikrowellenofen getrocknet werden.» Wer würde das schon tun? Wahrscheinlich wurde das Manuskript von einem Computer übersetzt. Damit sind meine Härdöpfel immer noch nicht lind. Ich rufe den Lieferanten an. Jetzt geht es los! «Wenn Sie einen deutschsprachigen Service wünschen, drücken Sie die Taste eins» «Wenn Sie eine Bestellungen platzieren möchten, drücken Sie die zwei» «…drücken Sie die drei» «….drücken Sie die vier». « Leider sind alle unsere Mitarbeiter am Telefon besetzt. Bleiben Sie am Apparat. Sie werde so bald wie möglich bedient.» Endlich am Ziel. Jetzt darf ich sechs Minuten lang die neuesten Popsongs anhören.

Vorwort
Warum hat jedes Buch ein Vorwort? Es ist der einzige Ort, wo der Autor seine volle Freiheit entfalten kann. Hier kann er schreiben, was er will. Die einzigen paar Zeilen, die nicht vom Lektorat korrigiert werden. Endlich ist das Werk vollendet. Das muss die Welt doch wissen. Wie viel Mühe und Schweiss es gekostet hatt . Geduld und Enttäuschung der Recherche müssen vermittelt werden. Den ewigen Kampf mit den Charakteren seiner Protagonisten muss der Leser miterleben. Von den tausenden von Stunden am PC ganz zu schweigen. Beinahe wäre seine private Paarbeziehung zerbrochen. «Du bist in Deinen PC verliebt, nicht in mich.» Das alles musste der Verfasser durchmachen und erleiden. Das soll der Leser wissen. Er soll die Pein mitfühlen. Erst dann darf er mit der Lektüre beginnen. Doch er der kluge Leser, überspringt das Vorwort und begnügt sich mit dem Klappentext. Dort entscheidet sich, ob er das Werk überhaupt lesen will.

Protokolle
einer Besprechung oder einer Sitzung sollen festhalten, was besprochen wurde. Möglichst knapp, möglichst genau. Nur, wer an der Sitzung teilnahm, weiss ohnehin was gelaufen ist. Der braucht die Geschichte nicht noch einmal zu lesen. Dem entschuldigt abwesend Gewesenen nützen sie auch nichts. Sie geben die dannzumal herrschende Stimmung an der Sitzung nicht wieder. Um sich ins Bild zu setzten greift er verzweifelt zum Telefon. Warum dann überhaupt diese Mühsal, ein Protokoll zu verfassen? Es wird nur für die Querulanten und die Juristen gemacht. Erstere damit sie sich bei der Protokollabnahme, an der nächsten Sitzung profilieren können. Endlich haben auch sie eine Plattform auf der sie in epischer Breite brillieren können. Sie meckern an ein paar Formulierungen herum. Wünschen stilistische Korrekturen. Das war’s dann. Zu den übrigen Traktanden haben sie nichts Substanzielles mehr bei zu tragen. Die Juristen hingegen, die wittern Mandate. Für sie sind Protokolle die Äcker, auf denen sie ihre Honorare ernten. In jedem Protokoll finden sie Formulierungen, die mit Verträgen geschützt werden müssen. Es sei denn, die Firma will riskieren vor Gericht zu kommen, um Geld und Ehre zu verlieren.

Für die Gebrauchsanweisungen gilt dasselbe wie für die Betriebsanleitung.

Packungsbeilagen
Die pharmazeutischen Industrie wirbt in jedem Fernsehspot dafür, die Packungsbeilagen aufmerksam zu lesen. Nicht vergessen, den Arzt oder den Apotheker zu befragen. Nur wer tut das schon? Es besteht die Gefahr, von den zur Kenntnis genommenen Nebenwirkungen, erst recht plötzlich krank zu werden. Im Übrigen sind die Beipackzettel viel zu lang. In viel zu kleiner Schrift geschrieben. In viel zu vielen Sprachen übersetzt. Der deutsche Text ist kaum auffindbar. Nach beendeter Lektüre ist man dann so klug als wie zuvor. Viel zu kompliziert das Ganze.

Fussnoten
sind die Bestätigung des Fleisses des Autors. Sie sind der Beweis für seine Gründlichkeit. Sie sind auch der Nachweis, dass er noch viel mehr über das Thema weiss. Leider würde es der arme Leser, in seiner Beschänktheit, ohnehin nicht verstehen. Wehe der aufmerksame Leser findet im vorliegenden Text eine Passage von dem er mehr wissen möchte. In der Fussnote findet er den Hinweis «loc. sit». Wo aber ist die «schon zitierte Stelle»? Schwer zu finden, es wimmelt nur so von «loco citato» und «a.e.a.O an einem anderen Ort». Irgendwann gibt der nach Wissen Suchende erschöpft auf. Der Verfasser ist beruhigt, er hat die Literaturstelle erwähnt. Der Bücherwurm ist verärgert. Er kam nicht bis an die Quelle. Noch schlimmer sind die Endnoten am Schluss des Artikels, des Buches. Die sind nur für den Verfasser wichtig. Wer blättert schon ständig hin und her. Meistens verliert man dabei den Faden und klappt das Buch verärgert zu.

Kleingedrucktes
wird klein gedruckt, damit man nicht in Versuchung kommt den Text zu lesen. Juristenfutter.

Arbeitsrapport.
Den sollte man eigentlich genau lesen, weil dort die Arbeitsstunden und die vielen Ersatzteile (von denen nie der Preis angegeben wird) aufgeführt sind. Auf die Frage, ob die vielen neuen Bauteile die ersetzt wurden, auch wirklich am Ende ihrer Lebensdauer waren, gibt es keine eine Antwort. Es ist ja bekannt, die Lieferanten stossen sich gerne über die Serviceleistungen gesund.

Warum haben wir denn eigentlich schreiben und lesen gelernt? Der Mensch hat immer ein Bedürfnis gehabt sein Wissen für die Nachwelt zu erhalten. Bis ins 15. Jahrhundert geschah das in den Klöstern. Die Mönche verfassten von Hand wichtige Bücher, in lateinischer Sprache. Johannes Gutenberg, der Goldschmied aus Mainz, erfand den Buchdruck. Genauer er erfand die Druckerpresse mit den beweglichen Lettern. Das erlaubte relativ kostengünstig und schnell die Erstellung von längeren Texten in grösseren Auflagen herzustellen. Martin Luther profitierte davon. Er übersetzte das Neue Testament ins Deutsche und liess es drucken. Damit waren biblische Inhalte dem einfachen Volk zugänglich. Es lohnte sich auch für die Bürger, lesen zu lernen um an der plötzlich erscheinende Flut von Nachrichten und Geschichten heranzukommen. Die Zeitungen entstanden. Man schrieb sich Briefe. Eine völlig neue Form der Übermittelung von Meldungen war möglich geworden. Schnell, übersichtlich und präzise.
Jedermann lernte lesen und schreiben. Ein Meilenstein in der Entwicklung der Kultur.
Die Entwicklung war nicht mehr aufzuhalten. Sie reifte heran. Die Massenpresse, das Radio, die Wochenschau im Kino, das Fernsehen, die Tagesschau, und das Internet entstanden. Noch nie hat sich die Kommunikationswelt so schnell verändert wie heute. Und noch nie waren Informationen so leicht zugänglich wie im digital vernetzten Zeitalter.

Ein wichtiger Vorfall, ein Vulkanausbruch zum Beispiel, wird heute innert Minuten überall auf der Welt bekannt. Im Stundentakt werden wir mit wegweisenden, meistens aber völlig unwichtigen Nachrichten bombardiert. Das meiste kommt schriftlich daher. Lesen können ist ein Muss. Aber müssen wir wissen, dass Heidi Klum sich von Seal getrennt hat? Dass in Pakistan ein Attentat verübt wurde? Das ein Postauto gegen einen Baum geprallt ist? Rolf Dobelli – ein Experte in der Kunst des klaren Denkens – hat mir gelehrt: «Hände weg von News.«
Es gibt viele Gründe, einen Bogen, um News herum zu machen. Hier nur ein einziger:

«Unser Hirn reagiert unverhältnismässig stark auf skandalöse, schockierende, personenbezogene, laute, schnell wechselnde Reize – und unverhältnismässig schwach auf abstrakte, komplexe und deutungsbedürftige Informationen. News-Produzenten nutzen dies aus. Packende Geschichten, schreiende Bilder und aufsehenerregende Fakten fesseln unsere Aufmerksamkeit. So funktioniert nun einmal das Geschäftsmodell. Die Werbung, die den News-Zirkus finanziert, wird nur verkauft, wenn sie gesehen wird. Die Folge: Alles Feinsinnige, Komplexe, Abstrakte und Hintergründige muss systematisch ausgeblendet werden, obwohl diese Inhalte für unser Leben und das Verständnis der Welt oft relevanter sind. Als Folge des News-Konsums spazieren wir mit einer falschen Risikokarte in unseren Köpfen umher. News-Konsumenten gewichten die meisten Themen völlig falsch. Die Risiken, von denen sie in der Presse lesen, sind nicht die wahren Risiken.“

Das ist die Meinung von Dobelli. Das hat mir eingeleuchtet. Ich meide News, wie der Teufel das Weihwasser. Statt News lese ich lange Hintergrundartikel. Mich nehmen fundierte Analysen in den Bann. Ich kann seither viel klarer Denken. Wertvolle Einsichten tun sich auf. Und vor allem: Ich habe viel mehr Zeit.

Fazit. Unterscheide zwischen nichtlesen und lesen.
Hinterfrage kritisch jede Information.
Gewichte die Aussagen.
Stelle relevante Zusammenhänge her.

 

 

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Lire

Les manuels d’utilisation d’appareils ménagers ne sont pas lus.
Les préfaces de livres ne sont pas lues
Les protocoles de réunions ne sont pas lus.
Les guides de préparation de peintures ne sont pas lus.
Les notices dans l’emballage de médicaments ne sont pas lues.
Les notes de bas de page des publications ne sont pas lues.
Les textes en petits caractères des polices d’assurance ne sont pas lus.
Le rapport de l’intervention du technicien chauffagiste est signé, mais pas lu.

Pour l’amour du ciel, pourquoi ont-ils été écrits?

Mode d’emploi
Je ne suis pas idiot; je sais comment fonctionne le nouveau four à microondes. Justement non. Les pommes de terre n’étaient pas cuites. En me repentant, je vais à Canossa. Consulte le livret fourni avec l’appareil. Mais non! Est-ce du français? Il est vrai que le produit vient de Chine. Pas étonnant que le concept de ce mode d’emploi me paraît être du chinois. Manifestement, la logique des Chinois n’est pas celle de nous-autres Européens. Et puis des pages entières d’avertissements. «Un petit chien vivant ne doit pas être séché dans le four à microondes». Qui pourrait donc avoir une idée aussi saugrenue?
Le texte a probablement été traduit par un ordinateur. En attendant, mes pommes de terre ne sont toujours pas cuites. J’appelle le fournisseur. Et c’est parti! «Pour des renseignements techniques en français, appuyez sur un» «Pour placer une commande, appuyez sur deux» «…appuyez sur trois» «…appuyez sur quatre». «Tous nos collaborateurs sont en ligne. Veuillez patienter, nous vous répondrons dès que possible». Arrivé enfin au but, on m’offre six minutes de musique Pop.

Préface
Pourquoi chaque livre comporte-t-il une préface? Parce que c’est le seul endroit où l’auteur peut s’épanouir en toute liberté. Ici il écrit ce qu’il veut. Les seules lignes qui ne seront pas corrigées par les lecteurs-éditeurs. L’œuvre est enfin achevée. Il faut que le monde le sache. Combien de peine et de sueur elle lui a coûté. Connaître la patience et les déceptions des recherches. Participer à la lutte éternelle aves les caractères des protagonistes. Sans parler des milliers d’heures passées devant l’écran du PC. La relation avec sa partenaire a failli se briser. «Tu es amoureux de ton PC, pas de moi». L’auteur a vécu tout ça et subi les conséquences. Le lecteur doit le savoir. Prendre part à ses peines. Ce n’est qu’à cette condition qu’il aura le droit se mettre à lire. Mais le lecteur malin saute la préface et se contente du texte de la quatrième page de couverture. En fait, c’est là qu’il décide s’il va lire le livre ou non.

Protocoles
Les protocoles sont censés consigner les sujets traités lors d’un entretien ou d’une réunion. Ils doivent être concis et le plus précis possible. Or, les participants de la session savent parfaitement ce qui a été discuté. Ils n’ont pas besoin de relire l’histoire. L’absent dûment excusé n’en tire pas profit non plus, parce que le protocole ne reflète pas l’ambiance qui a régné à la réunion. Désespéré, il saisit le téléphone pour se renseigner.
Alors, pourquoi faire l’effort de rédiger un protocole? En fait, il n’est utile qu’aux chicaneurs et aux juristes. Les premiers s’en servent pour se profiler lors de l’acceptation du document à la prochaine réunion. Ils trouvent enfin une occasion de briller par des commentaires épiques. Critiquent quelques formulations. Demandent des corrections de style. Et s’arrêtent là. Ils n’ont rien d’utile à contribuer aux autres sujets du jour.
Les juristes, de leur côté, flairent des mandats. Peur eux, les protocoles représentent les champs sur lesquels ils récoltent leurs honoraires. Dans tout protocole ils trouvent des formulations qui doivent être protégées par des contrats. A moins que la société accepte le risque d’être attaqué en justice et de perdre de l’argent et l’honneur.

Pour les guides d’utilisation, les commentaires sur les modes d’emploi sont également valables.

Notices dans les emballages.
L’industrie pharmaceutique recommande dans chaque publicité télévisée de les lire attentivement. De ne pas oublier de consulter le médecin ou le pharmacien. Mais qui suit donc ces recommandations? Il y a un risque de tomber soudainement malade après la lecture de la description des effets secondaires. De plus, les notices sont beaucoup trop longues. Ecrites en caractères trop petits. Rédigées en beaucoup trop de langues. Il est difficile de trouver le texte en français. Une fois lu, on reste Gros-Jean comme devant. Le tout est bien trop compliqué.

Notes de bas de page
Elles témoignent de l’assiduité de l’auteur. Elles sont la preuve de sa méticulosité. Elles suggèrent aussi que l’auteur en sait beaucoup plus long sur le sujet. Bien plus que le pauvre lecteur, dans son étroitesse d’esprit, ne peut comprendre. Malheur au lecteur qui voudrait en savoir plus sur un passage du texte. La note en bas de page signale «loc.cit.». Où se trouve donc cet «endroit cité préalablement»? Difficile à trouver parce qu’il y a pléthore de «loco citato» et autres «in alio loco, à un autre endroit». Tôt ou tard le lecteur, épuisé, abandonne sa recherche. L’auteur est tranquille, il a mentionné la source littéraire. Le rat de bibliothèque est irrité. Il n’a pas trouvé la source. Pire encore sont les notes de fin des publications. Elles n’ont de l’importance que pour l’auteur. Qui va donc sans cesse faire des aller/retours du texte à la fin du livre? On va perdre le fil de l’histoire, se fâcher et fermer le livre.

Textes en petits caractères
Ils sont imprimés ainsi pour empêcher leur lecture. De la nourriture pour les juristes.

Rapport d’intervention
Il faudrait le lire soigneusement puisqu’il comporte le nombre d’heures de travail et de pièces de rechange fournies (dont le prix n’est jamais indiqué). Il ne répond toutefois pas à la question si les pièces changées étaient vraiment arrivées à la fin de leur durée de vie. Il est de notoriété publique que les fournisseurs ont tendance à faire leur beurre avec le service-après-vente.

En fait, pourquoi avons-nous appris à lire et écrire? Parce que les humains ont toujours ressenti le besoin de transmettre leur savoir à la postérité. Ce sont les monastères qui s’en sont chargés jusqu’au 15ème siècle. Les moines rédigeaient des livres importants en latin.
Johannes Gutenberg, orfèvre à Mayence, a inventé l’imprimerie. Plus précisément le procédé typographique à caractères mobiles fondus. Une méthode qui permettait la reproduction des textes volumineux en grande quantité rapidement et à coût relativement réduit. Martin Luther en a profité. Il traduisit le nouveau testament en allemand et le fit imprimer. Ainsi, les textes bibliques furent accessibles au menu peuple. Les bourgeois aussi avaient intérêt à savoir  lire pour accéder au flot de nouvelles et d’histoires soudainement apparues. La presse écrite fut créée. On échangea des lettres. Une toute nouvelle forme de transmission de messages était née. Rapide, claire et précise.
Tout le monde apprit à lire et écrire. Une étape décisive de notre culture.
Rien ne pouvait arrêter cette évolution. Elle se développait inexorablement. La presse populaire, la radio, les actualités au cinéma, la télévision, le journal de 20 heures et l’internet arrivèrent. Jamais les techniques de communication n’ont évolués aussi rapidement que de nos jours. Et jamais les informations ne furent aussi facilement accessibles que dans notre ère informatisée.
Un évènement important, comme l’éruption d’un volcan par exemple, est connu désormais dans le monde entier en quelques minutes. Nous sommes inondés heure par heure de nouvelles souvent sans grand intérêt. La plus grande partie nous parvient par écrit. Savoir lire est un impératif. Mais faut-il que nous sachions que Heidi Klum s’est séparée de Seal? Qu’un attentat a eu lieu au Pakistan? Qu’un car postal a embouti un arbre?
Rolf Dobelli – un expert dans l’art du raisonnement logique – m’a enseigné: «Méfiez-vous des nouvelles».

Il y a beaucoup de raisons d’éviter les «News». En voici une :
«Notre cerveau réagit de façon excessivement forte aux stimuli scandaleux, choquants, personnelles, sonores, instables – et de façon excessivement faible aux informations abstraites, complexes et ayant besoin d’interprétation. Les créateurs de «News» exploitent cette réalité. Des histoires captivantes, images criantes et faits sensationnels retiennent notre attention. C’est ainsi que fonctionne le métier. La publicité, qui finance le cirque des «News», ne se vend qu’à condition d’être vue. La conséquence: tout ce qui est subtil, complexe et sous-jacent doit être évité systématiquement, même si le contenu est souvent plus pertinent pour notre vie et la compréhension du monde. Comme résultat de la consommation de nouvelles, nous nous promenons avec une carte fausse dans nos têtes. Les consommateurs de «News» ont une vision complètement fausse de la plupart des sujets. Les risques qui sont décrits dans la presse qu’ils lisent ne sont pas les vrais risques de la vie».
Voilà l’opinion de Dobelli.
Elle me semble convaincante. J’évite les nouvelles comme la peste. Au lieu de «News», je lis les articles de fond. Les analyses fondées me captivent. Désormais je raisonne beaucoup plus clairement. Des révélations précieuses se dévoilent. Et surtout: je dispose de plus de temps.

Bilan.
Distingue entre lire et ne pas lire.
Remets en question toute information.
Pèse les affirmations.
Etablis des liens pertinents.

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Heirat

 

 

Die klandestine Heirat der Stockalperin
Strahlende Sonne, ein Freudentag der Gemeinde. Am Weissen Sonntag des Jahres 1789 empfingen die Kleinsten zum ersten Mal die heilige Kommunion.
Ferdinand Werra, der Kirche nicht sonderlich zugetan, genoss die Stimmung im Gotteshaus, befand sich doch sein Patenkind, Titus, unter den Erstkommunikanten. Die Orgelmusik, die vielen Kerzen, die schönen Gewänder der Priester, die mit weissen Blüten geschmückte Kirche, das alles strahlte Feierlichkeit, strahlte Macht aus. Ferdinands Gedanken, die des verarmten Junkers, der wieder zurück an die Macht will, gingen auf Reisen: «Die führenden Familien und die Kirche haben das Land im Griff. Nur schade, dass unser Familienzweig daran ist, seinen Einfluss zu verlieren. Eine grosse Aufgabe steht mir bevor. Die Rückgewinnung der herrschenden Stellung unseres Clans, wie sie unter dem Zepter von Johannes dem Prächtigen im Mittelalter bestand.»
Der leicht stechende Geruch von Weihrauch stieg Ferdinand Werra in die Nase. Er weckte ihn aus seinen Gedanken. Sein Blick heftete sich auf den Seitenaltar mit den Bildern und Statuen der Heiligen. Dann zog ihn der gotische Hauptaltar mit dem Kirchenpatron Johannes der Täufer an, darauf der Muttergottesaltar im linken Teil des Kirchenschiffs. Dort knieten die Mädchen in ihren weissen Kleidern, zusammen mit ihren Müttern und Schwestern. Ferdinands Blick schweifte weiter durch die Reihen der festlich gekleideten Frauen. Inne hielt er, als er Fräulein Stockalper entdeckte, die jüngste Tochter des mächtigsten und reichsten Mannes des Oberwallis, Kaspar Jost Stockalper. Er kannte Margaretha von Stockalper nur flüchtig. In den Reben hatte er sie ab und zu getroffen. «Die junge Baronin aus Brig wäre genau die richtige Partie. Eine enge Bindung mit der einflussreichen Familie Stockalper wäre mir sehr willkommen. Ich muss die Jumpfer so schnell wie möglich treffen.»

Inzwischen hatte das Volk die Kirche verlassen. Auf dem Vorplatz standen die Mädchen herum, wie kleine Bräute in weissen Röcken herausgeputzt, die Erstkommunionskerze in der Hand. Die Knaben nicht weniger festlich gekleidet. Sie fühlten sich in dem ungewohnt feierlichen Aufzug eher ungemütlich. Unter ihnen befand sich auch sein Patenkind Titus. Ferdinand nahm den Jungen an seine Seite, schüttelte ihm die Hand und sprach: «Nun bist du ein volles Mitglied der Kirche. Wenn du willst, kannst du täglich kommunizieren. So kannst du zeigen, dass du ein guter Christ bist.»
Während er so redete, suchten seine Augen Margaretha. Er erblickte sie zwischen den Eltern und Taufpaten. Unauffällig, aber zielstrebig pirschte er sich an sie heran, begrüsste sie, machte ihr Komplimente. Sie sei als Gotte der Tochter des Rebmeisters der Stockalper an diesem Sonntag in Salgesch, brachte er in Erfahrung.
«Da Sie noch ein paar Tage in Salgesch wohnen, würde ich mich freuen, mit Ihnen ein paar Stunden zu verbringen», begann Ferdinand die Konversation. Zu seiner Überraschung wurde dieser Annäherungsversuch mit einem deutlichen Kopfnicken bestätigt. Dazu schoss ihr die Röte ins Gesicht. Ihre Gedanken überschlugen sich: Eine Verbindung mit den Werras würde sie vor dem Kloster, diesem Gefängnis, retten. Meine Schwester ist schon in Kaufbeuren eingesperrt bei den Crescentiaschwestern. Nein! Niemals die Klausur! Dieser Ferdinand ist zwar nicht reich, aber er ist frei.
Margaretha hatte ihr Gottenkind Genoveva bei der Familie Glenz zu Bett gebracht, wo sie zu Gast weilte. In der Küche traf sie die Herrin des Hauses, Roswitha, die frühere Köchin im Hause Stockalper.
«Du siehst strahlend aus, Gritli, deine Augen leuchten wie die Kerzen heute auf dem Altar. Bist du verliebt?»
Margaretha errötete erneut.
«Es ist mir aufgefallen, wie der junge Herr Werra dir vor der Kirche die schönsten Komplimente machte. Er wäre ein standesgemässer Ehemann. Dazu ist er recht fesch und sieht gut aus.»
«Du sprichst wie eine alte Kupplerin, Rosi, aber gefallen täte er mir schon.»
«Komm, wir laden ihn morgen zum Tee ein. So kannst du ihn ungestört besser kennenlernen.»

Am Montag fand sich Junker Werra pünktlich bei den Glenz zum Vieruhrtee ein. Roswitha hatte alles arrangiert, in der guten Stube Tee, Kaffee und Kuchen aufgetragen. Diskret wurden sie alleine gelassen. Ferdinand, der galante Kavalier, brachte das Gespräch in Gang. Es stellte sich heraus, dass sich die jüngste Tochter von Kaspar Jost Stockalper im Männerhaushalt in Brig alles andere als zuHause fühlte. «Das ist kein Leben in Brig!»
Erstaunt lauschte Ferdinand Margarethas Rede. Sie war nicht mehr zu stoppen.
«Die wollen mich ins Kloster abschieben. Die wollen ihre Macht ausbauen. Da können sie Ehen in der weiblichen Linie nicht gebrauchen. Das schmälert das Geld. Das schmälert den Einfluss. Ich aber will heiraten. Ich will Kinder haben. Ich will in einer guten Familie in Freiheit leben. Ich will aus diesem Kerker raus!»
Ferdinand war ebenso entschlossen wie Margaretha, mit ihr in den Bund der Ehe zu treten. «Margaretha, nur zu gerne helfe ich dir dabei. Lass uns heiraten. Überwinden wir die Schranken», liess er von sich hören. Doch da standen zwei Probleme im Wege. Aus finanziellen und machtpolitischen Gründen würde die Männerherrschaft in Brig eine solche Beziehung nie zulassen. Also musste eine geheime Ehe in camera caritatis geschlossen werden. Hier erhob sich die zweite Hürde. Eine Vermählung musste in der Kirche vor dem Priester geschlossen und zuvor dreimal von der Kanzel bekannt gemacht werden. Um dies zu umgehen, bedurfte es einer Dispens vom Heiligen Stuhl. Sie konnte nur vom Nuntius in Luzern erteilt werden.
Am Donnerstag trafen sich die Verliebten zum letzten Mal in Salgesch. Feierlich kniete Ferdinand vor seiner Braut. «Meine Liebste, du bist die Frau in meinem Leben. Ich will dich ehelichen. Ich verspreche dir ewige Treue bis in den Tod.»
Er besiegelte die Verlobung mit einem innigen, andauernden Kuss! Und versicherte, die notwendigen Papiere, die Dispens, in Bälde in Händen zu haben.

Die Sonne versteckte sich eben hinter dem Glishorn. Kaspar Eugen Stockalper kam von einer Kontrolle der letzten Säumer zurück. Sie hatten Wein aus Italien gebracht. Es wurde kühl, und es war nicht sicher, ob heute doch noch Regen zu erwarten war. Dickere Wolken zogen sich schon über der Burgschaft zusammen. Doktor Zenhäusern, der Hausarzt, trat zur Türe heraus.
«Dem Papa geht es nicht gut, lieber Eugen. Er hustet und ist enorm geschwächt. Es ist wichtig, dass er sich wirklich schont. Keine Arbeit, kein Kartenspiel, schon gar nicht Schach. Sorgen Sie dafür, dass er den Kräuterwein einnimmt. Dreimal am Tag drei Gläser. Der Köchin habe ich entsprechend Weisung erteilt. Ich empfehle mich. Bis morgen.» Dann marschierte er die Burgschaft hinunter davon.
Wie wenn der nicht wüsste, dass mein Vater ohnehin nur tut, was er will. Von diesem Quacksalber lässt er sich nicht kommandieren. Und ich soll da zum Rechten schauen? Mit diesen Gedanken im Kopf, sah er den Kaplan von Glis am Wegenerplatz auf ihn zukommen. Dem erregten Gestikulieren nach war schlechte Mär im Anzug.
Kaum hatte Hochwürden Eugen begrüsst, legte er los: «Ich muss den Baron sprechen. Es ist Feuer im Dach. Es geht um die Ehre Eurer Familie.»
Eugen konnte den Geistlichen nicht davon abhalten, mit dem Clanchef zu sprechen. So trafen sich Kaspar Jost, Eugen und der Kaplan im Arbeitszimmer des Wohnhauses. Rufus, der Kammerdiener, hatte Wein und Wasser bereitgestellt.
«Wenn die Geistlichkeit sich zu uns bemüht, braucht sie entweder Geld oder bringt schlechteNachrichten.»
«Das zweite trifft zu, Euer Gnaden. Margaretha will sich im Geheimen mit Ferdinand Werra vermählen!»
Zuerst Totenstille, dann ein Hustenanfall wie das Kampfgeschrei eines Löwen, schliesslich nur ein Satz: «Kommt auf gar keinen Fall in Frage. Nein!»
Es brauchte ein paar Schlucke unverdünnten Weins, dann beruhigten sich die Gemüter. Endlich konnte der geistliche Herr die Lage darlegen. Gestern nach dem Mittagessen hatte Ferdinand beim Pfarrhaus angeklopft. Wollte den Pfarrer sprechen und teilte mit, dass er im Geheimen die jüngste Tochter der Stockalper heiraten möchte. Er hatte einen gültigen, vom Nuntius unterschriebenen Dispens bei sich.
Allen war klar, wie prekär und peinlich die Lage war. Höchste Eile war geboten. Der alte Baron hatte sich wieder völlig in seiner Gewalt. Standesgemäss bedankte er sich beim Geistlichen und verabschiedete ihn. Der Kammerdiener wurde herbeigeläutet: «Rufus, er trommle sofort alle meineSöhne zu einer wichtigen Familienbesprechung herbei. Er bringe auch noch genug Wein und Wasser. Wir werden es gebrauchen können.»
Kurze Zeit danach kündigte der Geruch von Baltasars Pfeifentabak sein Kommen an. Die Klinke des Arbeitszimmers übergab er gleich seinem älteren Bruder Kaspar Joseph. Gefolgt von Hildebrand, dem Jüngsten im Bunde, und von Ignaz Bonaventura. Mit Kaspar Eugen waren alle fünf Söhne von Kaspar Jost anwesend. Solche Versammlungen wurden in der Familie nicht oft einberufen. Wenn sie aber stattfanden, dann hatte es einen mehr als triftigen Grund. Entsprechend achtete man darauf, den Patriarchen, der die Sitzung wie der Chef des Generalstabs leitete, nicht zu reizen. Heute lagen die Nerven blank. Die Lage wurde knapp erläutert, dann sprachen alle durcheinander.
«Dieser Habenichts hat es doch nur auf die Mitgift abgesehen!»
«Eine solche Ehe würde unsere Vormachtstellung im Oberwallis erheblich schwächen.»
«Ganz zu schweigen vom finanziellen Aderlass.»
«Die Kleine gehört ins Kloster. Genauso wie ihre Schwester Crescentia!»
«Dieser Werra möchte doch nur mit unserer Mitgift sein heruntergekommenes Schlösschen in Agarn aufmöbeln. Der will doch wieder an die Macht kommen!»
Als sich das Gerede langsam erschöpfte, ergriff der Baron das Wort: «Eine Heirat mit der Familie Werra, ob geheim oder offiziell, kommt nicht in Frage. Sie würde dem Rufe unserer Familie schaden. Es ist unsere Pflicht, die Vormachtstellung in unserer Stockalperfamilie zu konzentrieren. Sie zu mehren. Da können wir standesgemässe Verbindungen mit andern wichtigen Familien über die weibliche Linie nicht tolerieren. Kommt dazu, dass eine Ehe in camera caritatis ein unfairer, hinterlistiger Vorgang ist. Diese Kabale wird mit Stumpf und Stiel ausgerottet und begraben. Deshalb verfüge ich wie folgt: Du, Hildebrand, bist der Lieblingsbruder von Gritli. Du bringst ihr die Raison der Familie bei. Du überzeugst sie davon, dass sie ins Kloster gehört! Bonaventura, du hast die Autorität, mit Ferdinand zu reden. Wir müssen vorsichtig vorgehen. Die Werras sind nicht ohne Einfluss. Es würde mir gar nicht gefallen, mit denen in einen offenen Konflikt zu geraten. Du bringst diesem Ferdinand bei, dass von Liebe keine Rede sein kann. Erzähle ihm, dass Gritli ins Kloster will. Er soll aufhören, ihr den Hof zu machen. Schliesslich du, Eugen, du leitest die ganze Operation. Zur gegebenen Zeit erteilst du mir Bericht, wenn diese Störung endgültig aus der Welt geschafft ist.»
Nach dieser Rede sank der kranke Mann in seinem Stuhl zusammen. Eine heftige Hustenattacke hallte durch das ganze Haus. Erst eine beträchtliche Menge heissen Kräuterweins weckten seine Lebensgeister wieder.
Hildebrand machte sich gleich auf die Suche nach seiner Schwester. «Wie bringe ich ihr diese Nachricht bloss bei?», dachte er. Ludmilla, die Kammerzofe von Margaretha, kreuzte gerade den Gang und riss Hildebrand aus seinen missmutigen Gedanken. «Ludmilla! Weisst du, wo sich meine Schwester gerade befindet?»
«Sie ist in der Schlosskapelle, gnädiger Herr, schon seit einer Weile.»
Margaretha hatte es sich seit einigen Monaten zur Gewohnheit gemacht, sich in die Schlosskapelle zurückzuziehen. Dort herrschte Stille, und sie konnte ihren Gedanken nachgehen. Eben hatte sie ein Brieflein von Ferdinand erhalten, auf geheimem Postweg über Roswitha und Ludmilla. Immer wieder hatte sie die gute Post gelesen. In vier Tagen, nachts um elf Uhr, sollte sie sich beim Grossvater ihres Patenkinds Genoveva mit ihm treffen. Severin Glenz, der Vater des Rebmeisters, hatte ein kleines Haus in Glis. Gleich hinter der Saltina, an der Strasse nach Visp.
Ihr war wehmütig und freudig zugleich zumute. Die Idee, aus diesem goldenen Käfig befreit zu werden, beflügelte ihre Gedanken. Endlich dieser Männerwirtschaft den Rücken kehren. Endlich ein freier Mensch sein. Endlich eine eigene Familie und Kinder in einem standesgemässen Umfeld haben. Betrübt, ängstlich sogar, wurde ihr ums Herz, als sie sich bewusst wurde, wie sehr diese geheime Eheschliessung ihren Vater kränken würde.
Knarrend öffnete sich die Türe zur Kapelle. Flugs faltete sie den Brief und steckte ihn in ihr Gebetsbuch. Hildebrand rutschte auf die Kirchenbank ganz nahe zu Margaretha.
«Eine Warnung vorab, Papa ist fuchsteufelswild.»
«Was habt ihr wieder ausgefressen?», entgegnete die Schwester. Sie wusste, dass die cholerischen Ausfälle des Vaters meist ihren Ursprung in irgendwelchen üblen Taten ihrer Brüder hatten.
«Diesmal bist du, liebes Schwesterchen, der Grund seiner Rage. Deine oh so geheimnisvoll geplante Hochzeit mit dem jungen Junker Werra ist aufgeflogen!»
«Woher wisst ihr das?»
«Der Kaplan war da und hat alles berichtet.»
Hildebrand liess ihr keine Zeit für Fragen. Er wusste, dass er es mit einer echten Stockalperin zu tun hatte. Einer Dame, die sehr genau wusste, was sie wollte und durchaus in der Lage war, ihren Willen durchzusetzen. Weder die politischen Argumente noch die Schonung des Vermögens und schon gar nicht die Erhaltung der Macht im Oberwallis waren Gründe, von ihrem Ansinnen abzukommen.
«Ich habe Verständnis für deinen Freiheitsdrang. Aber du hast das Pech, eine Frau zu sein. Damit bist du deinem Vater gegenüber zu vollkommenem Gehorsam verpflichtet. Der will, dass du deiner Schwester Crescentia ins Kloster folgst.»
Margaretha war der Verzweiflung nahe. Die jüngste Tochter von Kaspar Jost weinte herzzerbrechend und war nicht zu trösten.

Nach dem Frühstück hatte Bonaventura seinen schwarzen Lieblingshengst satteln lassen. In zügigem Tempo genoss er den Ritt der Rhone entlang abwärts. Die frische Luft, die flotte Gangart des Pferdes und die schöne, zwar eher karge Landschaft versetzten ihn in gute Stimmung, trotz des mühsamen Auftrags, den er auszuführen hatte. Gegen Mittag kam er zur Suste von Leuk. Den Pfynwald zu durchqueren, war nicht ratsam. Er wählte den Weg über die gedeckte Holzbrücke nach Leuk-Stadt. In der Herberge zur Post bezog er Quartier.
Zur Teezeit meldete sich Bonaventura bei Ferdinand. Der war überrascht, von einem hohen Mitglied der Stockalperfamilie Besuch zu bekommen. In der guten Stube des Balethauses – einer der vielen Wohnstätten der Werras in Salgesch und Leuk – kam der Gast zu seinem Anliegen. Diplomatisch tastete er sich an das Thema heran. Er teilte mit, dass man in Brig von seinen geheimen Absichten wisse.
«Wir hätten gar nichts gegen eine Verbindung unserer beiden Familien über meine jüngere Schwester einzuwenden. Doch die junge Dame will unbedingt ins Kloster. Sie hat mich gebeten, Sie zu bitten, von weiterem Werben abzusehen. Sie sei fest entschlossen, den Schleier zu nehmen. Durch eine intensive Korrespondenz mit ihrer Schwester bereite sie sich auf ihr künftiges Leben in Keuschheit, Armut und Gehorsams vor.»
Ferdinand stand da wie ein begossener Pudel. Die Nachricht stand in vollkommenem Gegensatz zu den Vereinbarungen mit Margaretha.
Bonaventura klopfte Ferdinand auf die Schulter und verabschiedete sich jovial mit den Worten: «Kopf hoch, es gibt noch viele standesgemässe Fräuleins in unserem Lande. Sehen Sie sich um und geniessen Sie Ihre Jugend. Gott befohlen.»
Ferdinand verstand die Welt nicht mehr. Oder verstand er die Frauen nicht? Er brauchte ein Gespräch. Mit einem ehrlichen, treuen Freund. Seit dem Tode seiner Eltern hatte diese Rolle der Domherr Marius Margelisch in Sitten übernommen.

Ferdinand war zerknirscht, enttäuscht, beleidigt. In seinem Groll ritt er nach Sitten. Sein Freund, Domherr Marius Margelisch, empfing ihn mit einem wenig schmeichelhaften Kompliment: «Ferdinand, du bist bleich. Deine Lippen sind zu einem Strich zusammengepresst, deine Stirn hat zu viele Runzeln. Bist du krank?»
«Nein, aber mein Herz ist gebrochen. Margaretha will mich nicht mehr sehen. Sie will ins Kloster!»
«Wer vom Herrn berufen wird, muss diesem Rufe folgen. Sie wird für dich beten.»
«Ich glaube nicht, dass das die Wahrheit ist. Ich bin verzweifelt. Herr Marius, Sie haben mir die Dispens verschafft. Ich hatte alles geordnet. Und da taucht dieser Bonaventura Stockalper auf und teilt mir mit, Gritli liebe mich gar nicht und wolle den Schleier nehmen. Was soll ich nur tun?»
«Geh zu deinem Oheim nach Wien. Schreibe dich dort an der Universität ein. Absolviere ein Studium. Die Zeit heilt alle Wunden.»

Drei Wochen später traf Ferdinand in der Kaiserstadt ein. Er wohnte bei seinem Grossonkel Joseph Alexis Julier von Badenthal im Stadtpalais Tabor. An der Universität widmete er sich der Rechtsgelehrsamkeit.
Fünf Jahre später kehrte er als Jurist ins Wallis zurück. Nach bestandenen Prüfungen erwarb er vom Staat die Lizenz als Notar.

Die Sonne leuchtete mit letzter Kraft, der Himmel war wolkenlos. Raymond Oggier und Ferdinand ritten von Salgesch nach Saint-Léonard zur Weinlese. Man plauderte über dies und das.
«Ich gratuliere ganz herzlichst zur bestandenen Prüfung, Herr Notar», nahm der Rebmeister das Gespräch auf und schmunzelte verschmitzt. «Jetzt haben Sie einen guten Beruf. Fehlt nur noch die richtige Frau, und Ihr Glück wäre vollkommen.»
«Ich wüsste schon, wen ich gernhabe, aber sie will nicht. Stell dir vor, sie will ins Kloster!»
Bei den Reben banden sie ihre Pferde unter den wilden Kirschbäumen fest und liessen sie im Schatten stehen. Während der Rebmeister über guten Roten und schwachen Weissen dozierte, streifte Ferdinands Blick über die Berge im Süden. Von den Maiensässen gegenüber von Sitten, wo die grossen Familien ihren Sommersitz hatten, zurück ins Rhonetal und dann in den Weingarten der Stockalper. Hier stockte sein Blick. Margaretha pflückte mit den Frauen und Mägden die Trauben.
Durch das Labyrinth der Rebstöcke schritt er auf sie zu.
«Margaretha, wie ich mich freue, dich wiederzusehen. Wie geht es dir?»
«Ach, der Junker Ferdinand lässt sich auch wieder einmal blicken», war die schnippische Antwort.
Ohne ihn anzusehen, arbeitete sie weiter.
«Was ist los, Gritli? Warum so unfreundlich?»
«Was soll schon sein! Du hast mich im Stich gelassen! Mich verlassen ohne ein Lebenszeichen!»
«Liebste Margaretha, ich liebe dich noch immer. Dein Bruder Bonaventura hat mir berichtet, du wollest nichts mehr von mir wissen. Du möchtest lieber ins Kloster. Komm, lass uns an den Rhonestrand gehen. Ich habe einen Korb mit Speisen und eine Flasche Wein. Beim Mittagessen wollen wir die Missverständnisse klären.»
Als die beiden gegen zwei Uhr wieder in den Rebberg zurückkamen, strahlten sie wie Neuverliebte. Vom Kloster war keine Rede mehr. Sie wollten endlich heiraten.

Ferdinand brauchte wieder eine Publikationsdispens. Ein Grund, zum Domherrn Margelisch zu reiten.
«Lieber Hochwürdiger Herr, ich habe Margaretha getroffen. Sie liebt mich immer noch. Eine üble Kabale wurde von den Brüdern Stockalper angezettelt. Wir wollen heiraten. Ich liebe sie! So gewinne ich den gesellschaftlichen Einfluss zurück! So komme ich wieder an die Macht! Sie bringt mir das Geld, um die prekäre finanzielle Lage meiner Familie zu entschärfen! Wenn dies nicht gelingt, muss ich wie viele meiner Vorfahren in fremden Diensten dienen. Ich verabscheue diesen kriegerischen Beruf. Auch möchte ich noch lange leben und nicht als Held auf dem Felde der Ehre enden! Bitte besorgen Sie uns noch einmal eine Dispens.»
«Ferdinand, ich freue mich, dass eure Liebe wieder blüht. Aber eine zweite Audienz in Luzern für denselben Kasus kann ich nicht mehr erwirken. Du musst jemand andern suchen. Lass mich nachdenken. Da wäre Anton Augustini, ein durchtriebener Ränkeschmied und Intrigant. Der hat noch eine Rechnung offen bei den Stockalpern. Damals 1792, als Landeshauptmann Wegener starb, wurde die Stelle des Zendenhauptmanns in Brig frei. Augustini wollte in dieses Amt. Die Stockalper versuchten es mit politischen Intrigen, Stimmenkauf und öffentlichen Provokationen zu verhindern. Es kam zu Raufereien, die in bewaffneten Scharmützeln ausmündeten und gar in der Bedrohung des Lebens von Augustinis Frau endeten. Nach beinahe zwei Jahren entschied sich die Schlacht gegen Augustini. Er wurde nicht gewählt. Bei Nacht und Nebel flüchtete er unter Begleitschutz nach Leuk. Dort sinnt er seither auf Rache.»
«Mein lieber Herr Werra, was Sie da wollen, ist ein riskantes Unterfangen», meinte Augustini inLeuk. «Aber ich will Ihnen helfen, vorausgesetzt, Sie befolgen aufs Genaueste meine Anordnungen.»
«Noch so gerne, Euer Gnaden, ich bin Euer Diener!»
«Ich reise nach Luzern und hole die Dispens. Dann organisieren wir einen Priester. Im Hause meiner Mutter in Brig soll die Trauung stattfinden. Wir locken die Jungfrau dorthin. Der Priester waltet seines Amtes, Sie vollziehen sogleich die Ehe und ihr seid Mann und Frau.»

Im April des nächsten Jahres lag die Dispens vor. Allerdings war sie beschränkt auf dreissig Tage. Die Zeit drängte. Ein Grund, bald zur Tat zu schreiten. Der Pfarrer von Leuk entledigte sich seiner Soutane und reiste, verkleidet als Landmann, in Begleitung von Augustini, Werra, dem Notar Bircher und zwei weiteren Zeugen nach Brig. Durch die treue Zofe Ludmilla benachrichtigt, traf auch Margaretha ein.
«Meine Liebe, wie ich mich freue, dich zu sehen. Endlich sind wir zusammen, in zwei Stunden sind wir vermählt.»
«Ferdinand, glaube mir, ich liebe dich auch ganz fest! Aber Papa liegt im Sterben. Wenn ihm zu Ohren kommt, was wir getan haben, stirbt er auf der Stelle. Ich wäre seine Mörderin», sagte sie und verschwand.
Alle waren konsterniert, sprachlos, dann ratlos. Sie debattierten durcheinander. Aber Augustini müsste nicht Augustini sein, wenn er nicht sofort das Heft in die Hand genommen hätte.
«Meine Herren, ich habe mich geplagt. Ich bin halbkrank nach Luzern gereist. Ich habe die Dispens erwirkt. Diese läuft in neun Tagen ab. Ich habe das nicht alles für die Katze gemacht. Es muss ein zweiter Anlauf genommen werden. Ich werde ihn in die Wege leiten. Wir treffen uns in vier Tagen wieder in diesem Hause. Ziehen Sie alle Register, Werra. Diese Ehe muss zustande kommen! Wenn nicht, werden Sie in einem französischen Regiment, als Hauptmann zwar, enden.»
Und wirklich, man traf sich wieder. Und wieder zögerte die Braut. Ferdinand warf sich auf die Knie, küsste die Hände seiner Geliebten. Er schwor ewige Treue «Ich liebe dich. Ich will dich heiraten. Treten wir vor den Pfarrer.»
Noch immer schwankte Margaretha. Da wechselte Ferdinand die Tonart: «Gritli, jetzt oder nie! Du kannst mich so nicht kompromittieren. Ich habe alles gemacht, damit wir im Geheimen heiraten können. Das hat viel Zeit und noch mehr Geld gekostet. Jetzt muss es sein!»
Und siehe da, sie willigte ein. Der Priester trat würdig in Funktion und das Paar spendete sich das Sakrament der Ehe. Das Brautpaar zog sich ins Nebenzimmer zurück. Kurz darnach erschien Ferdinand mit dem unterschriebenen Ehekontrakt in der Hand. Dieser wurde vom Notar verschrieben und von den anwesenden Zeugen beglaubigt.
Um allfälligen, auf die Auflösung des ehelichen Bandes gerichteten Versuchen von vorneherein den Riegel zu schieben, gibt es nur ein wirksames Mittel: «Die Ehe muss unverzüglich konsumiert werden», sagte Augustini gewitzigt und befahl Ferdinand zurück ins Separee mit dem Auftrag, mit seiner Frau in Liebe zusammen zu sein und die Ehe auch körperlich zu vollziehen.
Die übrige Gesellschaft setzte sich in der Küche um den Tisch. Man trank auf das Wohl der frisch getrauten Eheleute. Diesmal ging es wesentlich länger. Dann aber, strahlend vor Glück, gesellte sich das Brautpaar an den Küchentisch. Es wurde Hochzeit gefeiert.

Der alte Baron Stockalper starb, ohne von der klandestinen Hochzeit seiner Tochter erfahren zu haben. Ein paar Tage nach der Beerdigung des Clanchefs wurde der Coup publik. Ferdinand teilte die Neuigkeit der gegenseitigen Verschwägerung Kaspar Eugen Stockalper mit, der inzwischen die Leitung des Hauses übernommen hatte.
Die Aufregung im Rhonetal war gross. Das Husarenstück Augustinis war das Tagesgespräch. Der Bischof war gekränkt, weil der Nuntius ihn übergangen hatte. Der Staatskanzler schäumte vor Wut über das Ränkespiel von Augustini. In Brig war die Hölle los. Die Gebrüder Stockalper setzten alles daran, das üble Spiel zu hintertreiben. Diese Ehe musste für ungültig erklärt werden! Augustini lächelte sich ins Fäustchen. In Brig ergab die Überprüfung der Dispens, dass diese rechtens war. Als Ultima Ratio musste der Beichtvater von Margaretha herhalten. Als auch er feststellte, dass die Ehe vollzogen war, musste zum grossen Missfallen der Stockalper die Akte geschlossen werden. Ferdinand wurde nach Brig bestellt, um die Mitgift zu regeln.
Augustini triumphierte: «Jetzt habe ich den Stockalpern einen Turm gefällt!» Und später zu einem welschen Kollegen:
«La vengeance, est un plat qui se mange froid!»

 

Über der Verbindung von Ferdinand und Margaretha stand kein guter Stern. Die Liebe, welche die beiden in jugendlichem Fluge zur Überwindung aller Hindernisse zu befähigen schien, hielt nicht, was sie versprach. Innerhalb von zehn Jahren gelang es Ferdinand, in den habsburgischen Adelsstand aufzusteigen und zu einem der reichsten Männer des Wallis zu werden. Die Heirat mit der Stockalpertochter hatte ihn fürs Erste finanziell abgesichert. Das Erbe seines in Wien lebenden Grossonkels Freiherr Johann Julier von Badenthal-von Werra verschaffte ihm einen enormen Reichtum. Die Liebe zu Margaretha erlosch ganz, als klar wurde, dass sie ihm keinen Sohn schenken konnte. Er verbannte sie in das Zisterzienserinnenkloster der Bernadinerinnen in Collombey-Muraz. Um den Familiennamen für die Nachkommen zu retten und den Titel eines Barons zu erhalten, erzwang er, wieder mit einer kirchlichen Dispens aus Luzern, die Vermählung seiner jüngeren Tochter Rosalie mit einem Vetter vierten Grades. Diese setzen die Linie bis in die heutigen Tage fort.

 

Bibliografie
Die klandestine Heirat der Stockalperin

Baron Ferdinand I. von Werra (Kekulé 32 zum Autor), voller Name: Joseph Tadeus Franz Xaver Ferdinand Valentin, *getauft in Salgesch VS 14.9.1770 / † Leuk-Stadt VS 3.3.1824, Lebensorte: Salgesch VS, Leuk-Stadt VS, Wien.

Baron Kaspar Jodok II. von Stockalper, voller Name Franz Kaspar Jodok Ignaz Georg (er nennt sich auch Kaspar Jost), *getauft in Glis VS 25.12.1713 / † Glis VS, Begräbnis 30.4.1795, Lebensort: Brig VS.

Maria-Antoine Augustini, genannt Anton de Augustini *Macugnaga (Valle Anzasca, I) 4.8.1743 / † Leuk-Stadt VS 18.6.1823.

Weitere direkte Vorfahren des Autors sind: Magdalena von Stockalper, Frau von Ferdinand.
Quellen
Donnet, André: Personnages du Valais fichés par l’administration française de département du Simplon, Vallesia, bulletin annuel de la Bibliothèque et les Archives cantonales du Valais, des Musées de Valère et de la Majorie, Band XLI, Jahrgang 1986, Seite 230 (Ferdinand Werra), S. 195 ff. (Stockalper), S. 228 (Marie-Antoine Augustini).

von Werra, Raphael: Eine ungewöhnliche Heiratsgeschichte, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXII. Band, Jahrgang 1990, S. 5 ff., S. 157.

Meichtry, Wilfried: Die Walliser Adelsfamilie von Werra zwischen Ancien Régime und Moderne, Diss., Bern 2000.

Kalbermatten, Philippe: Schwester Xaveria Stockalper (1755–1810) und das Kloster Kaufbeuren, Blätter aus der Walliser Geschichte, XLII. Band, 2010, Seite 79–119.

Imboden, Gabriel: Tagebuch der Alpfahrten des Kaspar Jodok II. von Stockalper 1756–1765, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXV, 1993, S. 191–210.

Rossi, H.: Kaspar Eugen Stockalper vom Thurm, Diss., Uni Freiburg i. Ue. 1942, Paulusdruckerei.

Arnold, Peter: Das Testament des Markgrafen von Augustini, Blätter aus der Walliser Geschichte, XVI. Band, 1. Jahrgang 1974, S. 5 ff.

Willisch, Patrick: Anton de Augustini (1743–1823): ein Walliser Politiker zwischen Revolution und Restauration, Blätter aus der Walliser Geschichte, Band 24, 1992, S. 5–124.

 

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Mariage

Le soleil brille, c’est une belle journée de fête de la communauté. En ce dimanche de l’année 1789 les plus petits reçoivent pour la première fois la sainte communion.
Ferdinand Werra, quoique pas particulièrement attaché au culte, apprécie l’ambiance solennelle de l’église, d’autant plus que son filleul Titus fait partie des jeunes communiants. La musique de l’orgue, les nombreux cierges, les beaux habits des prêtres, la nef embellie par des fleurs blanches, tout exprime la solennité, de la puissance. Ferdinand, hobereau appauvri qui veut retourner au pouvoir, laisse ses pensées vagabonder: «Les familles de premier plan et l’église dirigent le pays. Dommage que notre branche soit en train perdre son influence. Une grande tâche m’attend. Rétablir la position dominante de notre clan, telle qu’elle existait au moyen-âge sous Johannes le Magnifique.»
L’odeur légèrement piquante de l’encens réveille Ferdinand Werra de ses rêveries. Son regard glisse d’abord sur les images et les statues des saints de l’autel latéral, puis sur le maître-autel avec le saint protecteur Jean-Baptiste et enfin sur l’autel de la madone du côté gauche de la nef. C’est là que les jeunes filles sont agenouillées, habillées en blanc, accompagnées de leurs mères et sœurs. En continuant le long de la file de femmes endimanchées, son regard tombe sur mademoiselle Stockalper, la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper, l’homme le plus puissant et le plus riche du Haut-Valais. Il ne la connaissait que superficiellement, l’ayant aperçu occasionnellement dans les vignes. «La jeune baronne de Brigue serait la partie idéale. Une relation étroite avec la famille influente Stockalper me conviendrait parfaitement. Il faut que je m’approche de cette demoiselle au plus vite.»
Entretemps l’église s’était vidée. Sur le parvis s’attardaient les jeunes filles tout en blanc, le cierge de la première communion à la main. Les garçons, pas moins élégants, ne se sentaient pas très à l’aise dans leurs habits inhabituels. Parmi eux, son filleul Titus. Ferdinand le rejoignit, lui serra la main en lui disant «Te voilà un membre à part entière de la communauté. Désormais tu peux communier tous les jours si tu veux et montrer que tu es un bon chrétien.»
Tout en parlant il chercha Margaretha des yeux. Il la repéra parmi les parents et parrains, l’approcha discrètement mais avec détermination, la salua et présenta ses compliments. Elle se trouvait là en tant que marraine de la fille du maître de chais de la famille Stockalper, apprit-il.
«Comme vous séjournez pendant quelques jours à Salquenen, j’aimerais bien passer quelques heures avec vous» ajouta-t-il. A sa surprise, elle accueillit sa tentative d’approchement par un hochement de tête franc, accompagné par un charmant rosissement du visage. En fait, les pensées de la fille se bousculaient dans sa tête: une relation avec les Werra pourrait m’éviter le couvent, cette prison qui me menace; ma sœur est déjà enfermée à Kaufbeuren dans l’ordre de Sainte Crescence. Non! Jamais je ne supporterais cette réclusion! Ce Ferdinand n’est certes pas riche, mais il représente la liberté.
Chez la famille Glenz qui l’avait accueillie, Margaretha venait de mettre sa filleule Geneviève au lit quand elle croisa le chemin de la maitresse de maison, Roswitha, l’ancienne cuisinière des Stockalper.
«Gritli, tu as une mine éclatante, tes yeux brillent autant que les cierges sur l’autel ce matin. Es-tu amoureuse?»
Margaretha rougit à nouveau.
«J’ai remarqué ce matin le jeune monsieur Werra qui te faisait ses compliments devant l’église. Ce serait un mari conforme à ton rang. En plus il présente bien et a l’air charmant.»
«Rosie, tu parles comme une vieille entremetteuse, mais j’avoue qu’il me plairait bien.»
«Allez, nous l’inviterons à prendre le thé demain. Ainsi tu pourras mieux le connaître.»
Lundi, à l’heure du thé, Ferdinand Werra se présenta ponctuellement chez les Glenz. Roswitha avait tout arrangé, servi du thé, café et gâteaux au salon puis s’était retirée discrètement. Il entama la conversation, tout chevalier galant, et apprit que la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper ne se sentait pas à l’aise dans le ménage d’hommes à Brigue. «Ce n’est pas une vie pour moi!»
Etonné, il écouta Margaretha. Impossible d’arrêter son flot de paroles.
«Ils veulent m’expédier au couvent. Ils veulent consolider leur pouvoir, et des mariages dans la ligne féminine ne leur servent à rien. Cela réduirait aussi bien les moyens financiers que le pouvoir. Mais moi, je veux me marier. Avoir des enfants. Vivre librement dans une famille unie. Je veux sortir de ce cachot!
Ferdinand fut aussi décidé que Margaretha à se lier par le mariage. Il déclara «Margaretha, je te soutiendrai dans ce but. Marions nous. Surmontons les obstacles». En effet, pour les raisons financières et de pouvoir, le régime masculin de Brigue n’admettrait jamais une telle union. Il fallait donc se marier en secret camera cariatis. Or, le mariage devait se conclure à l’église par un prêtre, publié précédemment par trois annonces du haut de la chaire. Cet obstacle ne pouvait être surmonté que par une dispense du Saint siège accordée par le nonce apostolique à Lucerne.
Lorsque les amoureux se rencontrèrent le jeudi suivant, Ferdinand se déclara formellement, à genoux devant sa promise. «Ma chérie, tu es la femme de ma vie. Je veux t’épouser. Je te promets fidélité jusqu’à la mort.»
Il scella ces fiançailles par un baiser long et intime. Et promit de se procurer la dispense rapidement.
Le soleil se cachait derrière le Glishorn. Kaspar Eugen Stockalper, le frère de Margaretha, revenait d’un contrôle des derniers muletiers. Ils avaient amené du vin d’Italie. Il faisait frais et la pluie menaçait. Des nuages épais s’accumulaient au-dessus du village. Le docteur Zenhäusern, médecin de la famille, sortait par la porte.
«Le père ne va pas bien, mon cher Eugen. Il est affaibli et tousse beaucoup. Il doit vraiment se ménager. Pas de travail, pas de jeux de cartes et surtout pas d’échecs. Veillez à ce qu’il prenne sa tisane. Trois fois par jour trois tasses. J’ai instruit la cuisinière en conséquence. Je vous salue, à demain» dit-il et s’éloigna en descendant le chemin.
«Comme s’il ne savait pas que mon père ne faisait qu’à sa tête. Je ne me laisse pas commander par ce charlatan. Et je devrais veiller à ce que tout aille bien?» Tout à ces pensées, il vit le vicaire de Glis qui s’approchait depuis la Wegenerplatz. Ses gesticulations promettaient de mauvaises nouvelles.
A peine Eugen salué, l’abbé se lançait: «Il faut que je parle au baron. Il y a urgence. L’honneur de votre famille est en danger.»
Eugen ne pouvant pas empêcher le prêtre d’approcher le chef du clan, ils se trouvaient à trois dans son bureau: Kaspar Jost, Eugen et le vicaire. Le valet Rufus avait servi du vin et de l’eau.
«Si le clergé se dérange pour venir à nous, c’est qu’il a besoin d’argent ou apporte de mauvaises nouvelles».
«Hélas, votre grâce, il s’agit du deuxième cas. Margaretha veut épouser Ferdinand Werra en secret!»
D’abord du silence, puis une quinte de toux semblable au rugissement d’un lion et enfin une seule phrase: «Non, en aucun cas!»
Il fallait quelques gorgées de vin non dilué pour calmer les esprits. Finalement le vicaire pouvait fournir les détails. «Hier, après déjeuner, Ferdinand s’est présenté au presbytère et demandait à parler au curé. Lui annonça qu’il souhaitait épouser la fille cadette Stockalper en secret. Il était en possession d’une dispense dûment signée par le nonce apostolique.»
Tout le monde se rendait compte de la précarité et l’embarras créés par la situation. Il y avait grande urgence. Le vieux baron ayant retrouvé son calme, il remercia le prêtre et le congédia fort civilement. On sonna le valet: «Rufus, qu’il réunisse immédiatement tous mes fils pour un conseil de famille de grande importance. Qu’il apporte suffisamment de vin et d’eau. Nous en aurons besoin.»
Peu de temps après, l’odeur du tabac à pipe de Balthasar annonça son arrivée. Il passa la poignée de la porte à son frère ainé Caspar Joseph, lui-même suivi par Hildebrand, le cadet de la famille et d’Ignace Bonaventura. Les cinq fils de Caspar Jost furent donc réunis avec leur père. Un tel rassemblement n’était pas courant dans la famille. Mais quand il eut lieu, c’était pour une raison plus que pertinente. On veillait donc à ne pas agacer le patriarche qui présidait la séance comme un rapport d’état-major. Aujourd’hui la nervosité était palpable. La situation fut brièvement résumée, puis tout le monde parlait en même temps.
«Ce gagne-petit ne s’intéresse uniquement à la dot! «
«Une telle union affaiblirait sensiblement notre position dominante dans le Haut-Valais»
«Sans parler de la saignée financière»
«La place de la petite est au couvent. Tout comme celle de sa sœur Crescentia»
«Ce Werra ne cherche qu’à retaper son petit château délabré d’Agarn avec la dot. Il est évident qu’il veut rétablir son pouvoir.»

Lorsque le flot de protestations commençait à s’épuiser, le baron prit la parole: «Un mariage avec la famille Werra est exclu, qu’il soit secret ou officiel. Il nuirait à la réputation de notre famille. Il est de notre devoir de renforcer la position dominante des Stockalper. Dans ce but nous ne pouvons pas tolérer une union par la ligne féminine, fût-elle de notre rang. De plus, un mariage camera caritatis est un acte fourbe et déloyal. Cette cabale sera tuée dans l’œuf et enterrée. J’arrête donc les dispositions suivantes: toi Hildebrand, étant le frère préféré de Gritli, tu sauras la convaincre de son devoir vis-à-vis de la famille et d’aller au couvent. Bonaventura, tu as l’autorité nécessaire pour parler à Ferdinand. Nous devons être prudents. Les Werra ne sont pas dépourvus d’influence. Je veux éviter tout conflit ouvert avec eux. Informe ce Ferdinand qu’il ne peut pas être question d’amour. Dis-lui que Gritli veut aller au couvent. Qu’il arrête de lui faire la cour. Enfin toi, Eugen tu supervises toute l’opération. Le moment venu tu m’informeras de la résolution définitive de ce problème.»
Là-dessus le vieux malade se tassa dans sa chaise. Une quinte de toux résonna dans la maison. Il lui fallut du vin aux herbes en quantité pour le remettre d’aplomb.
Hildebrand se mettait tout de suite à la recherche de sa sœur. «Comment vais-je pouvoir la convaincre?» se demanda-t-il. Le passage de Ludmilla, la femme de chambre de Margaretha, l’arracha de ses pensées sombres. «Ludmilla, sais-tu où je pourrais trouver ma sœur?»
«Elle est à la chapelle du château, Monsieur, depuis quelque temps.»
Elle avait pris l’habitude depuis quelques mois de se retirer dans la chapelle. Il y régnait un silence propice à la méditation. Une lettre de Ferdinand venait de lui parvenir par le cheminement secret via Roswitha et Ludmilla, un message contenant une bonne nouvelle qu’elle avait lu et relu. Dans quatre jours, à onze heures du soir elle devait le rejoindre chez le grand-père de sa filleule Geneviève. Séverin Glenz, le père du maître de chais, possédait une petite maison à Glis, juste derrière la Saltina sur la route de Viège.
Elle ressentait à la fois de la joie et de la tristesse. L’idée d’être libérée de sa cage dorée donnait des ailes à ses pensées. Tourner enfin le dos à ce ménage d’hommes. Etre enfin une femme libre. Avoir enfin sa propre famille et des enfants dans un environnement digne de son rang. Par contre elle se sentait triste, effrayée même, en réalisant combien son père sera blessé par ce mariage secret.
La porte de la chapelle s’ouvrit en grinçant. Elle plia rapidement la lettre et la glissa dans son bréviaire. Hildebrand la rejoignit tout près sur le banc d’église:
«D’abord un avertissement, papa est furieux.»
«Qu’est-ce-que vous avez encore fait comme bêtise?»
réagit sa sœur, sachant par l’expérience que les grosses colères du père étaient généralement provoquées par les méfaits de ses frères.
«Cette fois-ci, chère petite sœur, c’est toi la cause de sa fureur. Ton mariage avec le jeune hobereau Werra, ce secret si bien gardé, est dévoilé!”
«Comment l’avez-vous appris?»
«Le vicaire est venu et a tout rapporté.»
Hildebrand ne lui laissait pas le temps de poser des questions, sachant qu’il avait à faire à une vraie descendante des Stockalper. Une dame qui savait très bien ce qu’elle voulait, capable d’imposer ses volontés. Ni les arguments politiques ni la protection des richesses et surtout pas le maintien de la puissance dans le Haut-Valais la persuaderaient d’abandonner ses intentions.
«Je peux comprendre ton envie de liberté. Mais tu as la malchance d’être une femme. Tu dois donc obédience absolue à ton père. Et lui, il veut que tu suive ta sœur au couvent.»
Margaretha était désespérée. La fille cadette de Kaspar Jost, inconsolable, pleurait à chaudes larmes.
Après le petit déjeuner, Bonaventura fit seller son étalon noir préféré. Allant bon train, il jouit de la chevauchée plaisante le long du Rhône. L’air frais, l’allure fringante de sa monture et le paysage plaisant le mirent de bonne humeur et le firent oublier la tâche pénible qui l’attendait. Vers midi il atteignait la Souste de Loèche. La traversée de la forêt de Finges n’étant pas recommandée, il passa par le pont couvert vers Loèche-ville et y descendit à l’auberge de la poste.
A l’heure du thé, Bonaventura se présenta chez Ferdinand. Ce dernier s’étonna qu’un membre éminent de famille Stockalper lui rende visite. Installés dans le salon de la maison Balet – un des nombreux logements des Werra à Salquenen et Loèche – Bonaventura attaqua son sujet avec diplomatie. Il annonça d’abord qu’on connaissait désormais à Brigue ses intentions secrètes.
«Nous n’aurions rien contre une union entre nos deux familles par le truchement de ma petite sœur. Mais la jeune dame veut absolument se retirer au couvent. Elle m’a prié de vous demander de cesser de la courtiser. Elle est résolument décidée de prendre le voile. Par une correspondance régulière avec sa sœur elle se prépare à sa vie future dans la chasteté, la pauvreté et l’obédience.
Ferdinand était atterré. Ce qu’il venait d’entendre était diamétralement opposé à ce qu’il avait convenu avec Margaretha.
Bonaventura lui donna une tape amicale sur l’épaule et prit congé en disant jovialement «Allons, courage! Il y a encore plein de demoiselles de votre rang dans le pays. Regardez autour de vous et profitez de votre jeunesse. Dieu vous aidera.»
Ferdinand ne comprit plus le monde. Ou ne comprenait-il pas les femmes? Il avait besoin de parler, se confier à un ami fidèle et bienveillant. Depuis la mort de ses parents, ce rôle revenait désormais au chanoine Marius Margelisch de Sierre.
Ferdinand était déçu, vexé, contrit. Dans cet état il monta sur son cheval et se dirigea vers Sierre. Son ami Marius Margelisch l’accueillit avec une remarque peu flatteuse: «Tu es bien pâle mon ami. Tes lèvres sont serrées, ton front plein de rides. Es-tu malade?»
«Non, mais mon cœur est brisé. Margaretha ne veut plus me voir. Elle veut aller au couvent!»
«Qui est désigné par le Seigneur doit suivre son appel. Elle priera pour toi.»
«Je ne peux pas croire que ce soit la vérité. Je suis désespéré. Vous, monsieur Marius, m’avez procuré la dispense. J’avais tout organisé. Et voilà ce Bonaventura Stockalper qui m’annonce que Gritli ne m’aime pas et veuille prendre le voile. Mais qu’est-ce-que je vais faire?»
«Vas chez ton oncle à Vienne. Inscris-toi à l’université. Fais des études. Le temps guérit toutes les blessures.»
Trois semaines plus tard, Ferdinand arriva dans la ville impériale. Il s’installa chez son grand-oncle Joseph Alexis Julier de Badenthal dans son hôtel particulier Tabor. A l’université il se consacra aux études de droit.
Cinq ans plus tard il retourna dans le Valais comme juriste. Et y obtint, après les examens, la licence de notaire.

Sous un ciel sans nuages le soleil brillait de ses dernières forces. Raymond Oggier et Ferdinand chevauchaient de Salquenen à St.Léonard aux vendanges. Ils bavardaient à bâtons rompus.
«Mes sincères félicitations pour l’examen réussi, monsieur le notaire» disait le maître de chais avec un sourire en coin. «Désormais vous avez un bon métier. Il ne vous manque plus que la femme idoine pour compléter votre bonheur».
«Je connais bien une personne qui me conviendrait, mais elle ne veut pas de moi. Imagine donc qu’elle veut aller au couvent!»
Arrivés au vignoble, ils attachèrent les chevaux à l’ombre des cerisiers sauvages. Pendant que le maître de chais pontifiait sur le bon rouge et le blanc faible, le regard de Ferdinand embrassait le panorama vers le sud. Depuis les mayens face à Sierre avec les résidences d’été des grandes familles, vers la vallée du Rhône et enfin sur le vignoble des Stockalper. Là se figea son regard. Margaretha cueillait les raisins avec d’autres femmes et des servantes.
A travers le labyrinthe des vignes il s’approcha d’elle.
«Margaretha, quel plaisir de te revoir. Comment vas-tu?»
«Ah, le chevalier Ferdinand daigne se montrer»
répondit-elle d’un air pincé. Sans le regarder elle continuait de travailler.
«Que se passe-t-il, Gritli? Pourquoi si peu aimable?»
«Ne connaîtrais-tu pas la raison? Tu m’as laissé tomber! Tu m’as quitté sans la moindre explication!»
«Ma chère Margaretha, je t’aime toujours. Ton frère Bonaventura m’avait dit que tu ne voulais plus me voir. Que tu préférais te retirer au couvent. Viens avec moi au bord du Rhône. J’ai une corbeille de mets et une bouteille de vin. Pendant le déjeuner nous allons clarifier ces malentendus.
De retour dans le vignoble vers les deux heures, ils rayonnaient d’un bonheur retrouvé. Plus question de couvent. Ils voulaient enfin se marier.

Ayant à nouveau besoin d’une dispense de publication, Ferdinand se mit en selle pour aller voir le chanoine Margelisch.
«Mon cher révérend, j’ai rencontré Margaretha. Elle m’aime toujours. Les frères Stockalper ont fomenté une affreuse cabale. Nous voulons nous marier. Je l’aime! Ainsi je retrouverai le pouvoir qui me revient! Ce mariage va me procurer les moyens pour alléger la situation financière précaire de ma famille! Si cela ne se fait pas, je suis obligé de m’engager aux services militaires étrangers comme beaucoup de mes ancêtres. Je déteste ce métier belliqueux. Je préfère rester en vie plutôt que mourir comme héros sur le champ d’honneur! Je vous prie de me procurer à nouveau une dispense.”
«Ferdinand, je me réjouis de la renaissance de votre amour. Mais il m’est impossible de demander une deuxième audience à Lucerne pour un même cas. Tu devras trouver quelqu’un d’autre. Laisse moi réfléchir. Il y aurait Antoine Augustini, un comploteur et intrigant plein de ruses. Il a un vieux compte à régler avec les Stockalper. Suite à la mort du gouverneur Wegener en 1792 le poste de capitaine de dizain de Brigue se libéra et Augustini le brigua. Les Stockalper tentèrent d’empêcher ce choix par des intrigues politiques, d’achats de voix et des provocations publiques. Il y eut des bagarres suivies d’escarmouches armées et même des menaces de mort envers la femme d’Augustini. Après presque deux ans de litiges, le combat fut perdu par Augustini. Il n’était pas élu. Obligé de s’enfuir, escorté et à la faveur de la nuit, il s’installa à Loèche où il cherche encore à se venger.»
«Mon cher monsieur Werra, l’entreprise que vous planifiez comporte des risques» disait Augustini à Loèche. «Mais je veux bien vous aider, à la condition que vous suiviez mes instructions au plus près.»
«Ce sera fait avec plaisir, Monseigneur, je suis votre serviteur!»
«J’irai chercher la dispense à Lucerne. Puis nous trouverons un prêtre. Le mariage se fera dans la maison de ma mère à Brigue. Nous y amènerons la demoiselle. Le prêtre donnera sa bénédiction, vous consommerez le mariage aussitôt et vous serez mari et femme.»

En avril de l’année suivante la dispense arriva. Limitée à trente jours, il y avait urgence. Une raison de passer aux actes sans tarder. Le curé de Loèche se défit de sa soutane et, déguisé en civil, se rendit à Brigue, accompagné d’Augustini, Werra, le notaire Bircher et deux témoins. Prévenue par la fidèle servante Ludmilla, Margaretha les rejoignit en même temps.
«Ma chérie, quel plaisir de te revoir. Enfin réunis, dans deux heures nous serons mariés.»
«Crois-moi, mon Ferdinand, je t’aime de tout mon cœur! Mais papa est à l’article de la mort. S’il apprend ce que nous avons fait, il mourra sur le champ. Je serais sa meurtrière.» Dit-elle et disparut.
Tout le monde fut consterné, sans voix, puis désemparé. Ils débattirent à tort et à travers. Fidèle à sa réputation, Augustini prit les choses en main.
«Messieurs, je me suis démené. A moitié malade, je me suis déplacé à Lucerne. J’ai obtenu la dispense. Elle arrive à son terme dans neuf jours. Je n’ai pas fait tout ça pour rien. Il faut prendre un nouveau départ. Je vais m’en occuper. Nous nous retrouverons ici dans quatre jours. Sortez le grand jeu, Werra. Ce mariage doit se faire! Si non, vous finirez dans un régiment français, fut-ce comme capitaine.»
Effectivement, on se retrouva. La future mariée hésita encore. Ferdinand se mit à genoux, embrassa les mains de sa bien-aimée. Lui jura fidélité éternelle.
«Je t’aime. Je veux t’épouser. Passons devant le curé.»
Margaretha hésita toujours. Alors Ferdinand changea de registre: «Gritli, c’est maintenant ou jamais! Tu ne peux pas me compromettre de cette façon. J’ai tout fait pour nous unir secrètement. Ne comptant ni le temps ni l’argent dépensé. Maintenant il faut que ça se fasse!»
Et, ô surprise, elle fut d’accord. Dignement, le prêtre exerça sa fonction et bénit le mariage. Le couple se retira dans la pièce voisine. Peu de temps après, Ferdinand réapparût, le contrat de mariage signé à la main. Le notaire l’authentifia et les témoins le certifièrent.
«Pour couper l’herbe sous le pied à toute tentative d’annulation de cette union, il n’y a qu’un moyen efficace» dit Augustini sagement, «il faut consommer le mariage sans tarder». Il ordonna donc à Ferdinand de se retirer à nouveau dans la chambre séparée et de s’unir à son épouse aussi physiquement.
Le reste de la compagnie s’installa autour de la table de la cuisine. Elle buvait à la santé des mariés. Cette fois-ci l’attente dura plus longtemps. Enfin, le couple réapparut, rayonnant de bonheur. On fêta le mariage.

Le vieux baron Stockalper mourut sans avoir appris le mariage clandestin de sa fille. Quelques jours après ses funérailles le coup devint public. Ferdinand avait informé le fils Kaspar Eugen Stockalper, le nouveau chef de clan, de l’alliance entre les deux familles.
Toute la vallée du Rhône était en effervescence. L’exploit d’Augustini devenait le sujet de conversation du jour. L’évêque était vexé d’avoir été ignoré par le nonce. Le chancelier bouillonnait de rage devant les machinations d’Augustini. A Brigue, l’enfer s’était déchaîné. Les frères Stockalper employaient tous les moyens pour contrecarrer l’affreuse manipulation. Ce mariage doit être déclaré nul et non avenu! Augustini riait sous cape. Le résultat de l’examen de la dispense montrait sa validité. En dernier recours on questionnait le confesseur de Margaretha. Lorsqu’il confirma que le mariage avait été conclu dans les règles, le dossier fut officiellement clos, au grand dam des Stockalper. Ferdinand fut convoqué à Brigue pour régulariser la dot.
Augustini triompha: «J’ai battu les Stockalper à plate couture!» Et plus tard, à un collègue romand «La vengeance est un plat qui se mange froid!»

La liaison entre Ferdinand et Margaretha n’était pas née sous une bonne étoile. L’amour qui présageait le survol de tous les obstacles dans un élan juvénile ne tenait pas ses promesses. Dans les dix années suivantes, Ferdinand réussit à joindre l’état de noblesse des Habsbourg et à devenir un des hommes les plus riches du Valais. Le mariage avec la fille Stockalper lui avait procuré la base financière pour se lancer. Puis l’héritage du grand-oncle de Vienne, le baron Johann Julier von Badenthal-von Werra, lui avait apporté une richesse énorme. Son amour pour Margaretha s’éteignît complètement quand il comprit qu’elle ne pouvait pas lui donner un fils. Il la bannit au couvent cistercien des Bernardines à Collombey-Muraz. Dans le but de sauver le nom de famille et de maintenir le titre de baron il obtint, à nouveau par une dispense apostolique de Lucerne, le mariage de sa fille cadette Rosalie avec un cousin au quatrième degré. Ce couple et leurs descendants continuèrent la lignée jusqu’à nos jours.

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