Blattschuss

Baltazar Sánches, 71-jährig, geboren in Coimbra/Portugal, eingebürgerter Schweizer, Ingenieur, wurde mit drei 9 mm Parabellum-Geschossen ins Herz getroffen. Tatwaffe nicht auffindbar. «Papierlischwyzer mit Blattschuss umgebracht, das riecht nach Rache. Ich will alles über diesen Knaben wissen», dachte Kriminalkommissar Renggli.

«Dieser Knabe war alles andere als sauber über dem Nierstück.» Es handle sich um einen gewieften Geschäftsmann, der auf dem ganzen Globus Handel treibe. Steinreich und sehr verschwiegen. Bis heute sei er nicht straffällig geworden. Aufgewachsen und ausgebildet in Portugal. 1968 kam er in die Schweiz. Galt als tüchtig und als grosses Schlitzohr. 1983 erhielt er das Schweizer Bürgerrecht und wurde gleichen Jahres in den Verwaltungsrat der Firma Tours Précis SA in Auvernier gewählt. Die Firma hatte vor Jahren viel Geld in den Sand gestossen. Bis ein Elsässer, Michel A. Durant, die Führung übernahm, die Bilanz sanierte. Bald gab es Krach. Durant wurde in die Wüste geschickt. Sánches und zwei weitere Hasardeure bereicherten sich enorm, indem sie die Firma ausweideten. «Jetzt interessiert mich aber, was aus Durant geworden ist», vermeldete Renggli.

Michel Ambroise Durant wurde 1939 in Riquewihr im Elsass geboren. Er wuchs dort auf, studierte in Mülhausen. Er machte sich einen Namen als Unternehmenssanierer. Die Inhaberfamilie von Tours Précis SA holte ihn nach Auvernier. Bald gab es Spannungen im Verwaltungsrat. Die Inhaberfamilien und die neuen Aktionäre wollten Geld sehen. Durant hingegen wollte die Firma betrieblich weiterbringen. Es kam zum Vulkanausbruch. Man stellte Durant in den Schnee. Seither ist Durant von der Bildfläche verschwunden. Er lebt zurückgezogen als Weinbauer wieder in Riquewihr. «Ich glaube, ich muss wieder einmal Spargeln essen gehen», nahm sich der Chef vor.

Michel Ambroise Durant wirkte keineswegs überrascht, als er von einem schweizerischen Polizisten in Frankreich Besuch erhielt. Nach dem üblichen Eingangsgeplänkel machten es sich die Herren im Arbeitszimmer des Weinbauern bequem. Das Büro hatte nichts mit jenem eines «Gentleman Farmers» zu tun. Es war sehr geschmackvoll eingerichtet und glich eher der Bibliothek eines Privatgelehrten. Durant, ganz eleganter Gastgeber und charmanter Plauderer, hatte eine Flasche Pinot gris aus seinem eigenen Weinberg entkorkt. Renggli ging sofort zur Sache. «Kennen Sie Baltazar Sánches?» «Natürlich, dieses Schwein. Was ist mit ihm?» «Er wurde letzte Woche ermordet!» «Ein Glück für die Menschheit! Dieser miese Charakter. Ein Schwerverbrecher ist er. Aalglatt allerdings. Die Polizei konnte ihn noch nie stellen.» «Man hat mir erzählt, Sie hätten einmal gesagt: <Wenn ich den vor den Lauf bekomme, drücke ich ab!>.» «Stimmt.» «Haben Sie ihn vor den Lauf bekommen»? «Ja.» «Und haben Sie abgedrückt?» «Dreimal.» «Woher wussten Sie, dass das Sánches in Europa, ja in der Schweiz war»? «Ich habe meine internationalen Beziehungen eingesetzt und ihn ununterbrochen verfolgt. Es besteht eine lückenlose Chronologie über seine Beschäftigungen. Alles ist dokumentiert, und die Berichte sind bei einem Notar hinterlegt. Hier im Hause finden Sie keine Spuren. Meine Recherchen sind absolut wasserdicht.» «Haben Sie eine Waffe?» «Nicht mehr. Ich hatte eine Jubiläumspistole SIG P210 Kaliber 9 mm Parabellum. Ich habe sie verschenkt!» Es muss für einen Polizisten frustrierend sein, mit dem Mörder Wein zu trinken und ihn nicht verhaften zu können. Der Gastgeber begleitete ihn zu seinem Auto, verabschiedete sich und wünschte eine gute Heimreise. Mit den Worten «finden Sie die Tatwaffe» schloss er galant das Fahrzeug.
Eine Jubiläumspistole. Die müsste zu finden sein.
Beim Rapport der folgenden Woche: «Ich habe die Tatwaffe. Ich fand sie bei einem Besuch bei seinem Schwiegersohn in der Schweiz. Ein Geschenk von Durant. Auch bestätigte er, dass Durant in der Zeit vor und nach der Tat für ein paar Tage auf Besuch war. Nur Fingerabdrücke des Täters auf der Waffe. Zeit, sich mit der Polizei in Mülhausen in Verbindung zu setzen.» «Nicht mehr nötig. Durant hat sich gestern sehr stilvoll das Leben genommen», platzte Wachtmeister Zürcher heraus, «seine Tochter, Medizinerin, hat ihn gefunden und den Tod festgestellt. Er sass im Frack, den Orden umgehängt, im Fauteuil in seinem Arbeitszimmer. Aus dem DVD-Player war das Mozart-Requiem zu hören. Vorher hatte er noch eine Pfeife geraucht und dann seinen Schierlingsbecher ausgetrunken.»
«Ad acta!»

Abends fand Kommissar Renggli in seinem Briefkasten zu Hause einen Brief aus Frankreich. Er enthielt die Adresse eines Notars in Appenzell Innerhoden zusammen mit der Vollmacht und die Passwörter.
Beigefügt stand auf einer Korrespondenzkarte von Hand geschrieben:

«La vengeance est un plat qui se mange froid. »

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Coup fatal

Baltazar Sànches, 71 ans, né à Coimbra/Portugal, nationalité suisse depuis 1983, a été tué par trois balles de Parabellum 9 mm en plein cœur. Arme introuvable. «Un immigré nationalisé suisse tué par des coups au cœur – cela sent la vengeance; je veux tout savoir sur ce personnage» se dit le commissaire Renggli. «Ce gaillard n’était pas net».
Il s’agit d’un homme d’affaires rusé, avec des activités tout autour du globe. Richissime et secret. Sans infractions connues à ce jour. Enfance et études au Portugal. Immigre en Suisse en 1968.Eut la réputation d’être efficace, travailleur et roublard. Obtint la citoyenneté suisse en 1983 et se fit élire dans la même année au conseil d’administration de la société Tours précis SA, Auvernier».
Cette société avait perdu beaucoup d’argent dans le passé jusqu’à la nomination d’un alsacien, Michel A. Durant, à la tête de l’entreprise. Il obtint une bonne rentabilité et rétablit une base financière saine. Rapidement il y eut du grabuge. Durant fut congédié. A la suite, Sànches et deux autres hasardeurs s’enrichirent de façon indécente en vidant la société de sa substance.
«Je suis curieux de savoir ce qu’est devenu ce Durant» se dit Renggli.
Michel Ambroise Durant est né en 1939 à Riquewihr en Alsace. Y a passé son enfance, puis fait ses études à Mulhouse. S’est fait une renommée en redressant des sociétés en difficulté. La famille propriétaire de Tours précis SA l’a fait venir à Auvernier. Bientôt, des tensions apparaissaient dans le conseil d’administration. La famille et les nouveaux actionnaires réclamaient des dividendes substantielles alors que Durant voulait consolider l’entreprise. Finalement, Durant fut renvoyé.
On n’en a plus entendu parler. Il s’est retiré comme vigneron dans son Riquewihr natal où il produit un excellent Cru d’Alsace.
«Je sens comme une envie de gouter des asperges alsaciennes» pensait le commissaire Renggli.
Michel Ambroise Durant ne paraissait aucunement surpris de voir apparaitre un policier suisse chez lui, en France. Après les politesses d’usage les deux hommes s’installèrent confortablement dans le bureau du vigneron. La pièce n’avait rien du lieu de travail d’un «gentleman farmer». Equipé avec goût, il ressemblait plutôt à la bibliothèque d’un professeur privé. En hôte parfait, Durant déboucha une bouteille de Pinot gris de son propre vignoble. Renggli vint au sujet de sa visite:

  • Connaissez-vous Baltazar Sànches?
  • Bien sûr que je connais ce salaud. Qu’est-ce-qui lui arrive?
  • Il a été tué la semaine dernière.
  • Un bienfait pour l’humanité! Quel caractère abominable. C’était un grand criminel. Mais insaisissable. La police n’a jamais pu prouver quoi que ce soit.
  • J’ai appris que vous auriez dit un jour «si j’arrive à l’avoir en ligne de mire, j’appuierai sans hésiter».
  • Exact.
  • L’avez-vous eu en ligne de mire?
  • Oui.
  • Et avez-vous appuyé?
  • Trois fois.

Un long silence suivit cet aveu.
Comment avez-vous su que Sànches se trouvait en Europe, en Suisse?
J’ai suivi ses déplacements par l’intermédiaire de mes relations internationales. Je dispose d’une chronologie sans faille de ses agissements. Mes rapports documentés sont déposés chez un notaire. Vous ne trouverez aucune trace dans ma maison. Mes recherches sont absolument fiables.

  • Possédez-vous une arme?
  • Plus maintenant. J’avais un pistolet SIG P210 Parabellum de jubilé, calibre 9 mm dont j’ai fait cadeau à quelqu’un.

Quelle frustration pour un policier de boire du vin avec un meurtrier et ne pas pouvoir l’arrêter!
Durant accompagna son visiteur à sa voiture, prit congé et lui souhaita un bon retour. En fermant la porte avec élégance, il ajouta «trouvez l’arme». Sur son chemin de retour Renggli ne cessait pas de se répéter qu’un pistolet de jubilé, fabriqué en nombre limité, devait pouvoir se trouver.
Lors du rapport hebdomadaire suivant, le commissaire rayonnait: «J’ai l’arme du meurtre; trouvé chez le beau-fils de Durant, qui l’a reçu en cadeau de son beau-père. Il a confirmé par ailleurs, que Durant a passé quelques jours avant et après le meurtre en visite chez eux. Des empreintes digitales du meurtrier sur l’arme. Il est temps de prévenir la police de Mulhouse.»
«Inutile» éclate la voix du sergent Zürcher «Durant s’est suicidé hier avec classe. Sa fille, médecin de son état, l’a trouvé et constaté le décès. Assis dans le fauteuil de son bureau, solonnellement habillé d’une queue de pie, avec ses décorations. La DVD jouait le Requiem de Mozart. Il avait fumé une dernière pipe puis bu la ciguë.»
Ad acta!
Le soir même, le commissaire trouva dans sa boîte à lettres une enveloppe provenant de France. Elle contenait l’adresse d’un notaire d’Appenzell Rhodes-Intérieures ainsi qu’un pouvoir et les mots de passe. Sur une carte de correspondance jointe, une note manuscrite:

«La vengeance est un plat qui se mange froid».

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Zahlenspielerei

Am Freitag von einer Woche war Freitag der Dreizehnte! Ein Tag an dem man besonders auf der Hut sein muss, weil unerwartete Überraschungen geschehen können. Eine weit verbreitete Ansicht. Pro Jahr fallen ein bis drei Dreizehnte auf einen Freitag. In der näheren Vergangenheit waren dies im Jahr 2016 ein Mal im Mai, in 2015 dreimal in Februar, März und November und heuer, zwei Mal in Januar und Oktober. Dass aber der Dreizehnte häufiger auf einem Freitag fallen soll, als auf die übrigen Wochentage ist schwer zu glauben. Es ist aber kein Aberglaube, es ist eine mathematische Realität.
Ich habe es nachgerechnet. Der Dreizehnte fällt wirklich öfter auf einem Freitag als auf die anderen Wochentagen. Allerdings ist die Abweichung vom Durchschnitt (3 Promille!) so gering, dass sie in der Praxis vernachlässigbar ist. Diese Rechenoperationen sind natürlich mit einem elektronischen Rechner durchgeführt. Wer hat heute noch keinen Taschenrechner? Als ich vor siebzig Jahren in der Schule das schriftliche Rechnen mit grossen Zahlen lernte, war weit und breit kein Rechenautomat vorhanden. Voraussetzungen waren die Kenntnis der Additionsregeln und das Einmaleins, welches jedermann auswendig hersagen konnte.
Als Beispiel 317 x 14 =?; sieht einfach aus, ist aber kaum mehr im Kopf zu rechnen. Wir gingen Zeile vor Zeile vor: Zuerst 4×317; dann um eine Spalte verschoben, 1×317; jetzt alles zusammenzählen.
317 x 1
 + 1268
+ 317
= 4438

Die Buchhalter waren die Personen, die sich den ganzen Tag mit dem Rechnen mit grossen Zahlen ihr Brot verdienen mussten. Das folgende Beispiel war für sie keine Seltenheit, im Gegenteil absolute Routine, vollkommener Alltag
4739 x 6052
 +      9478
+   23695
+28434
 = 28680428
Es versteht sich, dass diese Rechenoperationen viele Möglichkeiten für  einen Rechenfehler offen halten. Nur schon eine falsche Multiplikation von zwei Zahlen genügt um den Bock zu schiessen. Es gibt eine Methode, um zu prüfen, ob das Resultat der Multiplikation mindestens nicht falsch war.
Die Neunerprobe.
Man bildet vom Multiplikator (4739) die einstellige Quersumme: 4+7+3+9=23=2+3=5. Ebenso vom Multiplikand (6052): 6+0+5+2=13=1+3=4. Nun bildet man von beiden Quersummen das Produkt: 5×4=20=2+0=2. Diese Quersumme 2 muss mit der Quersumme des Produks, dem Ergebnis der Rechnung, 2+8+6+8+0+4+2+8=38=3+8=11=1+1=2, übereinstimmen.
Die Neunerprobe ist ein Verfahren um Rechenfehler zu erkennen. Geht die Probe nicht auf so ist die Berechnung falsch.
Wenn sie aufgeht, so wurde kein Rechenfehler entdeckt. Das Schlussresultat des Rechenprozesses kann trotzdem falsch sein. Ein einfacher Zahlendreher verfälscht das Rechenergebnis, ändert aber nichts an der Quersumme. Das passiert sehr selten, so dass für den täglichen Gebrauch die Aussage gilt: «geht die Neunerprobe auf, so besteht eine hohe Wahrscheinlichkeit, dass die Rechnung als Ganzes richtig ist.» Bei diesem Rechnen mit grossen Zahlen war Hirnarbeit gefragt. Trotz der Anwendung der Neunerprobe war man nicht sicher, ob das Resultat wirklich stimmt. Der Wunsch nach fehlerfreien Rechenapparaten war geboren. Bis ins 17. Jahrhundert lief nicht viel Entwicklungsarbeit auf diesem Gebiet. Auf den Markt kamen die ersten, in Serie hergestellten Rechner, erst Mitte des 19. Jahrhunderts. Im 20. Jahrhundert stellte sich ein Gesamtzustand ein, der nach leistungsfähigen Rechenautomaten für grosse komplexe Rechenarbeit verlangte. 1941 baute Konrad Zuse den ersten funktionsfähigen, programmgesteuerten Rechenautomaten. Der Computer war geboren und revolutionierte das Geschäfts- und Privatleben von Grund auf. Computer – Personalcomputer – Smartphones – Roboter. Die intelligenten Maschinen werden immer besser, immer effizienter. Sie machen uns die Hirnarbeit streitig. Was das Rechnen mit grossen Zahlen uns damals an Zeit kostete, ist heute auf eine Sekunde reduziert. Es kommt nur noch darauf an, wie lange wir für die Eingabe der Aufgabe in den Automaten gebrauchen. Die eigentliche Rechenzeit beträgt keine Mikrosekunde. Einmaleins, Neunerprobe, fehlerfreies Addieren war gestern.
Wer heute grosse Zahlen multiplizieren muss, greift fraglos zum elektronischen Taschenrechner. Einmaleins und im Kopf addieren ist nicht mehr gefragt. Damit ist sehr viel Speicherplatz unter unserer Schädeldecke frei geworden. Wie wird der freie Platz heute gebraucht? Wer möchte schon, dass sein Hirn mangels Training eingeht?

Wie die Muskeln, muss auch das Hirn stetig benutzt, sogar trainiert werden. Ansonsten verliert es seine Leistungsfähigkeit, es verkümmert gar. Vor 50 Jahren war es notwendig Telefonnummern, Adressen, Verabredungen, Personennamen und Vieles mehr, stets abrufbereit im Gedächtnis zu haben. Alle diese Funktionen übernimmt heute das Smartphone und noch einiges mehr dazu. Wie wird nun dieser frei gewordene Platz heute benutzt? Wird der überhaupt gebraucht oder lassen wir ihn verkümmern?
. Beim Buchhalter ist das sicher nicht der Fall. Anstelle seiner Rechenleistungen tritt heute die Fähigkeit, den Computer für seine Zwecke einzusetzen. Eine Software für seine Buchhaltung programmieren, muss er neuerdings können. Ein Denkvorgang, sehr dem Erlernen einer neuen Sprache ähnlich. Wo früher Kopfrechnen für Hirntrainig sorgte, ist heute das Beherrschen der gängigen Fremdsprachen getreten. Noch nie waren in Europa so viele Bürger in der Lage in verschiedenen Sprachen miteinander zu dialogisieren wie heute.
Das Einmaleins wurde durch Fremdsprachenvokabeln ersetzt. Hervorragendes Hirnjogging. Fremdsprachenkenntnis ersetzt das Einmaleins.
Damit betreiben wir Hirngymnastik.
Mit Musizieren, zum Beispiel mit Geigenspielen, hält man sein Hirn vorzüglich auf Trab. Und Schachspielen nicht vergessen.
Wir müssen unsere Wettbewerbsvorteile gegen den immer besser werdenden Robotern und Automaten ausspielen. In dem wir vom Auswendiglernen zum Denken in komplexen Systemen umschalten. Die Zukunft verlangt von uns, das Erkennen von Strategien und die Kunst mit ihnen umzugehen Immer wenn eine Gesellschaft sich weiterentwickelt, macht die nachfolgende Generation es anders. Kopfrechnen wird durch programmieren ersetzt. Für die Generation von heute ist Merkfähigkeit, Kreativität und schnelles Denken gefragt. Das gilt für jedes Alter. Daraus folgt eine einfache Erkenntnis: Geistige Leistungsfähigkeit und Intelligenz sind trainierbar. Für das Gehirn heisst das

»Use it, or lose it!«

 

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Jeu de chiffres

Un vendredi tombe sur le treizième du mois! Un jour dont il faut se méfier parce qu’il peut nous réserver des surprises inattendues. Une conviction largement répandue. Une à trois fois par an le treizième du mois a lieu un vendredi. Dans le passé récent c’était une fois en mai 2016, trois fois en février, mars et novembre 2015 et deux fois dans l’année présente, en janvier et octobre. On a du mal à croire que le treizième du mois tombe plus souvent sur un vendredi que sur un autre jour de la semaine. Pourtant ce n’est pas une superstition, mais une réalité mathématique.
J’ai refait le calcul. Le fameux treizième coïncide effectivement plus souvent avec un vendredi qu’avec un autre jour. Toutefois, la différence par rapport à la moyenne (3 pour mille) est tellement faible qu’elle peut être négligée.
Evidemment, ces calculs ont été effectués à l’aide d’un calculateur électronique. Qui ne possède pas encore une calculatrice de nos jours? Il y a septante ans, quand j’ai appris à l’école le calcul des grands chiffres, on ne trouvait aucune machine à calculer alentour. On se servait des règles de l’addition et de la table de multiplication que tout le monde savait réciter par cœur.

Prenons par exemple 317 x 14 =?,

apparemment simple, mais guère faisable par calcul mental.
Nous procédions ligne par ligne:
D’abord 4 x 317; puis décalé d’une position, 1 x 317, puis additionner le tout.

   317 x 14
   +1268
   +317
   4438

Les comptables gagnaient leur vie en affrontant le calcul des grands chiffres à longueur de journée. Pour eux, l’exemple suivant n’était pas une exception, mais la routine quotidienne:

4739 x 6052
    +        9478
+       23695
+   28434
    28680428

Evidemment, ces opérations comprennent un grand risque d’erreur de calcul. Rien qu’une multiplication erronée de deux chiffres suffit pour se planter. Mais il existe une méthode permettant de s’assurer que le résultat de la multiplication n’est pas faux.

La preuve par neuf.

Etablir la somme des chiffres du multiplicateur (4739), réduit à l’unité:
4+7+3+9=23=2+3=5.
De même celle du multiplicande (6052): 6+0+5+2=13=1+3=4
Multiplier le deux sommes obtenus: 5×4=20=2+0=2.
Ce résultat (=2) doit être égal à la somme des chiffres du résultat de l’opération du calcul, soit 2+8+6+8+0+4+2+8=38=3+8=11=1+1=2.
La preuve par neuf est une méthode de détection d’erreurs de calcul. Si les deux chiffres finals ne sont pas égaux, le calcul est faux.
S’ils tombent juste, aucune erreur de calcul n’a été découverte. Malgré cela, le résultat de l’opération peut être erroné. Une simple inversion de chiffres fausse le résultat sans rien changer à la somme des chiffres d’un nombre. Ceci arrive très rarement et il est donc permis de dire: si la preuve par neuf tombe juste, il est fort probable que l’opération soit exacte.
Ces calculs de grands chiffres exigeaient un travail mental notable. De plus, malgré l’application de la preuve par neuf on n’était pas absolument sûr du résultat. Ainsi est né le besoin d’un appareil de calcul fiable. Jusqu’au 17. siècle il n’y a guère eu de progrès dans ce sens. Les premières calculatrices fabriquées en série ne sont apparues qu’au milieu du 19. siècle. Enfin, la situation globale au 20. siècle réclamait des automates puissants pour des calculs complexes. En 1941, Konrad Zuse conçut le premier automate programmable. L’ordinateur était né et révolutionna fondamentalement aussi bien le monde des affaires que la vie privée. Ordinateur – PC –smartphone – robot. Les machines intelligentes s’améliorent et sont de plus en plus efficaces. Elles nous disputent notre activité mentale. Le temps que nous passions auparavant à faire une opération avec des grands chiffres est désormais réduit à une seconde. Délai qui est principalement dû au temps que nous mettons à rentrer la tâche dans l’automate. La durée nécessaire au calcul proprement dit est inférieur à une microseconde. La table de multiplication, la preuve par neuf, l’addition sans fautes appartiennent au passé.
En face d’un calcul à grands chiffres, nous sortons aujourd’hui sans hésiter la calculatrice électronique. La table de multiplication et l’addition mentale ne sont plus d’actualité. Par conséquence, un grand espace mémoire s’est libéré dans notre cerveau. Comment cette capacité disponible est-elle exploitée de nos jours? Qui pourrait souhaiter que notre cerveau dépérisse par manque d’entrainement?
Tout comme les muscles, le cerveau doit être utilisé, entrainé même, en permanence. Si non, il perd ses capacités et risque de s’atrophier.
Il y a 50 ans, il fallait avoir en mémoire des numéros de téléphone, adresses, rendez-vous, et autres noms de personnes. Toutes ces fonctions et bien plus sont prises en charge aujourd’hui par le smartphone. Comment cet espace libéré est-il désormais utilisé? Est-il exploité ou le laissons-nous dégénérer?
Ce n’est certainement pas le cas du comptable. A la place des efforts de calcul il s’évertue d’appliquer l’ordinateur à ses besoins. Il faut qu’il sache maintenant utiliser un logiciel. Un processus intellectuel qui ressemble à l’apprentissage d’une langue nouvelle. Le calcul mental qui maintenait l’activité du cerveau est remplacé par la pratique de langues étrangères. On n’a jamais vu autant d’habitants d’Europe capables de dialoguer entre eux en langues diverses.
La table de multiplication a été remplacée par le vocabulaire de langues étrangères. Excellent entrainement du cerveau. La pratique de langues étrangères remplace la table de multiplication.
Voilà comment nous pratiquons la gymnastique du cerveau:
En faisant de la musique, du violon par exemple, on maintient son cerveau efficacement en état. Et ne pas oublier le jeu d’échecs. Il faut utiliser nos avantages dans la compétition avec les robots et les automates qui s’améliorent de jour en jour. En passant de la mémorisation au raisonnement en systèmes complexes. Notre avenir dépend de notre capacité de reconnaître et gérer des stratégies.
Lorsque la société évolue, la génération suivante agit de façon différente. Le calcul mental est remplacé par la programmation.
On exige de la génération actuelle des capacités cognitives, de la créativité et des raisonnements rapides. Ceci est valable pour tout âge. Il en découle une conclusion simple:

L’efficacité mentale et l’intelligence sont entrainables. Ou, dans le cas du cerveau :

«Use it, or lose it!»

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Neujahr

 

Eins ist sicher. Das Jahr 2016 wird als »Jahr des Umbruchs« in die Weltgeschichte eingehen. Es brachte Terroranschläge, Brexit, Regierungskrisen in Spanien und Italien, Erfolge der nationalistischen Bewegungen in Deutschland und Frankreich, Trump und die Krisenstimmung in Brüssel. Die Welt ist aus den Fugen geraten. Europa ist instabil geworden. Lauter Begebenheiten welche zur Verunsicherung des Alltags geeignet sind. Unserer Zukunft wird immer ungewisser. 2016 wird zu einem Jahr des Aufbruchs in eine neue Zeit.
Schwierig aus dieser Vielfalt undurchsichtiger Ereignisse etwas heraus zu fischen, welches uns auf gute Zukunftsaussichten hinweist. Falsch! Es gibt im vergangenen Jahr ein Signal der Zuversicht, ein positives Zeichen der Lebensbejahung: das Grossprojekt Solarimpuls.


Solarimpuls, das Schweizer Flugzeugprojekt von Bertrand Piccard und André Borschberg. Den beiden Flugpionieren ist es gelungen, ohne einen Tropfen Flugpetrol, rund um die Erde zu fliegen. In einem Fluggerät mit der Spannweite eines Airbusses und dem Gewicht eines Ford Mondeo. Sie haben in den 17 Etappen 42’500 km zurückgelegt. Etwas mehr als 23 Tage sassen sie am Steuerknüppel bei einer Durchschnittsgeschwindigkeit von knapp 80 km/h. Es ging den beiden dabei nicht um Rekorde, Medaillen und Auszeichnungen, sondern um eine Botschaft, um eine Mission. Das Projekt Solarimpuls gliedert sich in zwei Teile, den Flug und die Aktionen zur Verbesserung der Energienutzung.
Piccard war bei seiner vorhergehenden Weltumrundung mit seiner Non-Stop-Ballonfahrt beinahe ohne Treibstoffgas in Ägypten gelandet. Er hatte noch knapp 1 % des Flüssiggases im Tank. Das war eng! Da ging ihm ein Licht auf. Die nächste Weltumrundung müsste ohne Treibstoff zu unternehmen sein. Es muss auch ohne fossilen Brennstoff gehen. Die heute gebräuchliche Energiegewinnung aus Kohle, Erdöl und Erdgas ist ökonomisch unrentabel, technisch veraltet und ökologisch belastend.
Das Zeitalter ist gekommen, diese Verschwendung von Ressourcen durch bessere nachhaltige Energiequellen zu ersetzten. Da blitzte in seinem Kopf der Gedanke zum Projekt von Solarimpuls auf. Ohne fossilen Treibstoff, nur mit der Energie der Sonne, um den Globus fliegen. Der Menschheit zeigen: es geht auch anders.
Das war 1999. Zwei Jahre später starteten an der ETH Lausanne die Machbarkeitsstudien. Weitere zwei Jahre später, im November 2003, verkündeten Piccard und Borschberg offiziell den Beginn des Projekts. Dieses nahm sein vorläufiges Ende dieses Jahr, wieder im November, als »Solarimpuls zwei« in Einzellasten zerlegt, in den Heimflugplatz Dübendorf zurückgekehrt war. Damit fand der technische Teil des Projektes seinen Abschluss.
Ein gigantisches Projekt, welches 15 Jahre dauerte, 60 Personen beschäftigte und 140 Millionen Schweizerfranken kostete, war erfolgreich realisiert worden.
Bertrand Piccard nach der Landung im Originalton: »Wenn ein Flugzeug Tag und Nacht und nur mit Solarenergie und ohne Treibstoff fliegen kann, wird niemand mehr behaupten können, dass solche Lösungen nicht auch für Autos, Computer oder Klimaanlagen möglich sind.« Damit war die Botschaft für nachhaltige Energiequellen z.B. Solarkraft, lanciert. Eine Mission geht um die Welt.
Lassen Sie mich zurück kommen auf diese enorme Leistung menschlichen Pioniergeistes. Frage: «Welches sind die hauptsächlichsten Voraussetzungen für das Gelingen eines solchen Unternehmens?»

Der Wille, Unmöglichkeiten zu überwinden.
Die Meisterung einer langfristigen Projektführung.
Der Mut, mit der Ingenieurkunst, technisches Neuland zu betreten.
Die Langzeitmotivation eines Teams von 60 Mitarbeitern am Glühen zu halten.
Die Beherrschung der Instrumente der Kommunikation und der Überzeugungskraft.
Die Fähigkeit Rückschläge und Misserfolge aus dem Weg zu räumen.
Die Bereitschaft, an die Grenzen der menschlichen Belastbarkeit zu gehen.
Die Beschaffung der notwendigen finanziellen Mittel zu realisieren.
Die Durchhaltekraft das Ziel, die Botschaft, nie aus den Augen zu verlieren.

Die Weltumrundung ist ein Abenteuer, eine schwierige Pionierleistung. Diese Herkulesaufgabe haben Piccard und Borschberg erfolgreich gemeistert. Auf der Etappe von China nach Japan sass André Borschberg fünf Tage, beinahe ohne Schlaf, im Cockpit. Das Flugzeug sollte leicht sein, wenig wiegen. Für den Bau der Maschine mussten neue, nie erprobte Baustoffe entwickelt und eingesetzt werden. Die bisher bekannten Grenzen der Ingenieurskunst wurden durchbrochen. Eine mutige Leistung der Techniker. Der grösste Rückschlag, mit den irreversibel beschädigten, überhitzten Batterien, wurde weggesteckt. Zehn Monate später, nach der technischen Zwangspause, gelang der Start zur nächsten Etappe der Umrundung der Erdkugel, von Hawaii nach Kalifornien. Die Niederlage war ausgestanden. Das Team arbeitete motiviert weiter. Das Projekt kostet rund 140 Millionen Schweizerfranken. Das Geld wurde von überzeugten Partnern und Donatoren gespendet. Hier kommt die Begabung der beiden Pioniere, als vorbildliche Präsentatoren ihrer Idee, zum Zug. Es ist ein Genuss ihnen zuzuhören. Die können wirklich überzeugen. Sie wollen die Welt echt verändern.
Sie wollen die Geisteshaltung der Menschen in Bezug auf die Energieverwendung ändern. Sie sind die Wegbereiter der sauberen Wirtschaft. Es geht um die Art und Weise wie der Mensch über Energie denkt. Heute wird viel zu viel Energie verschwendet. Verbrennungsmotoren und Glühbirnen sind hundertjährige Technologien. Sie sind als Solche sehr ineffizient. Mit Solarimpuls wurde gezeigt was Energieeffizienz bedeutet.
Nach erfolgreichem Abschluss der Weltumrundung wurde ein Instrument für saubere Technologien in die Tat umgesetzt. Die Gründung des «Weltbundes für saubere Technologie».Der Botschaft folgen die Massnahmen. Das ist der zweite Teil des Unternehmens. Der weitaus wichtigere. Er umfasst alle betriebswirtschaftlichen Funktionen, die nötig sind um eine Brücke zwischen der Ökonomie und Ökologie zu schlagen. Dieser Weltbund fördert Tätigkeiten, welche für nachhaltige Entwicklungen in der Verwendung der Ressourcen sorgen und die Steigerung der Lebensqualität zum Inhalt haben. Sie vereinigt Körperschaften, welche Leistungsträger von sauberer Energie sind. Schliesslich berät sie mit konkreten Lösungen die Energieeffizienz zu realisieren.
Solarimpuls ist ein vorbildliches Schauobjekt wie aus einer Idee über einen Werbeträger eine neue Industrie entstehen kann. Dieser Aufbruch in eine bessere Zukunft scheint mir eine gute Leistung im Jahr 2016 zu sein. Die Idee und die Realisierung langfristig eine neue, effizientere Energienutzung voranzutreiben. Sie wird in 2017 weiterwirken. Einen guten Grund Ihnen allen, ein schönes und gutes Neues Jahr zu wünschen.
Für die Festtagsszeit schöne entspannende geruhsame Stunden, Zeit zum Verweilen, zum Nachdenken und zum Auftanken. Beste Wünsche für ein gutes Neues Jahr! Wenn’s alte Jahr erfolgreich war, dann freue dich aufs Neue. Und war es schlecht, ja dann erst recht.

Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!

 

Was waren das für eine Familie, die Piccards.

Grossvater Auguste Piccard (1884 – 1962) mit dem Ballon in die Stratosphäre.

Vater Jacques Piccard (1922- 2008) 11’000 Meter unter dem Meeresspiegel im Bathyscaph.

Sohn Bertrand Piccard (*1. März 1958) Psychiater, Wissenschaftler und Abenteurer, Weltumrundung mit Ballon und Solarflugzeug.

            August
                   Jacques
                     Bertrand

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Nouvel an

Une chose est certaine. L’année 2016 va entrer dans les annales comme «année des mutations». Elle nous a amené des actes terroristes, Brexit, des crises politiques en Italie et Espagne, des succès de l’extrême droite en France et Allemagne, Trump et une ambiance de crise à Bruxelles. Le monde s’est mis sens dessus dessous. L’Europe souffre d’instabilité. Plein d’évènements qui sèment l’incertitude dans notre quotidien. Notre avenir est de plus en plus précaire. 2016 est une année de mutation vers une ère nouvelle.
Il est difficile de trouver dans cet amas d’évènements obscurs un indice qui nous promet un bon avenir. Faux! L’année passée nous a aussi fourni des raisons d’espérer, dont un signal positif de taille mondiale: le projet SOLARIMPULS.
 
SOLARIMPULS, le projet d’avion suisse de Bertrand Piccard et André Borschberg. Ces deux pionniers de l’aviation ont réussi à faire le tour du monde sans une goutte de kérosène. Par un engin volant de l’envergure d’un Airbus et le poids d’une voiture Mondeo. En 17 étapes ils ont parcouru une distance de 42’500 km. Assis devant le manche à balai pendant un peu plus de 23 jours à la vitesse de 80 km/h tout juste. Ils n’ont pas cherché un record, des médailles et autres distinctions, mais de remplir une mission, de passer un message.
Le projet SOLARIMPULS comporte deux parties, le vol d’une part et les actions d’amélioration de l’exploitation d’énergie d’autre part.
Lors de son tour du monde précédent, non-stop en ballon, Bertrand Piccard avait atterri en Egypte en ayant épuisé presque totalement sa réserve de carburant. Il lui restait à peine 1% du gaz liquéfié au réservoir. C’était limite! Alors, l’idée lui est clairement apparue. Le prochain tour du monde devra se faire sans carburant. Cela doit pouvoir se réaliser sans carburant fossile. Les sources d’énergie charbon, pétrole et gaz naturel sont économiquement non rentables, techniquement dépassées et pas du tout écologiques.
Le temps est venu de remplacer le gaspillage de ces ressources par des énergies durables. Tel un éclair l’idée du projet SOLARIMPULS a jailli dans son esprit. Tourner autour du globe sans carburant fossile, entrainé uniquement par l’énergie solaire. Montrer à l’humanité que des solutions différentes existent.
C’était en 1999. Deux ans plus tard les études de faisabilité démarraient à l’école polytechnique de Lausanne. Après deux autres années, en novembre 2003, Piccard et Borschberg annoncèrent officiellement le lancement du projet. Il s’acheva provisoirement à la fin cette année 2016, à nouveau en novembre, lorsque l’appareil «SOLARIMPULS DEUX» fut retourné en pièces détachées à son aérodrome de départ de Dübendorf. Ainsi se termina la partie technique du projet.
Un projet gigantesque qui a duré 15 ans, occupait 60 personnes, coûtait 140 millions de francs suisses s’est réalisé avec succès.
Je cite Bernard Piccard après l’atterrissage: «Si un aéronef peut voler jour et nuit sans carburant, entrainé uniquement par l’énergie solaire, personne ne pourra désormais prétendre que de telles solutions ne soient pas réalisables pour des voitures, ordinateurs ou climatiseurs». Ainsi était diffusé le message pour le lancement d’énergies renouvelables comme p.ex. l’énergie solaire. Une mission traverse le monde.
Revenons à cet effort énorme d’esprit pionnier. Question: «Quelles sont les conditions essentielles nécessaires pour réaliser d’une telle entreprise?».

La volonté de franchir des obstacles impossibles.
La maîtrise de la conduite d’un projet à long terme.
Le courage d’aborder du terrain technique vierge par l’ingénierie.
Le maintien à long terme de la motivation d’une équipe de 60 personnes.
La connaissance des instruments de communication et de persuasion.
La capacité de surmonter des revers et des échecs.
Etre prêt d’aller aux limites de la résistance humaine.
Obtenir les moyens financiers nécessaires.
La persévérance de ne jamais perdre de vue le but, le message.

Le tour du monde est une aventure, une performance de pionniers. Ce travail d’Hercule, Piccard et Borschberg l’ont achevé avec succès. Sur l’étape de la Chine au Japon, André Borschberg était assis dans le cockpit pendant 5 jours, presque sans dormir. L’avion devait être léger, peser le moins possible. Sa construction nécessitait l’emploi de matières nouvelles, jamais expérimentées. Les limites connues de l’ingénierie ont été dépassées. Une performance courageuse des techniciens. Le plus grand revers, les batteries surchauffées et endommagées irréversiblement, a été assumé. Après la pause forcée de dix mois, le décollage réussit pour l’étape suivante du tour du monde, de Hawaii à la Californie. La défaite fut surmontée. L’équipe continua le travail, toujours aussi motivée. Le coût du projet, les 140 millions de francs suisses, fut supporté par des partenaires et donateurs convaincus. C’est ici que le talent de présentateurs des deux pionniers s’est manifesté. On les écoute avec plaisir. Ils sont vraiment convaincants. Ils veulent réellement changer le monde.
Ils veulent changer l’attitude des humains quant à l’utilisation des énergies. Ce sont les précurseurs d’une économie propre. Il s’agit de la façon dont l’humain aborde l’énergie. De nos jours on gaspille beaucoup trop d’énergie. La technologie des moteurs à combustion et des ampoules électriques date d’un siècle. Donc tout-à-fait inefficace. SOLARIMPULS a montré ce que signifie «efficacité énergétique».
Après la fin heureuse du tour du monde un autre instrument a été créé, la «Fédération mondiale pour des technologies propres». Le message est donc suivi de mesures concrètes. C’est la deuxième partie de l’entreprise. La partie la plus importante. Elle s’étend à toutes les fonctions économiques aptes à concilier l’économie avec l’écologie. Cette fédération encourage les actions qui visent l’utilisation durable des ressources et l’amélioration de la qualité de vie. Elle réunit des corporations prestataires d’énergies propres. Enfin, elle les conseille par des solutions concrètes pour la réalisation de l’efficience des énergies.
SOLARIMPULS représente un modèle de la façon dont une idée peut créer une nouvelle industrie par un support publicitaire. Cette mutation vers un avenir meilleur me semble être une bonne performance de l’année 2016. L’idée et sa réalisation d’exploiter plus efficacement les énergies à long terme. Elle continuera d’agir en 2017. Une bonne raison de vous souhaiter une bonne année nouvelle.
Pour cette époque de fête je vous souhaite des heures paisibles de détente, de réflexion et de récupération. Mes meilleurs vœux pour la nouvelle année! Si l’année passée était réussie, réjouissez-vous de la nouvelle. Si elle ne l’était pas, réjouissez-vous d’autant plus.
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär! (Restez en bonne santé et ne vous faites pas trop de soucis!)

 

P-S: Quelle famille, ces Piccards.

Grand-père Auguste Piccard (1884 – 1962) en ballon dans la stratosphère.

Père Jacques Piccard (1922 – 2008) 11.000 mètres sous la mer dans le Bathyscaph.

Fils Bertrand Piccard (* 1. mars 1958) psychiatre, scientifique et aventurier, tours du monde en ballon et avion solaire.

 

 

 

 

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Rotmilan

Seit Jahren kann ich von meinem Fenster aus das selbstbewusste Gleiten eines Rotmilans [milvus milvus], volkstümlich »Hühnervogel« genannt, beobachten. Er ist nach Bartgeier und Steinadler der drittgrösste Greifvogel. Beinahe täglich zieht er majestätisch seine Kreise. Bewundernswert ist die Flugtechnik. Er ist ein ausgezeichneter Segelflieger. Stundenlang kreist er über meinen Garten. Plötzlich, ohne ersichtlichen Grund, startet er, mit wieherndes Trillern, ein Kunstflugprogramm. In steilem Sturzflug verschwindet er im Gebüsch. Kommt wieder hervor und fliegt in die Höhe. Souverän steuert er mit seinen Schwanzfedern die nächsten Volten und Kehren. Eine freche Krähe nähert sich. Sie fordert ihn zu einem regelrechten Luftkampf auf. Der Milan verlässt ohne sich umzublicken das Revier. Eine halbe Stunde später tritt er als König der Lüfte wieder auf. Wie wenn nichts gewesen wäre.

Wer da nicht von der Lust erfasst wird, selber fliegen zu wollen.
Seit Jahrtausenden ist es ein Menschentraum, fliegen zu können wie ein Vogel! Mindestens aber wie ein Schmetterling oder eine Fledermaus. Dieser Drang in die dritte Dimension, muss ein Urbedürfnis der Menschheit zu sein.
Schon in der griechischen Sage von Dädalus und Ikarus befreiten sich die beiden aus der Gefangenschaft, indem sie ein Federkleid aus Geierfedern bauten und davonflogen. Allerdings mit der tödlichen Landung von Sohn Ikarus. Vater und Sohn hatten die Federn mit Wachs an einem Gestänge geklebt. Vor dem Start schärfte Dädalus seinem Sohn Ikarus ein, nicht zu hoch und auch nicht zu tief zu fliegen. Die Hitze der Sonne oder die Feuchte des Meeres könnte dem Wachs schädlich sein. Es würde zum Absturz führen. Wir wissen es ja, Ikarus bekam immer mehr Freude am Fliegen. Er wurde übermütig und stieg zu hoch auf. Das Wachs schmolz und er fand den Tod. Die Strafe der Götter für seinen Übermut. Soweit die Sage.
Bis Anfang des 20. Jahrhunderts ist es der Menschheit nicht gelungen, sich fliegend in der Luft zu bewegen. Wie frustrierend muss das gewesen sein. Die Vögel konnten etwas, was die Menschen nicht konnten.
Im 8. Jahrhundert startete ein islamischer Gelehrte Abbas Ibn Firnas einen Versuch. Aus Geierfedern – das gleiche Material wie bei Dädalus – baute er einen Hängegleiter. Der Flugversuch gelang. Bei der Landung jedoch brach der Pilot beide Beine. Aus der Traum.
Wie viele Menschen über Generationen, träumte auch Leonardo da Vinci vom Menschenflug. Die Versuche, den Flügelschlag eines Vogels mit Maschinen und Vorrichtungen zu imitieren, scheiterten. Leonardo hat sich über das Fliegen lange den Kopf zerbrochen. Akribisch beobachtete er die Seeadler, wie sie in den starken Aufwinden der Klippen, scheinbar schwerelos, schwebten. In seinen Skizzierbüchern befinden sich zahllose Zeichnungen von Flugapparaten. Vorbilder waren immer die Vögel, die ihre Flügel auf- und abschlagen. Jahre später nahmen seine Konstruktionen Abkehr von den Schwingenflugzeugen. Seine Flugapparate nahmen immer mehr die Gestalt von Segelgleiter an. Damit hat er die Konstruktion, des drei Jahrhunderten später entwickelten Segelflugzeugs von Lilienthals (1895), vorweggenommen.
Zwei Gründe waren es, die die Ideen des Genies Leonardos nicht zum Erfolg führten. Das Baumaterial der Renaissance – Holz und Segeltuch – war zu schwer und deshalb ungeeignet. Als Zweites war das Prinzip des Auftriebs, im Zusammenhang mit der Form des Flügels nicht bekannt. Dieses wurde zwei Jahrhunderte später von Daniel Bernoulli entdeckt. Trotz der Beobachtung der Vorbilder in der Natur, hat der Mensch sehr lange gebraucht, um das Funktionsprinzips des Flügels, als Grundsatz des Auftriebs, zu verstehen und nachzuahmen. Erste erfolgreiche Flüge mit Apparaten, die geeignet waren, das Gewicht eines Menschen zu tragen, gelangen mit dem Gleitflug von Otto Lilienthal.
Längere Flugstrecken mit einem steuerbaren Flugzeug zurück zulegen gelang Orville Wright mit seiner motorisch betriebenen Flugmaschine «Kitty Hawk». Damit legte er den Grundstein für die rasante Entwicklung der Luftfahrt.
Warum konnte der Menschenflug erst im 20. Jahrhundert realisiert werden? Wie ich schon in meiner Kolumne »Engpass« vom November festhielt, die Zeit dafür, war noch nicht reif. Die historische Gelegenheit, das richtige Baumaterial und die physikalischen Erkenntnisse trafen erst in den ersten Jahren des 20. Jahrhunderts zusammen. Leonardo war der Lösung des Problems theoretisch sehr nahe gewesen. Ihm fehlten die richtigen Baumaterialien. Die Brüder Wright konnten diesen Engpass überwinden. Der Benzinmotor war eben erfunden. Damit konnte eine neue Industrie starten. Starre Flügel für den Auftrieb und ein motorbetriebener Propeller für den Antrieb.
Die Natur gibt dem konstruierenden Ingenieur viele Vorbilder. Die Wabenstruktur der Kieselalgen gab die Vorlage für Leichtbauträgerplatten. Pflanzen, besonders Bäume, lieferten Anregungen für die Statiker. Die Libelle zeigte, wie ein Helikopter zu fliegen hat.
Eins zu eins sind die Konstruktionen der Natur nicht zu übernehmen. Es braucht mehr! Der kreative Geistesblitz des denkenden Menschen muss die Erleuchtung für die praktische Anwendung erhellen. So wird aus dem Anstoss aus der Natur, ein in der Praxis verwendbares Produkt.

 

 

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Milan royal

Depuis des années j’ai le plaisir d’observer par ma fenêtre le vol d’un milan royal [milvus milvus] planant dans le ciel, tranquille et sûr de lui. Après le gypaète barbu et l’aigle royal c’est le troisième plus grand des rapaces de Suisse. Presque tous les jours il trace ses cercles majestueux. Sa technique de vol est admirable. C’est un excellent planeur. Pendant des heures il tourne au-dessus de mon jardin. Soudainement et sans raison apparente il se lance, en poussant des trilles, dans un programme de voltige aérienne. Il disparaît en piqué derrière des buissons. Réapparaît et remonte dans les airs. Commande les voltes et virages souverainement par les plumes de sa queue. Un corbeau effronté s’approche et le défie en véritable combat aérien. Le milan quitte la zone sans un regard. Une demi-heure plus tard il se présente à nouveau en tant que roi des airs. Comme si de rien n’était.
Qui ne serait pas saisi par l’envie de voler soi-même?

Depuis des millénaires les hommes rêvent de pouvoir voler comme les oiseaux. Ou au moins comme les papillons ou les chauve-souris. Ce besoin de dominer la troisième dimension doit être une envie élémentaire de l’humanité.
Déjà dans la légende grecque de Dédale et Icare, les deux se libéraient de l’emprisonnement en s’envolant dans des habits de plumes de vautour qu’ils avaient construits. Toutefois avec un atterrissage mortel du fils Icare. Le père et le fils avaient collé les plumes sur un support par de la cire. Avant le départ le père Dédale avait inculqué à son fils Icare de ne pas voler trop haut ni trop bas. La chaleur du soleil ou l’humidité de la mer pouvait endommager la cire. Et provoquer la chute. Comme nous le savons, Icare prenait de plus en plus plaisir à voler, devenait présomptueux et montait trop haut dans le ciel. La cire fondit et il mourut. La punition des dieux pour son exubérance. Voici pour la légende.
Jusqu’au début du 20ème siècle, les hommes n’arrivaient pas à évoluer dans les airs en volant. Combien cela devait être frustrant. Les oiseaux savaient faire quelque chose que les hommes ne réussirent pas.
Au 8ème siècle un savant islamique, Abbas Ibn Firnas, lança un essai. Il construisit une aile volante en plumes de vautour, le même matériel que celui de Dédale. Sa tentative réussit. Mais lors de l’atterrissage le pilote se cassa les deux jambes. Fin du rêve.
Comme beaucoup d’hommes pendant des générations, Leonardo da Vinci rêvait aussi de l’homme volant. Ses essais, fondés sur l’imitation du mouvement des ailes des oiseaux par des machines et autres dispositifs mécaniques, ont échoué. Leonardo s’est creusé la tête à ce sujet pendant très longtemps. Il observait méticuleusement les aigles de mer qui planaient dans les courants ascendants des falaises, apparemment en apesanteur. Ses livres d’esquisses contiennent une quantité innombrable d’appareils volants. Toujours sur le modèle des oiseaux battant des ailes. Des années plus tard, ses constructions abandonnaient le principe des ailes battantes et s’approchaient de la forme de planeurs. Ainsi il a anticipé le concept du planeur que Lilienthal (1895) a mis au point trois siècles plus tard.
Il y a deux raisons qui ont empêché les idées du génie Leonardo d’aboutir. Le matériel disponible à la renaissance – bois et toile à voile – était trop lourd et donc inadapté. Ensuite, l’effet de sustentation lié à la forme de l’aile n’était pas encore connu. Il fut découvert deux siècles plus tard par Daniel Bernoulli. Malgré l’observation des modèles dans la nature l’homme a donc mis longtemps à comprendre et appliquer le principe de fonctionnement de l’aile, la base de la poussée aérodynamique. Les premiers vols avec des appareils capables de porter le poids d’un homme étaient réussis par le vol plané d’Otto Lilienthal.
C’est Orville Wright qui parcourut des distances plus longues avec sa machine motorisée et contrôlable «Kitty Hawk». Ainsi il créa la base du développement fulgurant de l’aviation.
Pourquoi le premier vol habité ne pouvait-il être réalisé qu’au 20ème siècle? Comme je l’ai exprimé dans mon essai «Goulet d’étranglement» de novembre, l’heure de «l’occasion historique» n’était pas encore arrivée. La situation générale, le matériel idoine et les connaissances physiques n’étaient réunis que dans les premières années du 20ème siècle.
Théoriquement, Leonardo avait été très proche de la solution. Ce sont les bons matériaux qui lui manquaient. Les frères Wright pouvaient franchir ce goulet d’étranglement. Le moteur à essence venait d’apparaître. Ainsi une nouvelle industrie était lancée. Des ailes fixes pour la sustentation et un moteur à explosion entraînant une hélice pour la propulsion.
La nature fournit des modèles en abondance à l’ingénieur construisant. La structure alvéolaire des diatomées pour les panneaux-support légers. Les plantes, surtout les arbres, inspiraient les statisticiens. Les libellules montraient la voie vers l’hélicoptère.
Les constructions de la nature ne peuvent pas être reprises tel quel. Il en faut plus! Le trait de génie de l’humain pensant doit inspirer l’application pratique. Ainsi l’impulsion de la nature se transforme en produit utilisable dans la pratique.

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Engpass

Was steckt wohl hinter diesem Titel? Ich möchte Sie noch ein wenig auf die Folter spannen und im Jahr 10’000 vor unserer Geschichtszählung beginnen. Also ein kurzer Blick zurück in die Eiszeit.

Kleider
Seit etwa 10’000 Jahren bedecken die Menschen ihre Haut mit Kleidern aus Tuch. Textilien macht man aus Fasern. Diese musste man früher sorgfältig und mühsam zwischen den Fingern zu Garn zusammendrehen, das man zu Tuch verweben kann.

Wenn Sie nun einmal versuchen, eines Ihrer Kleidungsstücke zu einzelnen Fäden aufzuziehen, werden Sie erstaunt entdecken, dass sich die Gesamtlänge des Garns nach Kilometern bemisst. Das war auch im Altertum und frühen Mittelalter nicht anders.
Deshalb war man damals unzählige Stunden damit beschäftigt, aus Faserbündeln mit Hilfe der einfachen Spindel das Garn für ein einziges Kleidungsstück zusammenzuzwirbeln. Zweifellos eine langweilige Tätigkeit, bei der die Gedanken auf Phantasiereise gehen mussten, um nicht einzuschlafen.
Aber das Spinnen war derart lebensnotwendig, dass es hohe moralische, ja fast religiöse Bedeutung hatte:”Domui mansit, lanam fecit” [verweile im Haus um Wolle zu machen] meisselte man sogar auf Grabsteine: Die römische Dame von Ruf blieb in ihren vier Wänden und spann Wolle.
Dies änderte sich erst allmählich – durch Einfluss aus China, wo um das Jahr 1000 n. Chr. das Spinnrad erfunden wurde. Aus dem Jahr 1050 datiert die erste uns bekannte Darstellung dieser einfachen handbetriebenen Maschine, die das Spinnen automatisierte. Sie beschleunigte die Garnherstellung um das Zehn- bis Hundertfache. Ihre Verbreitung in Europa führte deshalb um 1200 zu einem bemerkenswerten technologischen Durchbruch: Sie beseitigte den Engpass bei der Garnherstellung. Die längst verbreiteten Webstühle konnten besser genutzt werden. Erstmals konnten sich auch ärmere Menschen eine etwas reichlichere – weil entsprechend dem Zeitaufwand billiger herstellbare – Garderobe leisten.
Ein technologischer Engpass wurde durchbrochen.
Von der Spindel zum Spinnrad. Die Produktion wurde gesteigert. Es gab nicht nur mehr Tuch, es gab plötzlich auch mehr Abfall. In diesem Fall waren es Lumpen.
Heutige Technologen kämen angesichts solch eines Problems wahrscheinlich zu dem Schluss, man müsse ein Forschungspro­gramm über die optimalen Möglichkeiten zur Lumpenbeseitigung starten. Recycling erscheine problemträchtig, denn man müsse die Garne umständlich aufdröseln, um wieder verwertbare Fasern zu erhalten. Verbrennen sei vielleicht doch besser, denn da gäbe es ausser Kohlendioxid nur säuberlich zu beseitigende Asche.
Im Mittelalter aber, geschah etwas ganz Anderes: Die sich häufenden Lumpen verarbeitete man zu Papier.

Papier
Papier war zuvor Mangelware gewesen. Die Produktion der sich entwickelnden Papier-Industrie – es waren einfache Papiermühlen – beseitigte einen weiteren technologischen Engpass:

Als ausreichend Papier zur Verfügung stand, brauchte man keine 100 Ziegen, Schafe oder Kälber mehr zu schlachten, um aus ihren Häuten das Pergament für eine einzige Bibel zu machen.
Jetzt also gab es Schreibflächen in bescheidenem Überfluss als relativ billiges Papier – das zunächst wiederum zu einem technologischen Engpass führte. Denn nunmehr war für die Buchherstellung nicht mehr das teure Pergament, sondern der Arbeitsaufwand der Schreiber entscheidend. Diese benötigten Wochen und Monate, um eine Buchkopie Buchstabe für Buchstabe auf die Schreibfläche zu malen.
Es erwies sich als wünschenswert, jetzt das Kopieren zu automatisieren. Die einfachste Möglichkeit hierzu war die Erfindung des Buchdrucks. Prompt wurde er auch erfunden.

Buchdruck
Er hat sich nicht aus dem luftleeren Raum entwickelt oder weil Gutenberg gerade zufällig eine geniale Idee hatte. Er hat sich entwickelt, weil sich ein Gesamtzustand eingestellt hatte, der nach Buchdruck verlangte. Diesen Ruf des Gesamtsystems nenne ich “historische Gelegenheit”. In diesem Fall war es die historische Gelegenheit für Buchdruck und alle damit zusammenhängenden Neuerungen.

Dies soll nicht die persönliche Leistung von Johannes Gutenberg schmälern. Ihm gelang es, die historische Gelegenheit zu nutzen. Hätte er aber zwei Jahrhunderte früher gelebt, so wäre seine Idee, ganze Buchseiten mit Hilfe wiederverwendbarer Lettern zu “stempeln”, sicherlich nicht auf Resonanz gestossen. Denn niemand hätte verstanden, wozu dies gut sein solle – sofern Gutenberg als praktischer Mann -solch einen Gedanken damals überhaupt schon verfolgt hätte.
Selbst solche offensichtlich dem freien Willen unterliegenden menschlichen Fähigkeiten wie die Entwicklung von Erfindungen und die Einführung von Neuerungen unterliegen den Beschränkungen und Regelmechanismen des gesellschaftlichen Systems. Unzählige, niemals anerkannte Erfinder endeten in Bitterkeit und Verzweiflung, letzten Endes nur, weil sie ihre Ideen zur Unzeit vorbrachten und nicht im Takt mit der historischen Gelegenheit.
Aus der Abfolge Spindel>Spinnrad>Papier>Buchdruck ergeben sich vier Erkenntnisse, welche bis in die heutige Zeit ihre Gültigkeit haben. 

  1. Erkenntnis: Ein durchbrochener technologischer Engpass steigert die Produktion und erzeugt mehr Abfall.
  2. Erkenntnis: Eine Innovation kann nur erfolgreich werden, wenn das Gesamtsystem danach verlangt. 3. Erkenntnis: Die Einführung von Neuerungen unterliegt den Beschränkungen und Regelmechanismen des gesellschaftlichen Systems.
  3. Erkenntnis: Vorhandenes wird durch Besseres verdrängt.

Wenn die Zeit nicht reif ist, wenn das Zeitfenster nicht offensteht, wenn die Gesamtheit nicht darnach verlangt, wird die eleganteste Erfindung zu nichts. Sie wird wirkungslos verpuffen.
Heute nennen wir das einen Flopp.

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Goulet d’étranglement

 

Que peut bien cacher ce titre? Je vais vous faire languir un peu et commencer par l’an 10’000 avant notre ère. Voici donc un retour rapide à la période glacière.

VÊTEMENTS

Depuis environ 10’000 ans les humains couvrent leur peau de vêtements en tissu. Les textiles sont produits par des fibres. A cette époque, il fallait les retordre péniblement et avec soin entre les doigts pour créer du fil apte à être tissé en étoffe.

Si vous tentez l’essai de défaire en ses fils le tissu d’une de vos pièces de vêtement, vous serez étonné de constater que leur longueur se compte en kilomètres. C’était déjà le cas dans l’antiquité.
On était donc obligé de passer un nombre incalculable d’heures à transformer des fibres en fils pour un seul vêtement. Et ceci à l’aide d’un simple fuseau. Sans doute une occupation ennuyeuse, pendant laquelle il fallait laisser vagabonder la fantaisie pour ne pas s’endormir.
Mais la filature était d’une telle importance vitale qu’elle prit une grande signification morale, presque religieuse. La devise «Domui mansit, lanam fecit» [reste à la maison et fais de la laine] fut même burinée sur des pierres tombales. La dame romaine de bonne compagnie demeura dans sa villa et fila de la laine.
Cette situation évolua progressivement par l’arrivée du rouet depuis la Chine, où il fut inventé autour de l’année 1000 après JC. La première représentation connue de cet appareil simple et manuel date de 1050. En automatisant la filature, il accéléra la fabrication d’un facteur entre dix et cent. Sa propagation en Europe autour de 1200 avait un effet technologique notable puisqu’il éliminait le goulet d’étranglement dans la production du tissu. Les métiers à tisser, connus depuis longtemps, étaient mieux exploités. Profitant de cette rationalisation, les couches populaires modestes avaient désormais également accès à une garde-robe plus fournie.
Un goulet d’étranglement fut éliminé.
Du fuseau au rouet. La productivité s’était accrue. Il n’y avait pas seulement plus de tissu, mais soudainement aussi plus de déchets. En occurrence des chiffons.
Face à ce problème, les technologues d’aujourd’hui concluraient probablement qu’il fallait lancer un projet de recherche concernant les possibilités optimales d’élimination des chiffons. Le recyclage paraît compliqué puisqu’il faudrait défaire les fils pour obtenir des fibres réutilisables. L’incinération conviendrait peut-être mieux parce qu’à part l’oxyde de carbone elle ne produirait que des cendres éliminables proprement.
Mais le moyen âge trouva une toute autre solution. On transforma les chiffons accumulés en papier.

PAPIER
Jusque-là, le papier était une denrée rare. La production de l’industrie papetière, montante grâce aux chiffons – en fait de simples moulins à papier -, élimina un autre goulet d’étranglement technologique.
Le papier étant disponible en quantité suffisante, on n’avait plus besoin des 100 chèvres, moutons ou veaux dont les peaux servaient à fabriquer le parchemin nécessaire pour un seul exemplaire de la bible.
Désormais on disposait donc de surfaces d’écriture en abondance modérée, le papier relativement bon marché. Qui provoqua aussitôt un nouveau goulet d’étranglement technologique. En effet, ce n’était plus le parchemin coûteux, mais la main d’œuvre des scribes qui limitait l’édition des livres. Ils mettaient des semaines et des mois pour créer la copie d’un livre en peignant lettre par lettre méticuleusement.
Il était manifestement souhaitable d’automatiser la reproduction des textes. La solution la plus simple était d’inventer la typographie. Ce qui est arrivé aussitôt.

TYPOGRAPHIE
L’imprimerie ne s’est pas développée dans le vide ou parce que Gutenberg avait une idée géniale par hasard. Elle est née parce qu’une situation générale s’est établie qui la réclamait. J’appelle cette demande du système global «occasion historique». En occurrence c’était l’occasion historique de la typographie et toutes les nouveautés liées à elle.
Ceci ne minimise pas la performance personnelle de Johannes Gutenberg. Il a réussi à saisir l’occasion historique. Mais s’il avait vécu deux siècles plus tôt, son idée de «tamponner» des pages entières à l’aide de lettres réutilisables n’aurait sûrement pas eu de succès. Personne n’aurait compris à quoi ça pouvait servir. Toujours en supposant que Gutenberg, homme pratique, aurait retenu une telle idée à cette époque.
Même les capacités humaines reposant manifestement sur le libre arbitre, telles que la création d’inventions et l’introduction d’innovations, sont soumises aux limitations et mécanismes du système social. Innombrables sont les inventeurs jamais reconnus qui ont fini dans l’amertume et le désespoir.  En fin de compte uniquement parce qu’ils sortirent leurs idées au mauvais moment et non en fonction des occasions historiques.

L’évolution
fuseau > rouet > papier > imprimerie
nous  permet de tirer quatre conclusions qui sont encore valables de nos jours.
1. constatation: la suppression d’un goulet d’étranglement augmente la production et crée plus de déchets.
2. constatation: une innovation ne peut réussir que si le système global le réclame.
3. constatation: l’introduction d’innovations est soumise aux règles et restrictions du système social.
4. constatation: l’existant est supplanté par du meilleur.

Si l’heure n’est pas venue, si la fenêtre du temps n’est pas ouverte, si la communauté globale ne la réclame pas, même l’invention la plus élégante tombe dans le vide. Sans effet, elle s’en va en fumée.
Aujourd’hui nous appelons cela un flop.

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